ATHENA-DEFENSE

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REFLEXION SUR LA STRATEGIE ET LES CHOIX

Il est étonnant de voir à quel point, nous participons de manière active à la stratégie victorieuse de nos adversaires en Afghanistan. Ce conflit s'inscrit dans une logique d'asymétrie dans lequel le faible prend l'avantage sur le fort. Le piège Afghan n'est pas celui que l'on croît, il est celui d'entrainer nos démocraties, États-Unis et pays de l'O.T.A.N inclus dans une surenchère financière disproportionnée par rapport au résultat escompté. La guerre est en train de se perdre par compte en banque interposé, et les conséquences seront les mêmes que celles que vécurent les troupes soviétiques. Le retrait. Non pas par faute d'hommes, de matériels, ou d'incompétence, mais par défaut de moyens financiers suffisants et adaptés et des choix de stratégie et de tactique hors de proportion. Dans ce monde profondément en crise, pour entretenir sur un théâtre éloigné un volume de forces significatif dimensionné par des stratèges déconnectés des réalités poussés par des industriels poussant à la surenchère, nous sommes incapable de créer les conditions nécessaires à la mise en place d'une démocratie apaisée,

On le sait bien, cela est hors de notre portée. Cette guerre qu'on le veuille ou non, est une guerre de contre guérilla, qui peut être menée de manière différente: Chaque fois que l'on déplace un avion d'un million de dollars pour cibler un homme armé d'une kalachnikov, on donne à celui-ci une importance en terme de ratio moyens financiers utilisés/résultats escomptés hors de l'entendement. Je pourrais développer des exemples et des chiffres..


Avec des moyens légers souples, dilués dans le temps et l'espace, avec des instruments de contre mobilité, avec des éléments de renseignement humain, avec des gens occupants le terrain de jour et de nuit, avec un repositionnement financier allant vers l'aide à la population et l'éradication de la culture du pavot en la substituant à d'autres modèles de développement, avec la mise en place partout d'écoles, et de moyens sanitaires.. Avec la prise en compte de l'environnement régional.. Pakistan inclus.. Bref avec ce qui a fait que l'on gagne la guerre sur le terrain avec des armes simples à la hauteur de l'adversaire, mais aussi avec le cœur et l'esprit, on pourrait radicalement changer la donne..

L'exemple donné par la Grande-Bretagne est symptomatique de l'erreur dans laquelle les démocraties se complaisent.. Entretenir 10000 hommes avec des moyens de guerre des étoiles est devenu hors de portée, de tous.. Alors on taille dans les budgets, et on choisit entre la peste et le choléra.. Toutes les grandes civilisations ont disparues un jour ou l'autre, par manque de discernement tant la distance avec le monde en évolution et la perception qu'elles en avaient se creusait jusqu'à la rupture. D'une certaine manière le 11 septembre a été le début d'une certaine forme de signal que nos démocraties n'ont pas compris.. Notre faiblesse est évidente, elle tient plus dans notre inconscience des réalités et notre capacité à connaître. Une certaine forme d'humanisme dans le vécu des choses a disparu. La crise est profonde, elle est sociétale, elle est humaine. Elle est pérenne. La France seule, n'est qu'un élément négligeable dans cette affaire, pas plus qu'elle n'est capable d'endiguer les effets perverses de la mondialisation elle n'est désormais capable d'orienter ou d'agir sur les choix tactiques ou stratégiques qui sont faits.. Nous sommes le cul sur le toboggan de la décadence, l'atterrissage risque d'être douloureux, et le nature ayant horreur du vide soyez certains que quelque part certains s'en réjouiront.. Roland PIETRINI



17/12/2009
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