ATHENA-DEFENSE

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A propos d'un bilan

Ce qui reste vrai, c’est que le bilan d’un président, dans le domaine de la défense comme en d’autres domaines, se mesure tout autant par son action globale au profit de la sécurité intérieure et extérieure d’un pays et par sa part à l’action de la France dans le monde, à son autorité, à sa
connaissance de l’outil défense, qu’au résultat sur le terrain de ses propres armées. En l’occurrence, le président Sarkozy a hérité d’un outil militaire issu de la volonté de Chirac d’en faire un outil professionnel, et le résultat est plutôt bon. 

 

Malgré les contraintes budgétaires et il faut bien le dire un sentiment d’être mal aimé par le pouvoir,  et disons le quelques maladresses, les armées on su  s’adapter aux nouvelles menaces et digérer les réformes indispensables à son action. Celles-ci sont en cours , les modifier une nouvelle fois sans aucune visibilité serait une faute. On aimerait que d’autres ministères en fassent autant, inutile de les citer, mais le premier qui me vient à l’esprit est l’éducation nationale, toujours caressé
dans le sens du poil par la gauche, uniquement parce qu’elle est une réserve d’électeurs plutôt à gauche. C’est un pléonasme. 60000 de mieux pour faire moins, cela devrait faire réfléchir un certain nombre d’électeurs, dans les armées avec 56000 de moins on fait mieux.

 

Le fait de réintégrer le commandement intégré de l’Otan nous permet de nous faire entendre et de peser de l’intérieur et non pas d’être considéré comme de simples observateurs quémandant tel ou tel renseignement, (je sais, je l’ai vécu). Et un strapontin vaut mieux que de rester debout
derrière la porte.  La politique étrangère, je préfèrerais dire la politique internationale, ne se mène pas uniquement en fonction de tel ou tel avis ou recommandation d’une ambassade
fût-elle concernée, mais en fonction d’une vision géopolitique globale et des, intérêts stratégiques. Qui peut se vanter aujourd’hui d’avoir une vision certaine de l’évolution d’un monde chaotique ?  

 

L’intervention en Libye était risquée dans son aspect militaire, mais menée avec intelligence et
sang froid,  Sarkozy n’y est pas totalement étranger. Notre politique n’est pas devenue illisible elle est
devenue simplement plus complexe, plus réactive,  dans un monde de plus en plus confus. Le fiasco afghan auquel nous participons,  n’est pas celui de la France mais celui d’un monde occidental incapable de comprendre que la démocratie ne peut désormais s’imposer par la force mais par une assimilation d’une culture par une autre. Les jésuites l’avaient compris, mais cette époque est
révolue définitivement, et c’est tant mieux. Il faut simplement accepter notre incompétence à tout vouloir régler dans ce monde.

 

Quant à la politique industrielle, il y a eu quelques réussites qui sont un héritage de politique de la droite constante en matière de défense : Les missiles, les frégates Fremm, l’A400M, le Rafale qui est
oui une réussite, non pas si cher que cela, oui compétitif, tout cela certes est couteux, mais ne peut s’obtenir sans volonté et sans le nerf de la guerre économique, un budget équilibré et surtout constant, de l’investissement en R§D (recherche et développement), mais les retombées en terme d’emploi sont réelles et indispensables, un euro dépensé pour la recherche et développement c’est
trois euros qui profite à l’économie générale. Diminuer l’effort de défense c’est  à coup sûr  se tirer une balle dans le pied. Le moral de l’armée est à l’image du moral de la nation, il est bas. Nous verrons ce que fera le prochain président. Si c’est Hollande, et il semble en être convaincu,
il devra gagner en cohérence et se battre beaucoup plus contre ses propres amis
que face à une opposition qui sera totalement paralysée,  puisque tous les pouvoirs seront réservés à
la gauche, les régions, le sénat et n’en doutons pas l’assemblées nationale. Ce
nouveau président,  devra se battre contre les verts dont le programme en matière de défense est le désarmement unilatéral de la France, le front de gauche qui  demande la sortie de la France de l’Otan, la suppression de la composante nucléaire aérienne, et au sein même du parti socialiste où deux
tendances s’affrontent les pro-européens et les anti-européens. Si c’est le
président en place, il devra faire attention à ne pas retomber dans le superficiel, mais prendre  de la hauteur et diriger en président, en prenant du recul sur l’évènement, en trouvant le
temps de la réflexion et de l’orientation stratégique d’un pays frondeur, héritier d’un héritage d’affrontement que seul de Gaulle avait su par moment rassembler. Reste l’essentiel, l’incapacité de nos gouvernants à élever le niveau de compréhension de nos citoyens face aux enjeux qui sont les nôtres. Devant la complexité de ce monde on ne peut se contenter dans un pays démocratique à constater que nos citoyens et notamment les plus jeunes ne pouvaient réagir qu’en fonction de réactions épidermiques ou de vote de rejet plutôt que de  vote d’adhésion.  Reste l’essentiel, la cinquième puissance du monde est-elle condamnée à rétrograder sans cesse ? A chacun de juger, à
chacun de juger en réfléchissant sur qui est le mieux armé à défendre la place de la France dans ce monde, maintenant et demain ? 



25/04/2012
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