ATHENA-DEFENSE

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BERLIN... Le MUR

BERLIN : le Mur

  Une histoire dans l'Histoire….

 

 

Cette année 2009 marque le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin. Beaucoup d'articles ou de livres paraîtront à cette occasion. Ma contribution, est celle sans prétention, d'un témoin qui a vécu de  nombreuses années derrière le rideau de fer en RDA et en Pologne et ce Berlin des décennies 70 et 80 je l'ai respiré, des traces et des fulgurances me sont restées. Son histoire m'a inspiré.

 

La chute de ce mur, puisqu'il faut se résoudre à utiliser ce mot, ne fut que l'épiphénomène d'évènements majeurs, qui ont préparé l'inéluctable effondrement du monde soviétique et sa disparition. Sans ces prémices, il ne faut pas s'y tromper l'histoire se serait écrite différemment. 

 

1945 :  Fin de la seconde guerre mondiale le monde occidental est régi par les accords de Yalta.

 

1946 : Churchill lors de son discours de Fulton proclame « De Stettin sur la Baltique à Trieste sur l'Adriatique, un rideau de fer s'est abattu sur le continent ». L'URSS et les Etats-Unis sont désormais  face à face.

 

1948 : Blocus de Berlin-Ouest, mise en place du pont aérien américano-britannique. La population de Berlin Ouest comprend que les trois alliés historiques Etats-Unis, Grande Bretagne et France ne les vendront pas à Staline.

 

1953 : soulèvement de la population de Berlin-Est Premier constat du décalage du niveau de vie qui s'installe entre l'Ouest et l'est, le mensonge d'état ne fonctionne plus. A l'Ouest les salaires sont plus élevés, c'est l'abondance, à l'Est l'économie est régulée par la pénurie.

 

1956 : intervention des troupes soviétiques à Budapest. La Hongrie se soulève, et montre la voie de la révolte, plus tard se sera la Tchécoslovaquie, puis la Pologne.

 

1961 : Construction du mur de Berlin.Nous allons y revenir

1962 : Intervention des américains au Vietnam.  L'affrontement des deux blocs  ( 3 avec la Chine ) s'exporte ailleurs.

 

1962 : Crise de Cuba : Le monde est au bord du gouffre.

 

1968: Intervention des troupes soviétiques à Prague. Le scénario soulèvement-révolte- remise au pas se perpétue, le monde de l'Est est incapable de se réformer en interne, sans violence.

 

1973 : les Américains se retirent du Vietnam.  Mais la guerre continue.

 

1975 : chute de Saigon. Une page est tournée l'occident  peut être vaincu, la leçon sera retenue par d'autres.

 

1978 Le pape est  polonais. C'est un formidable encouragement à l'évolution des esprits. En Pologne pays catholique, les conditions sont désormais crées pour l'émancipation du peuple. Solidarnosc va bientôt écrire une page révolutionnaire d'une révolution sans violence.

 

 1979 : Intervention des troupes soviétiques en Afghanistan. Les Soviétiques pour la première fois interviennent en force hors de leur zone d'influence européenne. Ils vivront leur Vietnam.

 

1980 à 1988 guerre Iran-Irak : Sur odeur de pétrole.

 

1980 : Naissance de Solidarnosc et d'un syndicat libre en Pologne.

 

1981- affaire Farewell :  La trahison d'un lieutenant colonel du KGB permet  de découvrir à quel point le monde soviétique dépend du pillage scientifique occidental.

 

1983 : Affaire des Euromissiles. Forte tension en Europe entre l'Est et L'Ouest.

 

1983 Reagan,  lance le projet de guerre des étoiles, l'URSS ne peut suivre ce qui n'était du coté des Etats Unis qu'un formidable bluff.

 

1983 : Table ronde en Pologne entre Solidarnosc et Jaruzelski. Pour la première fois une démocratie populaire accède à des élections libres. Les intellectuels de Solidarnosc entrent au gouvernement. Le monde insensiblement a changé.

 

1986 Gorbatchev arrive au pouvoir et prend conscience que l'URSS ne peut survivre que par la Glasnost (transparence) et la perestroïka (restructuration)

 

1986 Catastrophe de Tchernobyl, le monde tremble, le monde a peur. Tchernobyl est une catastrophe qui résume à elle seule les paradoxes du monde de l'est et de ses maux : Désinformation,  manipulation, incurie, falsification, mais aussi cette formidable générosité de son peuple. Seule l'URSS est encore capable de mettre des moyens matériels et humains colossaux pour livrer cette bataille de l'impossible. Combattre un feu nucléaire….

 

1989 : Chute du mur de Berlin et ses conséquences : Le  8 décembre 1991 l'URSS cesse d'exister : La Russie, la Biélorussie, l'Ukraine signent un accord pour constater la fin de l'Union des républiques socialistes soviétiques.. Le 25 décembre 1992, Gorbatchev démissionne….

 

Aucun de ces évènements ne sauraient à mon sens être déconnectés les uns des autres. A leur lecture on ne peut que mesurer à quel point la guerre froide fût à bien des égards une forme continue de conflits et de crises dont le mur de Berlin ne fût que l'aspect visible, parce que spectaculaire d'un conflit latent dont on subit encore aujourd'hui les conséquences indirectes.

 

 

 

I : 1961 : Le Mur : Pourquoi ?

 

Nous somme le 20 novembre 1958, Nikita Sergeïevitch Khrouchtchev, lance un ultimatum aux alliés et réclame la fin de l'occupation de Berlin et le transfert de la souveraineté à la République Démocratique Allemande. (Depuis le 7 octobre 1949, le Kremlin par une décision unilatérale a transformé  son territoire d'occupation en état  « souverain », la RDA (DDR) vient de naître. Les alliés historiques sont dans l'embarras. Ce ne sera d'ailleurs, que  le 18 septembre 1973 que les deux Etats allemands la RFA et la RDA entrent à l´ONU..  

  La réponse alliée est solidaire : « il n'en est pas question ». Les alliés occidentaux ne peuvent céder sur un point crucial,  celui d'un abandon de Berlin-ouest et de sa population. Berlin deviendrait ainsi,  la capitale d'un nouvel Etat, (état socialiste cela s'entend), faisant du rideau de fer  une muraille infranchissable et totalement opaque.

 

Depuis plus de dix ans, un million de jeunes Est-allemands se sont installés à l'Ouest  afin de rechercher de meilleurs salaires.  La différence de prospérité et de niveau de vie est telle entre Berlin-Ouest, enclave occidentale dans le monde de l'Est et la RDA, que dans les six premiers mois de 1961, 200 000 ont décidé de vivre à l'Ouest, en franchissant les points de passage de Berlin-Ouest. En effet, la ville est régit par des accords particuliers entre les quatre alliés historiques de la seconde guerre mondiale, et la libre circulation de ces mêmes alliés est garantie entre les quartiers Ouest et Est,  ce qui permet de maintenir des patrouilles russes à l'Ouest et des patrouilles américaines, françaises et britanniques à  Berlin-Est. Seuls les Missions Militaires de Potsdam,  patrouillent sur le territoire de la RDA, et sont régies par des accords particuliers.

 

Objectivement, c'est la force vive de la nation Est-allemande qui disparaît, et le problème est bien réel pour la jeune RDA. L'hémorragie est telle que certains secteurs économiques sont en totale rupture de capacité. La RDA manque de techniciens, d'ouvriers, qui souvent, quoi qu'on en dise, étaient bien formés.

 

Début du mois d'août 1961, tous les premiers secrétaires des partis « frères » se réunissent à Moscou. Walter Ulbricht, l'homme à la fine barbe et aux lunettes demande l'autorisation officielle  (mais cette opération est planifiée depuis longtemps) d'entourer Berlin-Ouest d'un barrage infranchissable pour les citoyens de l'Allemagne de l'Est

 

Le 7 d'août 1961, (nom de code muraille de Chine 2) les frontières entre la RDA et la RFA sont fermées. Seuls quelques  passages entre Berlin-Ouest et Berlin-Est restent possibles d'accès compte tenu du statut de la ville.

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Dans la nuit du 13 août 1961, les ouvriers Est-allemands sous la surveillance des gardes frontières et de la NVA (National Volks Armee) commencent la construction d'un mur traversant Berlin dans toute sa longueur.

La frontière entre Berlin-ouest et la RDA est alors fermée par un réseau de grillages et de barbelés. L'action est brutale, parfaitement organisée…

 

Les chars  de la NVA (Armée Est allemande) investissent les voies d'accès, pénétrant ainsi volontairement ou non, plus ou moins à l'Ouest. A Wedding (quartier nord de Berlin-ouest), une dizaine de chars T-34 investissent la Chaussee strasse et pénètrent d'une centaine de mètres dans le secteur français. Les traces de chenilles resteront marquées pendant des décennies.

 

Quelques heures auparavant les Volkspolizei (police du peuple Est-Allemand) tirent sur des milliers de gens qui protestaient et voulaient se réfugier à Berlin-Ouest. Bilan : 3 morts ? et plus de 18 blessés graves.

Les appartements des immeubles donnant sur les limites ouest de la ville sont murés. Les rues sont dépavées, les tunnels de métros et les égouts bouchés. Des gens pris de panique sautent par les fenêtres. Les alliés ont reçu l'ordre de ne tirer qu'en en cas de légitime défense, mais ne peuvent aider en aucun cas, les Berlinois de l'Est qui voudraient fuir.

Des scènes déchirantes se déroulent alors sous les yeux impuissants des Français, notamment dans la Bernauer strasse où la frontière passe tout au long des façades sud des maisons

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Les caves sont condamnées. Les porches des églises sont murés. Les communications sont coupées, à l'exception d'une ligne de métro qui traverse Berlin-Est sans s'arrêter. Les rails du tramway sont démontés. Les ouvriers travaillent sous la surveillance armée des forces Est-Allemandes. La ville est saignée en deux. Les familles sont divisées.

      

      Le 18 août, Walter Ulbricht déclare à la télévision que tous les travailleurs de la RDA se sentent soulagés : « ils en avaient tous assez des agissements des trafiquants d'hommes et des revanchards de Berlin-Ouest et de Bonn….La racaille militariste les a pris pour des imbéciles…Les militaristes de Bonn ont considéré notre patience comme une faiblesse…Les mesures prisent par notre gouvernement ont contribué à sauver la paix en Europe et dans le monde… ».

 

Dès le mois de septembre le « mur » désormais dénommé « «mur de la honte » fait partie du paysage. La situation est acceptée de fait par les alliés, et la frontière entre Berlin-Ouest et Berlin-Est, Berlin-Ouest et la RDA est désormais imperméable !

 

Cette zone isole Berlin-Ouest du reste du monde, elle sera  jusqu'à sa chute. Sans cesse perfectionnée et renforcée. Le « Mur » mesure 155 kms et entoure les zones américaines, britanniques et françaises, délimitant ainsi, « pour au moins 100 ans » selon Erich Honecker, Berlin-Ouest.

Miradors, mines, obstacles anti-chars, patrouilles, chiens, en assurent l'efficacité. Certes les fuites  continuent mais elles sont extrêmement risquées et spectaculaires. Les gardes frontières Est-Allemands tirent sans sommations sur les fuyards, et en cas de capture le jugement est sans appel. C'est la condamnation à la prison pour de longues années.

L'hémorragie humaine vers l'Ouest est bel et bien stoppée. Désormais seules, les patrouilles dites de Potsdam –MMFL-USMLM-BRIXMIS- les Missions de Liaison britanniques, françaises et américaines circulent au-delà du rideau de fer (cf. Vostok –mission de renseignement au cœur de la guerre froide)

 

Ainsi ira le monde, du mois d'août 1961 au 8 mars 1989, 5 075 personnes réussissent à s'évader de l'Est pour Berlin-Ouest par tous les moyens possibles : Escalade pour la plupart d'entre eux, mais aussi souterrains, voitures spécialement transformées, fuites à la nage sur la Spree... 588 périrent dans cette tentative. A aucun moment le statut de Berlin-Ouest ne fut remis en question, et les alliés historiques de la seconde guerre mondiale se toisèrent sans fléchir au dessus des barbelés.

 

 II :1989 : Les évènements se précipitent…La Chute du Mur de Berlin

 

 

Extrait de Vostok…

 

« Le 4 août 1989, au petit matin, je franchis en voiture, la frontière entre la RDA (République démocratique Allemande) et la RFA  (République Fédérale Allemande) à Helmstedt. C'est une petite bourgade  proprette à la limite du Brandenburg, qui n'a de célèbre que son point de passage obligé sur le rideau de fer. Ce sera dans ces conditions, la toute dernière fois. Depuis une dizaine de minutes, je remonte une interminable file de camions et de voitures particulières à l'arrêt sur le coté gauche,  sur cette voie réservée aux diplomates qui évite une longue attente.

 

 

J'ai de nouveau cette vision fugitive du rideau de fer qui coupe l'Europe en deux : No man's land, barbelés et miradors, poste militaire Soviétique, avec les sentinelles d'allure impeccable, puis les baraques de police des frontières et de douane Est-Allemande. Privilège de diplomate,  le contrôle est vite franchit. Une pancarte, un drapeau, celui de l'Europe, marque l'entrée coté Allemagne de l'Ouest. Braunschweig n'est plus très loin, dans quelques heures je serai de nouveau en France » ….

 

« En ces instants, nul ne peut deviner que dans quelques semaines, le 10 septembre précisément, la Hongrie décidera de laisser partir vers « le pays de leur choix », les 6500 Allemands de l'Est réfugiés sur leur territoire, ouvrant ainsi la voix à tous ceux qui survivent tant bien que mal en Tchécoslovaquie et en Pologne…. »

 

« Nul ne peu pressentir que le 18 octobre sous la pression de la foule et des manifestations pacifiques à Leipzig, les « montagsdemonstationen » (70 000 personnes ont défilé le 9 octobre, 120000 le 16, 320000 le 23 octobre sous les yeux impuissants de la Stasi,  de la Volks Polizei et de la NVA qui ont ordre de ne pas intervenir violemment),  Erich Honecker abandonnera toutes ses fonctions dont il avait usé sans partage depuis 1971, et sera remplacé par Egon Krenz à la tête du SED (parti communiste Est allemand). Le conseil des ministres de la RDA démissionne le 8 novembre, le 9 c'est au tour du Politburo….Le  4 novembre, la RDA avait autorisé tous ses ressortissants à passer librement à l'Ouest via la Tchécoslovaquie. Par trains entiers les citoyens de la RDA fuient. C'est une véritable hémorragie devenue désormais ingérable. Gorbatchev dès le mois de juillet avait indiqué que l'Union soviétique n'interviendrait pas sur les territoires satellites de la grande Union. 

Le 8 novembre dans la nuit, les officiers américains quitteront précipitamment le bal donné au quartier Napoléon par leurs homologues français, et donneront l'information d'une chute imminente du mur avec un peu de retard, à leurs alliés. Dans les chancelleries on savait que quelque chose d'important allait se passer à Berlin. Mais personne n'était dans la capacité d'en mesurer les conséquences…. »

 

Les prémices….

 

En Hongrie,  dès le  2 mai 1989,  le gouvernement de Miklos Németh alors premier ministre décide de démanteler le rideau de fer avec l'Autriche.  Le 10 septembre, il déclare dans une interview au quotidien « Bild et Sonntag » : « Si nous voulons construire la maison commune européenne dont parle Mikhaïl Gorbatchev, nous ne pouvons en isoler les pièces au moyen de barbelés. » Un énorme trou béant s'ouvre désormais dans le rideau de fer, où s'engouffre en masse, les populations de RDA, dont le régime reste l'un des plus radicaux.

 

En 1979, le pape Jean Paul 2 avait dit au Monde dès son intronisation.. « N'ayez pas peur! (…) Ouvrez les frontières des Etats, les systèmes économiques et politiques. » Les Polonais ont reçu ce message, comme une adresse personnelle. Les Polonais n'ont pas eu peur.. Pourtant en 1981, nous le constations sur le terrain, j'étais à l'époque observateur à la Mission militaire française de liaison près du haut commandement soviétique en Allemagne, « les Missions de Potsdam », les Armées blindées du pacte de Varsovie  étaient prêtes à intervenir en Pologne. Elles en avaient les capacités mais plus la légitimité, celle d'un pouvoir usé, impuissant, déconsidéré, dont les moyens financiers matériels et surtout humains se sont épuisés en Afghanistan et à Tchernobyl…..

 

Solidarnosc en Pologne, partage désormais le pouvoir avec un Jaruzelski qui conserve avec le Poup (parti communiste polonais) plus que 4 ministères contre 12 pour Solidarnosc. La Pologne n'est plus une démocratie populaire. C'est un fait.

 

Désormais la RDA avec Honecker croit encore, il est bien le seul aux bienfaits du socialisme, il est définitivement et totalement coupé des réalités. Ces bouleversements il ne les comprend pas plus que le couple Ceausescu ne les comprend en Roumanie. Il se retrouve seul donneur de leçon, face à un Gorbatchev reçu en triomphe en RFA en mai et qui lui donne lors de sa visite à Berlin Est, le 8 octobre 1989 - le baiser de la mort-  et qui déclare : « La vie sanctionne ceux qui arrivent trop tard », encourageant ainsi, les manifestants de Leipzig en faveur des réformes, et dont le slogan est désormais, «  La démocratie.. Maintenant »  Le monde occidental mais surtout l'Europe de l'Est a compris que l'URRS n'interviendra plus dans les affaires intérieures des Etats frères d'Europe centrale : L'URSS est saignée à blanc, ce que l'occident n'avait pu réaliser par une action offensive,  les effets cumulés de la guerre d'Afghanistan, du décrochage technologique,  et la catastrophe de Tchernobyl dont on ne dira jamais assez l'importance, l'ont fait. L'URSS est vaincue de l'intérieur. C'est le KGB lui-même qui a compris sa défaite.  La guerre froide a vécu ce que vive les certitudes d'éternité des totalitarismes… 44 ans ….

 

La Tchécoslovaquie,  finit, elle aussi, par ouvrir ses frontières avec l'Autriche, sous la contrainte des milliers de voitures fuyant la RDA et la Hongrie qui ne peut plus gérer à elle seule le flot des réfugiés.

La RDA se vide et ne parvient plus à enrayer l'émigration. La situation est devenue ingérable, aussi, logiquement,  le 9 novembre 1989, Günter Schabowski, membre du bureau politique, annonce la décision du gouvernement de RDA aux Allemands de l'Est médusés que: « Les voyages privés à destination de l'étranger peuvent désormais être demandés sans aucune condition particulière ». La nouvelle se diffuse partout, les gresos (gardes frontières) devant la foule massée aux différents points de passage ne peuvent plus effectuer leur travail de contrôle. Ils cèdent.. C'est  un flot continue, à pied, en voiture .. Les Berlinois de l'Est se précipitent vers l'Ouest… les magasins sont pris d'assaut.. Les populations  fraternisent, trinquent, chantent, dansent..  le KDV (grand magasin comparables au printemps en plus luxueux est pris d'assaut) la berliner weisse spécialité de bière berlinoise avec la shulteiss bier (was trinken wir ?) coule à flot.

Puis tout craque, tout s'accélère. Le Mur de la honte n'a plus aucun sens, aucune justification..

Physiquement des points de passage nouveaux s'ouvrent, le mur est percé, brisé, détruit par pans entiers.. Il est devenu objet de dérision, de promenade, de jeux. Devant un monde stupéfait qui s'étonne, et qui n'avait rien vu venir….

  

 

Décrire ce que fût ces instants relève de l'anecdote, simple exécutant au Centre opérationnel de l'armée de terre que j'avais rejoint, j'écoutais stupéfait les commentateurs déclarer que désormais une ère nouvelle de paix et de liberté allait s'ouvrir..

 

Cette illusion a duré jusqu'au 11 septembre, les Twins towers.. Souvenez vous.. mais c'est une autre histoire…

 

Roland PIETRINI

 

 

 

 

 



06/08/2009
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