ATHENA-DEFENSE

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A propos du droit de défense .. Rwanda

Lorsque l’on voit ici ou là sur certains blogs des citoyens qui se disent responsables,  utiliser des qualificatifs outranciers pour dénoncer leur désaccord, avec un homme ou avec un système. Lorsque l’on banalise l’insulte envers les politiques, y compris vis à vis du premier,  mais aussi avec les institutionnels, du simple flic au magistrat, de l’instituteur à l’élu de base. Lorsque dans les hôpitaux on insulte et parfois on utilise la violence pour obtenir ce que certains considèrent comme étant leur droit, il ne faut pas s’étonner, qu’après avoir traité pendant des années de tortionnaires les officiers et les sous-officiers de l’armée française, en mettant tout le monde dans le même sac, ne surgissent des mots qui blessent et qui font mal par leur injustice.. Voilà des décennies, presque 60 ans qu’on insulte ceux qui ne sont que le bras armé d’une république frileuse et pudique au point de les délaisser. Au nom du politiquement correct, au nom de la repentance, au nom de la démission.. Oui,  jusqu’à preuve du contraire  « ceux qui ont été dépêchés dans l'enfer rwandais par les autorités élues de notre pays, n'ont manqué à l'honneur » Merci de le rappeler, JDM. Mais vous êtes bien isolé.. Cela interroge une fois de plus sur la place du soldat dans la société.. Lors d’un récent colloque sur ce thème qui s'est tenu le 9 décembre dernier à l'Assemblée nationale,  et dont on peut voir un excellent compte rendu sur le blog EGEA : Je cite « Les officiers généraux des table ronde ont été unanimes, parfois contre les députés, pour affirmer que le premier effort à faire pour replacer les armées au sein de la Nation devait être consenti par les politiques, dans les débats nationaux, en amont des présidentielles, dans les arbitrages budgétaires, (souligné par le sénateur de Rohan), pour redonner aux armées une légitimité nationale et populaire, et expliquer les engagements des armées hors de France aux ordres de la République, notamment en Afghanistan » c’est ce que jour après jour certains d’entre nous essayent de faire modestement au risque d’être caricaturé.  Autre point essentiel.. Je cite de nouveau « Les études sur les questions de sécurité et de défense devaient être intégrées dans tous les cursus et constituer un continuum scolaire et universitaire, commençant à l’école avec l’instruction civique et se poursuivant au Lycée et à l’Université par des ouvertures obligatoires et intégrées aux programmes sur les questions de stratégie et de défense » je crains qu’il n’y ait ici ou là des résistances, non pas par incivisme, mais au nom une nouvelle fois de la liberté de conscience,  de la liberté d’enseigner, au nom parfois d’un pacifisme confus et imbécile. Mais il y a plus grave, celle d'une certaine forme de résilience de l’institution elle-même toujours frileuse, peu communicante, mal fagotée dans son  désir de faire profil bas, en confiant au politique institutionnel le soin d’assurer sa défense.. Je crains que cela ne soit insuffisant, on le voit avec certaines affaires engageant la responsabilité des militaires.. Uzbeen, Carassonne etc..  On le verra bientôt par le jugement que ne manqueront pas de porter les censeurs sur les dégâts collatéraux qui se révèleront un jour ou l’autre lors de ce conflit libyen, accuserons-nous la force Licorne ne pas être intervenu pour protéger les populations de Duékoué (800 morts ) cela  se passe en ce moment Côte d’Ivoire.. Il est temps de réfléchir à l’évolution nécessaire de nos esprits face à  notre immobilisme culturel. Les généraux osent écrire des bouquins pour se défendre, et défendre l’honneur de leurs soldats, j’approuve et encourage, les sujets ne manquent pas et ne manqueront pas pour l’avenir.

 

 



02/04/2011
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