ATHENA-DEFENSE

ATHENA-DEFENSE

Liberté, liberté chérie !

 

 

La décision du Conseil d’État d'enjoindre à l’Arcom (le régulateur des médias) de mieux contrôler CNews traduit une réalité qui touche le fondement même de notre démocratie, celle de la tendance d’un pouvoir de plus en plus isolé et coupé des réalités, de maitriser la communication au profit des masses. La solution passerait par la mise sous surveillance, voire la suppression des médias qui diffusent tout message hors de la doxa. En s’attaquant à ce média, car CNews, n’est pas le seul concerné, la cible, en réalité, est le peuple, un peuple qu’il faut changer.

 

 

CNews
 
CNewsGILE MICHEL/SIPA

 

 

 

« Puisque le peuple vote contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple », écrivait Bertolt Brecht.

Il semble désormais que ce peuple qui pourrait voter en majorité pour un parti qui se situe selon le président de tous les Français, hors de l’arc républicain, est désormais à redresser.

 

Alors, il convient de le mettre à l’écart des théories nauséabondes…

 

Christophe Deloire, qui se dit voltairien, directeur général de Reporters sans Frontières, censé défendre la liberté de la presse, tente de rétablir la censure, une censure ciblée contre Cnews et d’autres médias. Balançant entre Engels et Marx, il est adepte d’une liberté dans le cadre strict de la doxa des soviets. La confusion est totale, plutôt Staline que Lénine, tout cela prêterait à rire, si ce n’était sérieux.

Un spadassin sans nul doute…

Mais cette attaque survient après bien d’autres. Elle provient de la part aussi d’un ancien directeur du Centre de formation des journalistes (CFJ), dont il est également vice-président ; mais Monsieur Deloire a été aussi nommé, en novembre 2023, à la tête des États généraux de l’information.

 

Le Journal Libération qui ne peut être accusé de tendance droitière, se pose la question : « Comment le secrétaire général de l’ONG de défense de la liberté de la presse, toujours prompte à dénoncer la bollorisation des médias ou les atteintes au secret des sources, va endosser ce rôle d’arbitre » dans cette « consultation citoyenne » voulue par Emmanuel Macron ? Oui, comment ?

 

Une réponse vient dans mon esprit taquin, peut-être par le seul bon vouloir du prince ?  Je n’irai pas jusqu’à penser que Monsieur Deloire serait un spadassin téléguidé par un pouvoir paniqué par la montée d’un parti placé à la droite de la droite de l’échiquier à quatre mois des élections européennes. Simple hypothèse totalement infondée, j’en conviens.

Une interview d’Emmanuel Macron

Toujours en raison de mon esprit malsain, il ne faudrait pas voir non plus une relation quelconque entre cette attaque contre un média dont le ton serait relativement plus favorable aux idées conservatrices qu’aux idées progressistes et les propos de Monsieur Macron tenus lors de son interview à L’Humanité.

 

Monsieur Deloire serait-il spadassin d’un système qui a décidé de fasciser tout un pan de l’opposition dite d’extrême droite et au-delà ?

 

Selon lui, cela consiste à mettre dans des rédactions des journaliste fachos pour faire fuir ceux qui ne le sont pas. En effet, Christophe Deloire évoque « la stratégie du putois » .

 

On atteint là le sommet de la mauvaise foi, ce serait risible, si cela n’obéissait pas à une attaque combinée de tous ces senseurs de gauche drapés dans le drap blanc de leur certitude immaculée.

Missak Manoukian une récupération de circonstance ?

Et c’est donc dans ces circonstances que Monsieur Emmanuel Macron donne une interview au journal L'Humanité, qui a toujours respecté la pluralité, comme chacun le sait, à l’occasion de la panthéonisation de Missak Manouchian, résistant étranger, apatride, résistant communiste, fusillé le 21 février 1944, à la forteresse du Mont-Valérien par les Allemands.

 

Que cela soit bien clair,  je trouve cette idée de célébrer un homme qui incarne la résistance et le combat contre un envahisseur parfaitement utile et salutaire, surtout de la part d’un mondialiste européiste prônant la disparition de toutes les frontières et la négation des cultures endémiques.

 

Mais alors que le journaliste lui pose la question suivante : « Marine Le Pen a reçu une invitation protocolaire comme présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale pour assister à la cérémonie. Cette panthéonisation aura-t-elle du sens si l’héritière politique des bourreaux de Manouchian est là ? »

 

Le président répond, sans relever qu’une telle affirmation reviendrait à généraliser le fait que les Allemands d’aujourd’hui sont les responsables des crimes de leurs grands-parents, que les communistes d’aujourd’hui sont les héritiers des crimes de Staline, que ces mêmes communistes sont entrés dans la résistance en 1941 et qu’auparavant ils….

Mais non, Marine Le Pen reste la seule héritière, ad vitae aeternam, des collabos, des pétainistes, de son père, de la mort de son chat, et du phylloxera. Puis plus loin, à une autre question il indique : « Je n’ai jamais considéré que le RN ou Reconquête s’inscrivaient dans l’arc républicain », alors qu’il prétendait lui-même, il y a peu, le contraire et que son premier ministre fraichement nommé déclarait, le 6 février, dans le journal Le Monde : « Certains disaient qu’il ne fallait travailler qu’avec l’arc républicain. Moi, je considère que l’arc républicain, c’est l’Hémicycle ». Janus aurait-il parlé une nouvelle fois pour ne rien dire, car à force de dire tout et le contraire de tout selon l’auditoire auquel il s’adresse, le « en même temps » devient grotesque.

L’arc républicain à géométrie variable

Un arc républicain à géométrie variable est l’art de faire entrer un carré dans un cercle qui serait ovale… L’imprécision d’une tel concept est commode, il permet selon les circonstances de faire entrer ou sortir tel ou tel d’un arc au contour mal défini qui va à l’encontre d’un concept constitutionnel simple : « La souveraineté nationale appartient au peuple, qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». Tout élu par le peuple et pour le peuple fait donc partie du pacte républicain, celui qui est censé en défendre les principes et les valeurs semble l’ignorer. On ne joue pas avec cela monsieur le Président, on ne joue pas ! L’arc central ventre mou de notre république n’est pas la réalité politique, exclure ceux qui n’en feraient pas partie non seulement est une erreur, mais aussi une faute.

Attaque contre la liberté de la presse et ostracisation des oppositions

C’est pourquoi, il me semble que les deux sujets sont dignes d’être évoqués car ils sont intimement liés. L’un est le retour des censeurs qui souhaiteraient contrôler les médias car le quasi-monopole de la gauche sur les médias, l’université, en partie sur la Justice, les syndicats, les associations et autres, ne suffit pas, il leur faut tuer dans l’œuf toute parole différente, surtout si elle est conservatrice et de droite. Le second sujet, celui de l’acceptation d’une opposition de droite notamment, considérée comme extrême (une droite au centre étant tolérée) par un pouvoir de plus en plus déconnecté d’un pays qui part à vau-l’eau…

 

On ne peut que voir dans ces deux actions une collaboration plus ou moins organisée par un état profond qui sous couvert de velléités de progrès est totalement fermé aux réalités d’un peuple qui n’adhère plus à leur projet.

 

Ce peuple voulait une Europe des Nations, « ils » se sont arrangés pour imposer une Europe supranationale et ont abandonné toute souveraineté. Ce peuple souhaite une immigration contrôlée, ils lui imposent une immigration totalement hors contrôle et lui mentent. Ce peuple voulait de la sécurité et une justice ferme, il a droit à la manipulation des chiffres et au laxisme. Alors ils feront tout pour tuer toute tentative de résistance, en muselant les oppositions, nous ne sommes qu’à l’orée de cette offensive contre tout ce qui est contre et contre tout ce qui est différent.

 

Au-delà de la liberté de la presse et au travers de celle-ci, c’est la liberté d’expression  qui est en cause et cela n’est pas sans me rappeler une certaine époque, celle que j’ai vécue lors de la guerre froide dans les pays de l’Est, en RDA mais surtout en Pologne sous les régimes de Honecker et Jarusleski.

 

Une presse muselée, des opposants psychiatrisés, des opposants empêchés, des informations manipulées… La différence entre la démocratie et le totalitarisme tient à si peu de choses…

 

Il faut que le citoyen en prenne conscience, nous sommes si prêt du gouffre et le danger n’est pas celui que l’on croit.

 

ROLAND PIETRINI

 

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22/02/2024
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