Orientation du candidat Hollande en matière de défense
Condensé de l’article d’Elizabeth Pineau, agence Reuters : Sur l’orientation de la politique de défense du candidat François Hollande.
C’est promis, François Hollande se penchera pendant sa campagne sur les questions de défense, troisième budget de l'Etat, a annoncé le responsable du secteur dans son équipe, Jean-Yves Le Drian.
Elles feront l'objet d'une allocution début mars à Paris devant un public spécialisé.
- Sur le dossier afghan, François Hollande a d'ores et déjà fait savoir qu'il accélérerait, une fois élu, le retrait prévu pour l'heure d'ici 2014 des quelque 3.800 soldats français.
"Il confirmera l'engagement de retrait une fois élu et les conditions seront décidées à Chicago", a dit à Reuters Jean-Yves Le Drian à propos du sommet de l'Otan des 20 et 21 mai aux Etats-Unis.
"Nous ne voulons pas être suivistes. La France dira ce qu'elle a envie de faire, souligne-t-il. Il faut échelonner le retrait dans la sécurité, d'abord de nos propres forces."
A ses yeux, un départ est d'autant plus souhaitable que la mission pour laquelle la France s'est engagée en 2001 avec le feu vert du Parlement, la lutte contre le terrorisme, "a été remplie".
DISSUASION NUCLÉAIRE
François Hollande se prononce en faveur de la dissuasion nucléaire, expliquant que "dans un monde multipolaire et face à une menace multiforme, vouloir la paix ne saurait s'envisager par un désarmement unilatéral".
"Nous disposons de moyens proportionnés et suffisants, que j'entends maintenir"
La nouvelle donne créée par le "printemps arabe", les problèmes budgétaires liés à la crise et la nouvelle posture américaine qui en découle sont autant de questions que les socialistes doivent envisager dans la perspective d'un retour au pouvoir le 6 mai.
François Hollande compte encourager "l'Europe de la défense, que ce soit sur plan opérationnel ou industriel". "Rien n'a été fait depuis 2007. C'est une pierre dans le jardin de Nicolas Sarkozy", souligne Jean-Yves Le Drian.
Pas question selon lui de revenir sur la décision du président actuel de faire revenir la France dans le commandement intégré de l'Otan.
"On garde notre place. On ne l'aurait pas fait, mais on ne va pas tout défaire", dit l'élu, qui a refusé en 2007 une proposition de Nicolas Sarkozy d'entrer au gouvernement - ce que d'autres personnalités de gauche ont accepté, comme l'ami de François Hollande, Jean-Pierre Jouyet.
Les questions budgétaires feront l'objet d'un nouveau Livre blanc appelé à définir les nouvelles priorités.
"L'effort de rigueur, chacun doit y participer. La défense aussi, mais pas plus que les autres, dit-il. Il faut de l'équité dans la répartition."
Commentaire : On attend la suite.. Mais à lire le programme des Verts, alliés des socialistes et celui de François Hollande, il n’échappera à personne quelques nuances de taille…..
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