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France et Europe: Les Français aiment-ils la France?

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Le divorce intervient toujours après une histoire d’amour. On pardonne toujours à ceux que l’on aime, tant qu’on les aime, mais le temps a fait son œuvre,  les Français déçus et en colère sont en divorce avec leurs propres institutions. La France n’aime plus les Français à moins que ce ne soit les Français qui n’aiment plus la France.

Les événements se précipitent, la crise à droite est profonde, la crise à gauche l’est tout autant. Le Front national momentanément, en tire les marrons du feu en comblant un vide, celui laissé par les démissionnaires, les menteurs, les profiteurs et  les magouilleurs de tout poil,  ces quelques politiciens sans vergogne représentant d’une oligarchie dont la France profonde ne veut plus.

De mon point de vue le FN, puisque l’on parle d’un séisme après le élections de ce début de mai 2014, est aujourd’hui électoralement à sa place, que cela fasse plaisir ou non, mais s’il était confronté à la réalité du pouvoir et des responsabilités, il se pervertirait tout autant que les partis dits légitimes, à moins qu’il ne le soit déjà par des influences nauséabondes dont il y devra se libérer s’il veut prétendre à gouverner. Et d’ailleurs, même avec 25 ou 30% des voix, le système actuel le contraindra à des alliances. Seuls les naïfs peuvent penser, qu’aujourd’hui tout  autant que demain le FN est  et sera un parti vertueux qui échappera à la règle de la corruption et du clientélisme. Les Français déchanteront vite.  

Le problème n’est donc pas celui de la montée du FN, mais celui de l’irresponsabilité des partis qui se partagent le pouvoir, les postes, les prébendes qui se sont taris au fur et à mesure de notre décadence et qui à défaut d’être responsable de leurs agissements et de leur incompétence, agitent pour toute défense, le danger de l’extrême droite en le traitant de danger  fasciste, cela ne marche plus.  

L’inquiétude est grande, elle est légitime,  nous sommes  désormais confrontés à une situation nouvelle et particulièrement grave, et le tableau sans cesse décrit est  le plus noir que nous ayons eu depuis la fin de la seconde guerre mondiale et celui  de la tragédie de la guerre d’Algérie.

A un détail près, il n’y a pas d’homme providentiel immédiat qui se  dessine, avec la vision et le charisme nécessaires pour redonner espoir. La droite est en lambeau, la gauche à l’agonie. La situation économique à moins d’un miracle ne peut s’améliorer, l’image de la France est dégradée en Europe et sur le plan international. Le président Hollande est inaudible, ce n’était pas l’homme qui fallait à la France dans ces circonstances, il n’est pas l’homme de la situation, cette image  de mou indécis, il en est d’ailleurs le principal responsable en ayant voulu être « normal » les Français l’ont compris « ordinaire » or,  ce n’est pas un homme ordinaire qu’il nous faut, c’est un homme singulier comme l’étaient Churchill ou de Gaulle.

Le constat est affligeant, mais l’espoir demeure à condition que les français acceptent une règle, une seule,  celle de la réforme profonde d’un modèle que nous ne pouvons maintenir seuls contre tous.

50 Milliards d’économie  ne suffiront pas à redonner souffle à notre économie mise à mal par 30 années de laxisme et d’immobilisme cumulés alors que le monde changeait autour de nous.

C’est pour cela que je ne crois pas à une solution unique de verrouillage des frontières et de repli sur soi, alors que tout porte à croire que nous devons nous adapter à ce monde qui bouge en devenant leader et non soumis. Le juste dosage entre protectionnisme éclairé selon un mode simple de réciprocité, un retour à une Europe des nations  souveraines mettant en commun leur forces et savoir-faire sur des bases d’échange et de complémentarité,  en suivant les exemples d’excellence comme  Airbus ou Ariane. C'est en mettant en place un principe de préférence européenne dans le domaine de la défense, en mettant en commun nos moyens  maritimes et aériens, en luttant ensemble contre l’immigration clandestine, c'est  en recréant un noyau dur de nations cadres en Europe avec le Benelux, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et en associant d’autres nations selon leur importance et leur contribution, que nous redonnerons vie et espoir aux populations européennes.  

 

Comme quoi, on peut être patriote sans être d’extrême droite, on peut croire en l’Europe sans abdiquer sa souveraineté, on peut  penser France tout en affirmant son appartenance à une culture sans être xénophobe, on peut croire à des valeurs de tolérance en exigeant des autres le même respect.

C'est ainsi et avec ces idéaux simples que « Les grands pays le sont pour l'avoir voulu. » disait Charles de Gaulle. Mais  que veut aujourd’hui  la France et que veulent les Français ?

 

 

 



27/05/2014
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