ATHENA-DEFENSE

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L'assaut: Le courage et la peur.. Sarajevo, Mali une histoire sans fin..

Le 27 mai 1995 des soldats français montaient à l’assaut à Sarajevo, et ce jour, le caporal Cédric Charenton, âgé de 26 ans du 1er RCP-2° compagnie a été tué dans l'Adrar où les combats sont violents. Sa compagnie était engagée  dans  des opérations de recherche et de destruction dans la vallée d’Ametettai,  dans le massif de l’Adrar qui se situe à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit – La compagnie  était au contact avec les Djihadistes.  C’est au cours d’une de ces actions, vers 18 heures, alors que sa section montait à l’assaut d’une position ennemie que le caporal Cédric Charenton a été mortellement touché.

 

Nous sommes bien évidemment tous concernés par cette perte, et nous compatissons à la peine de la famille.

 

Mourir au combat rappelle un certain nombre d’évidences.

 

Il n’y a pas de combat au sol sans pertes humaines.

 

Lorsque l’ennemi s’accroche au terrain, l’assaut fait encore partie des actions offensives de l’infanterie. 

 

Le courage et la peur font partie du métier. Elles sont deux compagnes indissociables. Seuls la cohésion d’un groupe et la foi en la mission et aux chefs permet de sortir d’un abri pour aller s’exposer consciemment au coup de l’adversaire.

 

Cela est l’occasion de rappeler l’assaut des soldats français du 3° Rima qui avaient repris aux forces serbes un de leurs postes, capturé la veille avec 14 otages.

 

L'assaut de Verbania fait partie de ces moments qui restent dans l'histoire par leur charge symbolique. 

Un récit d’Arnaud de la Grange collaborateur et grand reporter au Figaro paru le 15/10/2007.

 

« La section du lieutenant Heluin, les «Forbans», est choisie pour mener l'attaque. Relevée la veille après avoir passé dix jours dans le poste de Verbania, elle connaît parfaitement les lieux. A 8 heures, la trentaine d'hommes se met en branle à bord de véhicules de l'avant blindé (VAB). Surpris, les combattants bosniaques regardent les soldats français, qui ont laissé leurs véhicules au cimetière nord, s'infiltrer à pied à travers leurs lignes. A 8 h 45, les hommes menés par le lieutenant Heluin et le capitaine Lecointre sont en position d'attaque, tapis dans un fossé d'écoulement des eaux. Les éléments d'appui sont prêts : des blindés Sagaie, équipés de canons de 90 mm, et des VAB équipés de canons de 20 mm.

L'assaut

Le capitaine Lecointre donne l'ordre de monter à l'assaut. Un premier groupe bondit hors de la tranchée, pour être aussitôt pris à partie par les Serbes. Des tirs violents de tous calibres les clouent au sol. Les Serbes disposent notamment de trois mitrailleuses de 14,5 mm, postées dans les immeubles Central et Prisunic. Cinq Français sont touchés, dont trois gravement. Le colonel Sandahl déclenche les tirs d'appui au canon. En se décalant d'une vingtaine de mètres, le lieutenant Heluin s'élance à son tour à découvert. «En théorie, il aurait fallu monter à l'assaut en ligne, raconte-t-il, mais l'exiguïté du layon nous a obligés à foncer les uns derrière les autres.» Le capitaine Lecointre suit avec son radio. Les tirs serbes, y compris de mortier, redoublent. «On a riposté tout en fonçant, raconte le caporal-chef Olivier Launay, tireur Minimi (une mitrailleuse légère de 5,56 mm), tout va très vite. C'était noir devant moi, je ne pensais plus à rien, ni à ma famille, ni à la peur qui avait précédé.» Un nouveau bond, et Heluin pénètre dans le poste suivi de ses hommes. Les Serbes refluent vers la «zone vie», laissant un mort derrière eux. Il faut alors progresser mètre par mètre dans le réduit.

Alors qu'il se place sur le toit pour couvrir le bond suivant, le marsouin Humblot est tué par une balle d'un tireur embusqué. Un autre marsouin, Amaru, qui appuyait l'attaque à la mitrailleuse 12,7 mm depuis le poste du cimetière juif nord, est tué d'une balle dans la tête. «Pour neutraliser les Serbes retranchés dans la zone vie, je lance une grenade offensive avant d'y pénétrer, raconte Heluin, mais elle provoque l'explosion d'une grosse bouteille de gaz.» Le lieutenant s'écroule, touché par un éclat au front. Le capitaine Lecointre reprend la tête de l'assaut. Deux autres Serbes sont tués et quatre faits prisonniers. Deux autres Français sont blessés. Lecointre s'engage dans le couloir qui mène à la redoute ouest où se sont repliés les Serbes. On se bat au contact. Un mort et un blessé grave côté serbe. Deux nouveaux blessés côté français. Ils ne sont plus que cinq à se préparer à lancer l'assaut sur le dernier réduit. Et là, coup de théâtre, les Serbes se présentent à l'entrée, poussant devant eux deux otages français (les douze autres ont été emmenés ailleurs), fusils d'assaut AK 47 braqués sur la nuque…. »

 

Autre temps, autre histoire, mais ce qui reste c’est la constance et le courage de ceux qui au travers de l’histoire savent encore monter à l’assaut....

 

Roland Pietrini

 



03/03/2013
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