ATHENA-DEFENSE

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Le Neuron.. premier Vol

 

 

origine AFP et Dassult - crédit photo Dassault - Mer et marine

 

Le précurseur d'un drone européen de combat, le Neuron, a réussi samedi son premier vol depuis une base du sud de la France, a annoncé le maître d'oeuvre du programme, Dassault Aviation.

"Il inaugure la prochaine génération d'aéronefs de combat, qu'ils soient pilotés ou non, avec l'ambition de préserver l'autonomie européenne dans ce domaine. C'est un défi majeur tant sur le plan technologique qu'industriel", a affirmé le ministère français de la Défense dans un communiqué.

L'appareil, une aile volante sans empennage vertical pour la rendre la plus furtive possible, a volé pendant 25 minutes, sous la surveillance de deux pilotes d'essai, installés dans une station au sol.

Le Neuron est un démonstrateur, c'est-à-dire un modèle servant à tester et développer des technologies qui pourraient servir un jour à un avion de combat sans pilote qui équiperait les forces aériennes européennes à l'horizon 2030.

 

 

 

D'une longueur de 10 mètres (ou selon d'autres sources de 9,3 mètres, conditionnée par la taille des armements), d'une envergure de 12 à 12,5 mètres, d'une masse à vide de 4,9 tonnes et de 6,5 tonnes à pleine charge, nEUROn est un monomoteur propulsé par un « Adour Mk 951 »de 29 kN de poussée produit par Turbomeca.  Le principe étant d'utiliser dans le programme nEUROn du matériel existant et ayant fait ses preuves

.

 

Furtif aux  radars  et à l' infrarouge, la vitesse (Mach 0,3 à 0,8) de nEUROn est subsonique. Il serait télépiloté par une station au sol (et peut-être, à terme, aéroportée) de seulement 2 personnes, ordonnant à un nombre inconnu d'UCAV des modifications de trajectoire que le(s) nEUROn exécuterai(en)t automatiquement

 

 

 

 

Pour un un coût de 400 millions d'euros, dont 80 financés par la France, le programme Neuron arrivera à terme vers 2015. Il conviendra alors de voir ce que les pays impliqués (le grande Bretagne s'est retirée du programme et fait cavalier seul) décideront quant à la suite à donner à ce démonstrateur. Dans un contexte budgétaire très contraint, l'heure n'est sans doute pas au lancement à court terme d'un grand programme européen d'UCAV. D'autant que les forces aériennes européennes sont déjà en plein renouvellement de leurs moyens avec les derniers programmes d'avions de combat, comme le Rafale, l'Eurofighter ou encore le F-35. Néanmoins, les états-majors s'accordent pour dire que l'avenir devrait réserver une place de plus en plus importante aux drones de combat. Et il convient, dans cette perspective, d'éviter que l'industrie européenne soit distancée par la concurrence, notamment américaine. Très avance dans le domaine des drones, les Etats-Unis testent déjà des UCAV, y compris dans le cadre d'une mise en oeuvre depuis porte-avions (le X-47B de Lockheed martin a réalisé son premier vol depuis une base terrestre en février 2011 et le Phantom ray de Boeing a fait de même le 27 avril dernier). Sans oublier le Britannique BAE Systems, qui mène de son côté le projet Taranis, toujours entouré d'une grande discrétion. C'est pourquoi, lors de la présentation du Neuron à Istres, Charles Edelstenne, patron de Dassault, a insisté sur le fait qu'il « appartient maintenant aux Etats de définir la suite qu'ils souhaitent donner à ce programme afin d'en exploiter au mieux les acquis ». 

 

 

 

 




01/12/2012
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