ATHENA-DEFENSE

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A propos du retrait des forces soviétiques après la chute du mur de Berlin

Il est quasiment impossible de décrire l'immense opération de retrait des forces soviétiques des pays de l'ex-pacte de Varsovie sans revenir sur les forces en présence au moment où Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev prend la tête en mars 1985 du PCURSS (parti communiste de l'union des républiques socialistes  soviétiques)  et en devient le secrétaire général.

 

La situation internationale est extrêmement tendue. La guerre d'Afghanistan mobilise militairement une partie négligeable des forces terrestres soviétiques, mais la bataille se joue ailleurs, entre les deux grandes puissances et par opinion publique interposée.  La nomination de Gorbatchev qui est un homme issu du système intervient lorsque les caciques du kremlin y compris les plus  fossilisés, prennent conscience de l'immense fossé qui se creuse entre l'occident et l'URSS dans les domaines notamment de la recherche et de l'information.  L'affaire Farewell  a eu un effet boomerang, lorsque les conséquences en seront mesurées en 1983 par le KGB. Quant à  la catastrophe  de Tchernobyl du 26 avril 1986,  elle est,   à mon sens, l'un des éléments déterminant de l'effondrement du monde socialiste  et de ce qui restera pour un temps limité, leurs certitudes et de leurs illusions.

Gorbatchev est  à 55 ans un homme dont l'intelligence et la clairvoyance ne peuvent être mises en doute. Il tente d'insuffler une nouvelle jeunesse à l'économie de l'URSS.

Il tire en partie son inspiration d'Alexander Nikolaevich Iakovlev, un « libéral » ancien ambassadeur au Canada, et essaye progressivement de conjuguer glasnost et perestroïka afin de sauver ce qui dans son esprit peut encore être sauvé, c'est à dire l'unité de la grande Russie. Mais les tenants des « avantages acquis et des privilèges » des membres du vieux parti qui ne porte de « travailleurs » que le nom, font échouer sa politique. Pourtant, en 1987 Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan offre des vœux croisés à leurs deux peuples, et la gorbymania rend plus populaire Gorby aux Etats-Unis que ne l'est à l'époque Ronald…
 
En 1989,  alors qu'il est en Chine, sur la fameuse muraille,  un journaliste demande à Gorbatchev son sentiment sur la Chine et en parlant de la muraille, il dit  « très bel ouvrage.. » Mais,  il répond - pourquoi pas ? A la question : -Voulez-vous qu'on élimine celui de Berlin ? En quelque sorte, la messe est dite..

 

Avril 1988, je suis quelque part entre Slubice à la frontière ouest de la Pologne et Varsovie sur la voie ferrée qui traverse la Pologne d'ouest en est. Je décompte de manière automatique, un train de génie soviétique  assez complet, dans la lueur blafarde d'un éclairage de passage à niveau.  37 matériels divers dont du PTS 70, du BMT, des Esd20VS, des DOK, de l'ATT, des BMP génie (matériels de franchissement, bateaux pousseurs, générateurs etc..)En fait  un bataillon incomplet d'un régiment génie de DFM  (division de fusiliers motorisés). Les wagons d'accompagnement  marqués DR (Deutsch reichbahn) m'indique sans erreur possible, que ce train provient de RDA et file vers la profondeur de la Pologne.

Après quatre ans de recherche du renseignement en RDA, où j'ai tout appris, je possède au-delà de ma passion pour ce métier qui n'en est pas un, une certaine assurance. Mais la fougue de mes trente cinq ans à peine dépassés et mon incorrigible désir de faire plus et mieux  rend parfois mes rapports tendus avec ceux que je juge à tort ou à raison incompétents.  En fait, je suis officiellement, simple attaché d'ambassade et secrétaire de l'attaché de défense. Mais ma fonction, non prévue réellement dans l'organigramme est reconnue comme étant celui d'adjoint opérationnel de l'attaché de défense. Je participe à la recherche du renseignement et rédige mes propres notes et rapport,  ce qui est exceptionnel pour un major de mon ancienneté.   La confiance entre l'attaché de défense et moi est très vite devenue  absolue, mais mes rapports resteront tendus avec l'attaché des forces terrestres adjoint, simple affaire de préséance,  dont les qualités humaines sont certaines, c'est un parfait officier de troupe mais que je juge inadapté au poste qui est le sien.  Dont il n'est d'ailleurs aucunement responsable.  Il est de  ceux, tous grades confondus,  qui ont pour tout bagage une vague idée du renseignement acquise en  cours d'identification, ce  qui leur fait reconnaître, assez mal, il est vrai,  de loin, la silhouette d'un T55 ou d'un PT 76.   Matériels qui décoraient dans les années 1970 quelques musées, à défaut d'équiper encore les unités du GFSA et du GFO.  Mais  qui continuaient à faire les beaux jours des cours d'identification, pompeusement assimilé au renseignement. Fort heureusement les choses ont bien changé et le renseignement est désormais devenu une priorité après les déboires inéluctables qui furent les nôtres lors de la première guerre du golfe. Mais les croyances sont tenaces. Encore aujourd'hui on retrouve chez certains, de moins en moins nombreux, il est vrai le discours convenu d'une soi-disant sur-évaluation des forces soviétiques tant en quantité qu'en qualité.. Ils ont définitivement tort. Cette parenthèse personnelle est simplement nécessaire pour éclairer le contenu de mes propos, Il y aura toujours une différence entre ceux qui ont vécu et ressenti physiquement les évènements, et ceux qui analyseront avec la science des entomologistes l'histoire. Simple question de sensibilité devant l'événement, les uns et les autres pouvant arriver aux même conclusions.  

 

 

Durant cette année 1988 et 1989 j'observerais lors de ces surveillances que j'effectuerais essentiellement de nuit, des trains de matériels en route vers la Biélorussie.. Trains essentiellement de logistique, le métier consistant à faire la différence entre ceux qui provenaient de RDA et ceux qui utilisaient les voies ferrées pour se déplacer d'un camp à un autre sur le territoire de la Pologne. Mais cela pourrait faire l'objet d'un autre propos. 

 

 

 

 

 

Les Forces en Présence en RDA en 1980

 Les forces ne présence en 1987

 

 

 

 

 

 

- 338.000 hommes - 11 divisions blindées - 8 divisions de fusiliers motorisés (DFM)

- 1 division d'artillerie (34°DA) - 1 brigade d'assaut aérienne -12 brigades de missiles nucléaires SS21 et Scud

-         400 avions d'attaque au sol - 305 intercepteurs - 65 avions de reconnaissance - 375 hélicoptères

Ces forces sont toutes à effectifs complets et à dotation guerre. Les desserrements d'unités sont constants, les déplacements sur piste tactique sont effectués unités complètes avec leur logistique, et les matériels en panne sont soit transportés soit tractés. Les faiblesses ne proviennent  pas de l'outil, mais du moral et de la compétence de ceux qui servent cet outil, mais sans confrontation réelle nul ne peut mesurer en fait les conséquences qu'auraient eu un affrontement direct en Centre-Europe entre le GFSA renforcé par les divisions Est-Allemande, Tchèque, Hongroise et les troupes de l'OTAN.

 

Groupes  Forces

Effectifs

Chars

Véh.Combat.

d'Infanterie

Artillerie

Avions de combat

Hélico d'attaque

Missiles

nucl.

 

GFSA

 

 

GFC

 

GFN

 

GFS

 

338.000

 

 

73.500

 

56.000

 

44.670

 

4.200

 

 

1.220

 

  598

 

 860

 

8.200

 

 

2.500

 

  485

 

1.143

 

 3.680

 

 

1.218

  

354

 

 622

 

691

 

 

76

 

201

 

194

 

683

 

 

146

85

 

138

 

150

 

 

30

 

20

 

12

 

En ce qui concerne les Chars, seul le GFSA est équipé de T64, ce char ne sera jamais exporté. Dans les années 1985 on voit arriver de manière significative  le T 80. Le GFN, est équipé de T62 et je contribuerais, grâce,  dans un premier temps à l'analyse de barbotins éparts sur un quai de gare militaire puis dans un second temps grâce  à l'observation directe, à découvrir les premiers T80 en Pologne en 1987, à la surprise des américains qui mettaient des moyens énormes de recherche y compris satellitaires.    Il commence à remplacer le T62B et le T55 mod. Les Polonais,  quant à eux s'équipent de T72 et de T55 modifié Kladivo, du nom de la première observation faite par le poste  militaire français en ce lieu. Les autres forces, NVA notamment sont équipés de T72M 81/2 et de T 55 rénovés, qui est en fait beaucoup plus fiable que le T62. Le T72 n'équipera que les forces soviétiques basées sur le territoire de l'URSS. Les stocks de T 55 de réserve sont considérables. Les chars soviétiques sont de bons chars, rustiques, fiables, à la conduite de tir couplée à un canon stabilisé pouvant tirer obus et missiles et aux moyens d'acquisition suffisant pour un combat Centre-Europe. Ils sont observés sur piste tactique en unité complète, dans une marche en avant souvent précédé d'un franchissement Elbe ou Vistule.

 

Le rapport de forces  entre OTAN et les forces du pacte de Varsovie est objectivement de 3 à 4 contre 1 dans le domaine des blindés et de l'artillerie. Seul le domaine 3D à l'exclusion des hélicoptères est en faveur de l'OTAN. La désinformation  était à double détente, certains maintenaient que les matériels soviétiques étaient vulnérables,  d'autres avançaient des chiffres volontairement surévalués, ce qui arrangeaient bien ceux qui soulignaient l'intérêt des lobbies militaro-industriels à sur dimensionner  la menace afin d'obtenir toujours plus de moyens et de crédits.

La vérité était que les observateurs de terrain et notamment les membres des Missions de Potsdam, américaine, britannique et française décrivaient la réalité d'un outil sinon performant au moins réel et opérationnel, dans des proportions que les états-majors ne pouvaient en totalité prendre en compte sans remettre en cause une partie des choix qui étaient les leurs. Face au T 64  et aux BMP2 et surtout à leur nombre, nos AMX 30 et nos AMX 10P n'auraient pas pesé bien lourds. Il est vrai que nous n'aurions pas été en première ligne, et pour cause.


La capacité totale de la force blindée de l'armée française se comparait à peine à la capacité de deux divisions du GFSA, et encore pas totalement puisque notre  déficit en appuis, en 3D est en couverture anti-aérienne était plus que flagrant. Cette réalité  difficile à admettre était pourtant l'unique évidence à retenir.. Quant à notre capacité à combattre était-elle à l'époque

si supérieure à celle de nos adversaires ?

Les ressources de l'URSS, matières premières, industrie lourde, production d'armement  étaient immenses et son glacis une garantie d'impossibilité de l'OTAN de frapper loin dans la profondeur à l'exclusion des frappes nucléaires, mais dans ce cas on serait entré alors entre dans une autre dimension… 

Les plans d'invasion de l'Ouest  sont maintenant largement connus par l'étude des archives de la Stasi et de la NVA rendu possible après la chute du mur de Berlin..

 

 

 

 Le 7 décembre 1988, le Président Gorbatchev annonce à l'assemblée générale des Nations Unies la réduction unilatérale des forces classiques soviétiques, en particulier de celles stationnées dans les pays de l'Est. Ce train  de matériel génie, dont je suis l'observateur faisait donc partie avant la chute du mur de Berlin de cette décision motivée par le désir  de lâcher du lest..

Il ne sera pas le seul à être observé. Peu à peu les évènements s'accélère, la pression américaine est forte, L'URSS ne peut plus suivre la machine américaine qui à coup de dollars maintient l'illusion de la guerre des étoiles.   Gorbatchev est à la tête d'un pays qui ne peut plus faire face à l'inéluctable besoin des populations vers le  mieux vivre. Le système militaro-industriel est à bout de souffle, les pays de l'Est, Pologne et Hongrie en tête montrent la voie. Seul la RDA  avec Hoenecker totalement coupé des réalités semble résister à la marche de l'histoire.  Gorbatchev n'a plus qu'un choix celui de   montrer sa bonne  volonté, et d'essayer de sauver ce qui peut en encore l'être. Cette diminution des forces  ne porte, en fait que sur deux divisions et une brigade, sur la promesse de retrait de 6 divisions  qui ne serait qu'une contre-partie d'un retrait américain en RFA.  Mais Kohl  estime qu'un retrait d'Usareur est prématuré. Le rapport global des forces ne change pas.

 

Dès février 1988 la décision est prise de retirer les troupes d'Afghanistan. Le retrait effectif en 1989 se fera en bon ordre et le gouvernement pro-soviétique restera en place 3 ans jusqu'à l'effondrement de l'Union des républiques soviétiques.

 

Le 9 novembre 1989, c'est la chute du mur de Berlin, mon premier article en avait décrit les conditions.. Un an plus tard la réunification allemande est en marche, désormais les forces d'occupation soviétique en RDA, et toutes les forces soviétiques des ex-pays du pacte de Varsovie sont stationnées au sein d'Etats ayant retrouvé leur souveraineté. .. Le 12 septembre 1990 l'accord baptisé 2 + 4 est signé. 2 pour RFA et URSS, 4 pour les 3 alliés historiques Etats-Unis, Grande-Bretagne,  France et l'URSS.

 

Il faut imaginer la difficulté d'un tel accord.. L'URSS est en phase de désintégration, L'Ukraine et la Biélorussie veulent récupérer une partie des troupes du GFSA. La RFA est prête à payer, mais l'URSS demande environ 36 milliards de DM. Le problème du démantèlement nucléaire, et de la sécurité des convois est à peine évoquée, et pourtant la plus formidable opération logistique de tous les temps va commencer, sans catastrophes majeures. Si on avait des doutes quant à la capacité soviétique de faire mouvement, ces doutes peuvent désormais être levés.  

 

-12 milliards sont accordés par la RFA pour la construction de logements en URSS. La plupart ne seront jamais construits, des trains de matériaux de construction disparaissent entre la  Pologne et l'Ukraine, où arrivent quasiment vides. De nombreuses casernes sont démantelées, tout y passe, tuyauterie, sanitaire.. En 1991-1992 alors que je suis de retour dans l'ex RDA j'irais  revoir des installations en cours d'abandon, avant que tous les accès ne fussent interdits. La destruction  sur place de 2500 blindés est  effectuée, il est envisagé la destruction de 75000 tonnes de munitions..  Mais l'essentiel des matériels et des troupes sont progressivement rapatriés dans une opération overlord à l'envers. Les Missions de Potsdam parcourent des camps immenses désormais ouverts et survolent des concentrations de matériels inimaginables. Un régiment de Hind se pose quelque part en Biélorussie faute de carburants et les pilotes attendront des semaines avant d'être rapatriés couchant comme des vagabonds dans leur machine ne voulant pas les abandonner.. Des familles ne trouveront jamais les logements promis, des régiments sont dissous, des matériels sont stockés à l'infini en Ukraine et en Biélorussie, ils le sont encore aujourd'hui,  qui récupèrent environ 11 à 12% des forces du GFSA.. Il est plus facile de déplacer des forces aériennes, mais le démontage des milliers de matériels radars et d'infrastructure prendra du temps. Pourtant, et malgré la déliquescence de l'Etat central, globalement le retrait s'effectue dans l'ordre et la dignité.

 

 

 

 

 

 

 

 

La Pologne refuse le transit ferroviaire vers l'URSS, en conséquence le gros des forces transitera par les ports de la baltique à partir de ferries et notamment à partir de Rostock.

 

Extrait des notes du général Faivre du 1° juin 2006, avec l'autorisation de l'auteur, qu'il a bien voulu me confier, et qui a écrit un article de fond remarquable sur le sujet et notamment sur les négociations pour le retrait des forces en Allemagne..

 

« Les autres négociations de retrait

            Le retrait des forces de Tchécoslovaquie et de Hongrie pose moins de problèmes, en raison de leur moindre effectif. Le 26 février 1990, un accord Gorbatchev-Havel confirme les plans établis par les négociateurs, il est aussitôt mis en œuvre, et conduit à bien grâce à l'efficacité des cheminots tchèques. Le transfert de 60.000 tonnes de munitions présente quelques difficultés. Les problèmes de propriété immobilière et de finances seront réglés en août-septembre 1991. Malgré un certain climat antisoviétique, les trains Soviétiques portent des pancartes « Good by Czechoslovakia ».

            En Hongrie, un retrait partiel a eu lieu en septembre 1989 ; l'accord définitif est signé le 10 mars 1990. Les négociations achoppent sur les dommages causés à l'environnement, et sur le coût des batiments construits sans autorisation ; un comité mixte est créé pour régler ces difficultés. Les Soviets, réclament 53 milliards, et les Hongrois 80 milliards. Un renoncement mutuel est conclu le 11 novembre 1992 entre les présidents  Eltsine et Antal.

            Comprise dans le plan de retrait de Gorbatchev, la Pologne commence à négocier en février 1990. Un retrait partiel a lieu en septembre 1990, et les négociations se poursuivent en décembre. Les Polonais font des difficultés pour le transit du GFSA et se plaignent de la dégradation de l'environnement et de la contamination chimique. Il faut redévelopper les propriétés évacuées par les Russes et restaurer l'environnement. De leur côté, les Soviétiques demandent 400 millions de dollars pour avoir libéré la Pologne ! La Pologne propose alors l'option zero et un accord est signé le 22 mai 1992.

            In fine le général Ostrowski note que 50 ans de présence soviétique ont créé une certaine accoutumance. Alliance pour les uns, occupation au nom de l'Alliance pour d'autres, certains y ont vu des avantages sociaux, politiques et économiques. Cependant la dépendance de la Pologne envers l'URSS a été totale, et la contribution financière élevée. »

 

 

Ainsi, l'immense marée des forces soviétiques qui a libéré dans un premier temps  l'Europe de l'Est en 1945 pour chasser le nazisme et qui l'aura occupé pendant un demi-siècle a pris fin en septembre 1994.  La guerre froide aura duré le temps de la moitié de ce siècle qui connu deux guerres mondiales et des bouleversements dont les répliques sont celles que nous vivons aujourd'hui.

 

Cette présence qu'on le veuille ou non a marqué les peuples de l'Est comme elle aura marqué les officiers et les hommes des différentes armées soviétiques qui se sont succédés, surtout en RDA.

 

Il  faut  reconnaître un fait majeur, et rendre justice au peuple russe. Ce peuple malgré les discours miltaro-bolchevique ne s'est jamais engagé au dehors de ce qu'il considérait comme les marches territoriales de sa sécurité. Afghanistan exclue.. Leur  souci sécuritaire fût bien réel.  Le maintien des régimes communistes fût l'une de leurs erreurs qui a entraîné leur propre effondrement. Sans oublier les horreurs staliniennes  Mais les Etat-Unis, se sont engagés beaucoup plus avant dans la volonté de diriger le monde..  Vietnam, Irak, Afghanistan. C'est un fait. Pour avoir croisé, observé, vécu pendant cette période de nombreuses années, de 1971 à 1992 à Berlin, en RDA et en Pologne j'ai un regard plus apaisé. Face à une  puissance militaire inégalée jusqu'à ce jour, et légitimement menaçante, l'occident  a gagné sa bataille, mais aurait-elle gagnée l'hégémonie, rien n'est moins sûr.  Si c'est son unique objectif alors elle perdra sa guerre, comme l'ont perdu tous les systèmes qui n'ont pas su voir à temps les limites de leur orgueil.

 

Roland PIETRINI

 

 



13/03/2010
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