ATHENA-DEFENSE

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Nucléaire. Hervé Morin a un avis sur la question..

Hervé Morin qui fut l’un des pires ministres de la défense, et qui a » vu le débarquement  des alliés en Normandie » « "Moi qui ai vu en Normandie le débarquement des alliés, nous avons vécu des épreuves drôlement plus difficiles que celles que nous avons à vivre aujourd'hui" il est né en 1961..  se mêle de stratégie, et veut nous faire croire que c’est en supprimant la deuxième option nucléaire que l’on dégagera des crédits pour les forces classiques, avant d’en arriver à l’option zéro.. Bon, je ne suis pas contre une réflexion sur notre concept du fort au faible qui semble gravée dans le marbre par des politiques trop souvent arc-bouté sur des lignes Maginot imaginaires.  Nous avons désormais une armée dont l’équipement et les combattants sont inférieurs quantitativement à l’Armée italienne. Je conteste les affirmations du ministre actuel qui classe notre armée comme étant la première d’Europe et qui comme les autres n’est que de passage. De quelle Europe parle-t-il ? Quels sont ses critères de comparaison ? Ce langage contribue à déstabiliser ceux qui vivent au jour le jour une armée de pauvre dont le budget est insuffisant pour assurer le minimum des équipements individuels et les impedimentas nécessaires aux réalités des engagements extérieurs. De qui se moque-t-on ?

 

 

Extrait : d’une interview d’Hervé Morin  Par JEAN GUISNEL  du Point

 

S'agissant de la France, vous demandez qu'elle abandonne la bombe atomique portée par des avions de l'armée de l'air et de la marine nationale, qu'on appelle la "deuxième composante". La première étant les sous-marins SNLE. Qu'avez-vous donc contre les avions ? 

Rien, naturellement ! Mais je pense que nous n'avons plus les moyens de nous payer les bretelles et la ceinture. Jean-Yves Le Drian prétend que la France est encore une puissance militaire globale. Ce n'est pas exact... Nous avons de véritables problèmes financiers et nous devons privilégier l'efficacité dans notre espace de responsabilité. À savoir la capacité d'intervenir en Afrique en autonomie stratégique complète par la construction d'un corps de réaction rapide pour mener une opération type Mali. Le calcul est simple : la modernisation de la dissuasion fera croître ses besoins de 10 % par an à partir de 2016, dans un budget au mieux constant. La France consacrerait alors plus de 30 % de ses crédits d'équipement à la dissuasion. Donc pas plus de 0,8 % du PIB aux forces conventionnelles ! C'est très clair : la France n'a plus les moyens d'une deuxième composante...

Vous rejoignez les rangs des anciens ministres et Premiers ministres (Michel Rocard, Alain Juppé, Paul Quilès, Alain Richard) réclamant que la France se prononce pour l'option zéro. Pourquoi ne pas avoir assumé ce choix quand vous étiez en poste ?

Il faut un temps pour tout... les hypothèses budgétaires ne sont plus les mêmes et mes interlocuteurs militaires de cette époque se souviennent cependant que je n'étais pas un chaud partisan de la modernisation de la composante aéroportée. Avec un budget de la Défense peau de chagrin, il faut bien faire des choix.

 Le Point



02/02/2014
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