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Centrafrique – Pourquoi l’opération Sangaris risque de durer

Déclenchée officiellement le jeudi 5 décembre au soir, l’opération Sangaris est un cas d’école. Elle est typique de ces réponses militaires à des troubles au sein des anciennes colonies françaises en Afrique sub-saharienne, chacune possédant sa spécificité. Mais le fait est là : ces États indépendants sont incapables d’assurer eux-mêmes leur sécurité et font appel à l’ancienne puissance coloniale pour rétablir la paix et la confiance dans une situation de chaos, voire pour bloquer des tentatives de prise de pouvoir organisées. Rien que ces cinq dernières années, les armées françaises ont ainsi fait basculer la situation au Tchad en 2008, en Côte-d’Ivoire en 2011 et au Mali en 2013. Ce ne sont pas les seules interventions qu’elles ont lancées durant cette période sur le continent africain, mais les opérations Atalante (Somalie, 2008) ou Harmattan (Libye, 2011) relèvent d’un autre contexte.

Quelques mois ou quelques années ?

À ce stade, l’opération Sangaris est conduite avec des moyens humains et matériels limités, et relève d’une réponse à ce que le dernier Livre blanc publié en avril 2013 appelle des « opérations de gestion de crise ». Elles peuvent consister en maintien de la paix, interposition, sécurisation des approches d’États fragiles, lutte contre les trafics, assistance à un gouvernement, contre-insurrection… On se trouve donc bien dans cette épure, face à des adversaires ainsi caractérisés : « De type irrégulier, ils recourent à des modes opératoires asymétriques, caractéristiques notamment des actions de guérilla (attentats-suicides, embuscades, prises d’otages, engins explosifs improvisés, actes de piraterie…). Le plus souvent non étatiques, ils disposent de forces plus ou moins bien organisées et coordonnées et d’un armement principalement rustique. Ils chercheront à entraîner nos forces sur des terrains qui sont, pour elles, défavorables. »

Dans ce contexte, les troupes françaises devront être « capables d’engager aussi bien des moyens permettant de mener des actions de coercition et d’attrition localisées que des capacités répondant à des missions de sécurisation et à un impératif de contrôle de vastes espaces ». Le Livre blanc est moins précis que les déclarations gouvernementales françaises fixant la durée de l’opération Sangaris à quatre ou six mois. Il prévoit pour sa part un engagement allant « de quelques mois à quelques années ».

Lire la suite : http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/centrafrique-operation-sangaris-pourquoi-c-est-complique-06-12-2013-1765575_53.php

 



07/12/2013
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