ATHENA-DEFENSE

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Qui suis-je, où vais-je, où cours-je, à quoi je sers, dans quel état j’erre? - Réflexion sur l’au-delà -

 

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Me voilà donc devant un dilemme, comment,  sans avoir résolu le qui suis-je puis-je réfléchir aux deux éléments essentiels de l’existence qui justifient la trajectoire problématique de toute vie : où vais-je et où cours-je ? Sur le plan politique, parfaitement sans intérêt, je vous l’accorde,  ne me reconnaissant ni de droite ni de gauche et ne pouvant me résoudre à tomber au centre, qui est comme chacun sait, un lieu de perdition dont la symbolique m’évoque « L’origine du monde ».

 

Souvenez-vous de  ce célèbre tableau de Courbet dont le premier propriétaire, probablement son commanditaire, fut le diplomate turco-égyptien Khalil-Bey (1831-1879) figure flamboyante du Tout-Paris des années 1860,  dont la collection, dédiée à la célébration du corps féminin, ne lui porta pas chance puisqu’il finit ruiné par ses dettes de jeux. Par la suite,  ce tableau fit  partie de la collection du psychanalyste, Jacques Lacan. Ce qui ne manque pas de sel. Ce tableau,  que l’on peut qualifier de scandaleux ou de merveilleux, selon la position que l’on a par rapport à l’idée que l’on s’en fait, eut appartenu, tout d’abord à un oriental musulman,  puis à un psychanalyste, dont la fidélité à Freud a peut-être un rapport avec la fascination pour le sexe féminin, origine de toute chose.

 

Dans le premier cas,  il faut constater que les musulmans, en tout cas certains, étaient plus tolérants il y a 150 ans, et plaçaient le voile là où il n’est pas nécessaire de le placer,  et dans le second cas, je constate que les psychanalystes  sont toujours aussi tordus.

 

Voilà donc résolue une partie de la question, puisque sans savoir vraiment où l’on va,   nous  savons  à peu près d’où nous provenons, pour résumer par un raccourci osé,  du ventre de nos mères,  à quelques exceptions près, dont je vous laisse établir la liste. Nous savons aussi d’une certaine manière où nous allons et pour le dire un peu crûment,  sans vouloir vous gâcher ce petit moment de lecture, nous sommes tous  destinés à une certaine forme de recyclage.

 

Non, la problématique est de savoir comment on y va et dans quel état et pardon de vous plomber le moral,  car après tout, est-ce si grave que cela ? Je veux dire est-ce si grave que cela de mettre le mot fin, sans savoir vraiment pourquoi il y eut un début. J’y vois au moins un avantage, celui de l’égalité,  car  devant cette inéluctabilité, on est définitivement égaux. C’est après tout, ce qui pourrait à lui seul justifier  qu’il y aurait un après, ce qui déterminerait le fait qu’il y  a eu auparavant un avant. J’y vois aussi une certaine forme de désavantage, cette « putain » d’intelligence humaine,   dont nous sommes plus ou moins dotés,  et qui nous donne conscience de notre destinée,  mais pas vraiment du pourquoi de notre conscience. La conscience de soi, celle qui nous fait reconnaitre assez tôt comme une entité unique, la conscience planétaire, celle qui nous donne une certaine importance dans le rapport aux autres, et la conscience cosmique,  qui ouvre la porte à toutes les dérives sectaires et ubuesques.

 

Nous voilà bien avancé, et du coup,  le où vais-je et le où cours-je apparaissent un peu moins simples qu’il n’y parait.

 

Certains, je ne voudrais pas les blesser,  résolvent le problème en se réfugiant dans le mystique, et croient à un au-delà paradisiaque qui ressemblerait d’assez prêt à l’enfer, puisque sans frustration il ne peut y avoir de désir, l’un allant avec l’autre, cela ressemble d’assez prêt à une forme de nivellement,  où la pureté est universelle et la non complémentarité des sexes une genèse, si vous voyez ce que je veux dire, qui risque fortement de me déplaire. A moins que cela ne soit,  selon le précepte d’un certain nombre de mabouls islamistes, un tant soit peu macho,  un immense harem alimenté par un renouvellent assez conséquent de vierges à qui on ne demande pas leur avis, ce qui peut s’apparenter au mieux à un bordel, au pire comme une maison de viols et d’abattage. Chacun jugera selon l’idée qui est la sienne.

 

Ces ahuris, je parle des seconds,  je ne voudrais pas non plus les blâmer, mais pardon,  j’ai des doutes et comme disait Bashung dans l’une de ses chansons  « Est-ce que vous en avez ? Des doutes, des idées, Des rêves de douceur éveillée, Le goût du danger, Des routes à prendre ou à laisser ? »

 

En conséquence de quoi, cela me détermine à m’intéresser plus au chemin qu’au but à atteindre, dont l’issue provisoire m’apparait dénuée de toute surprise, à l’exception de l’après,  qui offre  cependant,  pour le curieux que je suis, un sujet non dénué d’intérêt.  

 

Dans tous les cas, va falloir qu’on s’explique, avec le gardien du sérail, dont l’identité reste à découvrir. De deux choses l’une, soit je me goure et il y a un après vu qu’il y a eu un avant,  et dans ce cas-là, va falloir que j’assume un certain nombre de parcelle d’éternité de mise au placard, soit il y a rien,  et je serais horriblement déçu, je demanderais séance tenante, mais à qui,  un remboursement immédiat du temps que j’ai  passé à chercher la porte de sortie d’un aller sans retour et  sans conséquence, puisque en attendant, je ne sais toujours pas où vais-je,  et où cours-je ?

 

 https://www.athena-vostok.com/facho-ou-gaucho-qui-suis-je-ou-vais-je-ou-cours-je-a-quoi-je-sers-dans-quel-etat-jerre

 

Roland Pietrini

 

An de Grâce 2016.

 



22/05/2016
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