ATHENA-DEFENSE

Alors qu'un document intitulé - Les Frères musulmans et islamisme politique en France - fait la une de l'actualité, je publie un court instinct de mon livre Piège au Levant . Cela fait des années que nous savons que la lutte est autant à l'extérieur qu'à l'intérieur. On ne peut gérer une immigration massive sans en subir les conséquences...Avec cette masse, l'intégration est devenue impossible. La gangrène gagne une partie du monde politique de la gauche radicale. Cela fait des années que nous sommes une poignée à mettre des mots sur les maux.

Peut-être est-ce déjà trop tard... 

Dans ses notes Charles écrit : Les  deux moudjahidin descendent de la caisse du Toyota et se positionnent sur les merlons sans aucun  regard pour ce qui ne  ressemblent plus à des hommes.  Karim s’approche des deux silhouettes tassées, couvertes d’excréments et de sang. L’odeur est épouvantable. Je me retiens pour ne pas vomir. Il s’accroupit sur ses talons et les regarde. Il m’intime l’ordre de m’asseoir   au côté de lui. Je m’exécute. J’essaye de ne pas m’investir dans cette vision, je tente de jouer l’indifférence. Je sais que je ne peux rien pour eux. Je ne tente rien, je ne fais rien. Je me contente de les regarder en me protégeant autant que je le peux de l’odeur.  Je ne peux m’empêcher de regarder cette scène. Le  sourire cruel   de Karim ne me surprend même pas, peut-être souriais-je moi aussi ?  Ai-je souris ? Je me le demande encore… Tout à coup j’ai conscience qu’il me parle… Je n’avais pas entendu sa voix, je n’entendais plus rien. Ce salaud ignoble voulait me démontrer que je n’étais qu’une merde, un cadavre en sursis. Qu’il avait sur moi pouvoir de vie et de mort. Il jouissait de mon dégout. Il voulait m’inoculer la peur, la honte, le doute de moi »  

- Je sais que tu les regardes comme des hommes, moi je les vois comme des chiens.  Le Prophète salalla alayhi wa salam a dit : '' Les djinns sont de trois sortes : certains d'entre eux ont des ailes et volent dans les airs, d'autres sont sous forme de serpents et de chiens, et d'autres enfin sont des nomades et voyagent sans cesse '' Eux ce sont des chiens.  Ce qui fait la différence entre toi et moi c’est que tu penses que je suis cruel, alors que je ne suis que juste. Ces kleb sont des officiers d’Assad, des espions, lorsqu’on les emmené ici, ils étaient déjà blessés. Ils crèveront sans qu’on les aide et encore c’est un traitement de faveur.  Regarde les bien, ils sont solides, ils vivent encore… ils vivront le temps que tu me parles,  ensuite je choisirais la manière de les tuer lentement…  Qu’as-tu à me dire. ?

Charles  hésita un instant, puis il fut  surprit de s’entendre parler, comme s’il était dans un état second.

- Le monde change,  Karim et un jour ou l’autre on te fera payer tes crimes comme tous ceux qui sont commis au  nom de ton prophète. Je sais que tu pourrais me tuer  sans même que cela te fasse quelque chose. Mais si tu ne l’as pas fait jusqu’à présent c’est que tu as un plan. Et je crois le deviner. En fait Karim ces hommes que tu nommes « chiens » et que  tu me montres sont comparables à toi. Tu as perdu toute sensibilité. Comment toi,  qui fus une victime,  es-tu  devenu un tel bourreau ? Je  connais ton histoire. Tu ignores tout de la mienne.  

Karim continuait de sourire.

- Je vais te dire pourquoi vous avez perdu d’avance ce combat contre nous. Vous nous  faites la guerre,  et vous la faites très mal, vous faites une guerre en ayant honte de vos valeurs, parce que vos valeurs sont celles du diable. Nous, on construit peu à peu un monde nouveau. Notre horloge du temps n’est pas la vôtre. Ce que  vous appelez  le terrorisme est notre arme de guerre, vous ne nous avez laissé aucun choix avec vos avions, vos drones, vos bombes… Le terrorisme n’est pas pire que vos B52 au Viêt-Nam. Vous avez osé Nagasaki et Hiroshima. Vous avez éliminé des peuples entiers.  Il faudra des siècles pour que l’on arrive à votre degré d’horreur. Vous pensiez être les vainqueurs,  vous n’étiez que des vaincus et  vous n’avez jamais tiré de leçons de vos défaites. Vous n’avez jamais cherché à en comprendre les causes.  Vos gouvernements successifs continuent de considérer tout acte terroriste comme des  épiphénomènes causés par des illuminés sadiques. J’ai fait mes études en Irak mais aussi aux Etats-Unis. J’ai même  fréquenté un temps Berkeley.  J’ai aimé la Californie et son soleil, je portais des shorts, j’étais bronzé et torse nu sur les plages,  je mangeais des glaces, j’écoutais de la musique. Ce que je dis là,  d’autres qui rejoignent les rangs du califat pourraient te le dire. Les convertis sont pires que nous le sommes nous-mêmes.

Charles l’écoutait, tout comme Sallam,  exprimer sa haine..... 

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