ATHENA-DEFENSE

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Quelques informations et réflexions sur l’opération Serval. Démission du général Thorette…

Quelques informations et réflexions sur l’opération Serval. Démission du général Thorette…

 

Quelques Infos :

 

Avant projection, la zone de regroupement et d’attente (ZRA) de Miramas (Bouches du Rhône), située à proximité des plateformes d’embarquement du sud-est de la France permet de conditionner et reconditionner le matériel, réguler la présentation des unités et adapter les plans de fractionnement aux capacités offertes.  Cette ZRA active uniquement dans le cas d’une projection, est armée par le 503ème régiment du train (503ème RT). Ce sont  les points d’entrée et de sortie majeurs de tous les éléments terre à projeter, en attente de transport maritimes ou  aériens.. Ses capacités de stockage sont largement dimensionnées pour un SGTIA  (sous groupement tactique interarmes)

 

C’est donc plus de 1000 personnes, 600 véhicules et 300 conteneurs maritimes qui peuvent y stationner. Miramas a donc été active dès le 18 janvier 2013.

4000 militaires français sont aujourd’hui engagés dans l’opération « Serval ».  A leurs côtés, près de 3 800 soldats africains sont désormais présents au Mali, dont un peu plus de 2 000 soldats de la MISMA appartenant au Togo (640), au Burkina Faso (500), au Nigéria (240), au Niger (500), au Bénin (90) et au Sénégal (50). D’autres éléments sont attendus dans les semaines à venir.

 

 


Point de situation du 8 février.

 

Alors que, des soldats maliens ont attaqués un camp de "bérets rouges" locaux, à Bamako, faisant plusieurs blessés, pour d'obscurs motifs politiques, qu’un attentat-suicide a eu lieu à Gao. Que quatre civils ont été tués par l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule entre Douentza et Gao.  Que la polémique ne fait que commencer sur le nombre de terroristes tués, et le coût des opérations.   La piste de Tessalit, l’une des zones refuges des djihadistes a été reprise cette nuit, par des éléments du COS parachutés qui ont sécurisé la piste avant un poser d’assaut. Cette tactique est parfaitement maitrisé par nos unités. Il faut souligner, malgré le peu d’information sur la réalité et le volume des forces engagées, la collaboration et la complémentarité efficace entre les forces spéciales du premier cercle et celles du second cercle plus classique. Autrement dit, entre  éléments du COS, le 1er RPIMa de Bayonne, le 13ème RDP de Souge et le Détachement ALAT des Opérations Spéciales (DAOS) situé à Pau. Les unités des forces spéciales de la Marine (ALFUSCO), le commando parachutiste de l'Air n°10 (CPA10) et l'escadron de transport POITOU basés à Orléans, l'escadrille spéciale Hélicoptères (ESH) basée à Cazaux. Dont tous ses éléments sont partiellement ou totalement engagés au Mali.

Ses unités, particulièrement actives, collaborent étroitement de façon ponctuelle avec des unités du second cercle,  GCP de la 11°DP,  CPA, unités parachutistes dont Le 1°RCP qui a été engagé à Tessalit, pour consolider la tête de pont.  Sans oublier le 2°REP de Calvi

 

Particularités de l’engagement.

 

Outre le terrain particulier et les élongations qui impliquent une manœuvre logistique complexe, Cette opération Serval engage toute la palette de nos capacités et démontre un savoir-faire, interarmées et interarmes, exceptionnel et probablement sans comparaison avec ce qui fut démontré en Afghanistan, où nous étions contraints de subir les contraintes inhérentes à une coalition. La manœuvre est menée par un Etat-major qui laisse la communication au ministre qui semble  avoir repris la préséance sur l’EMA.  

 

Mais ne nous y trompons pas, cette démonstration, ce sans-faute apparent, cache les problèmes récurrents qui sont les nôtres et qui prennent toute leur signification par la révélation d’un évènements passés sous silence.  Le général Bernard Thorette, ancien chef d'état-major de l'armée de terre, a démissionné du Livre blanc de la défense.  Ce fait rendu public par le Blog Secret Défense de Merchet, montre la sensibilité des chefs sur ce qu’ils considèrent l’essentiel, c'est-à-dire le format de nos forces. « Le général Bernard Thorette n'était pas membre de la Commission nommée par le président de la République, mais il avait été invité, dès le mois de septembre, par Jean-Marie Guéhénno, président de la Commission,  à codiriger avec lui le groupe de travail n°5 sur les "cohérences capacitaires", en clair le format des armées. C'est évidemment l'une des questions les plus sensibles du futur Livre blanc »  « Or, courant décembre, le général Thorette découvre un document d'une quinzaine de pages, rédigé par Guéhénno, dont deux pages sont consacrées aux capacités. S'il n'en partage pas les conclusions, il reçoit d'abord  comme une "gifle" et un "manque d'égards" le fait de ne pas y avoir été associé. Et remet alors sa démission à Jean-Marie Guéhenno. »

Dont acte, nous aurions été plus que satisfaits si le général Thorette s’était exprimé sur ce point.. Etait-ce simplement une réaction personnelle due au manque d’égard à son endroit ou une réaction au contenu de ce document qu’il n’était pas souhaitable apparemment de montrer à un ancien CEMAT ? La question mérite d’être posée ?  Mais sans aucun doute la réponse ne tardera pas lorsque  la présidente de la commission Patricia Adam porter le résultat de son travail au Président de la république.

 

  Audition, ouverte à la presse, de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense. 

 

 

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08/02/2013
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