Rwanda et Centrafrique des similitudes. La France sera-t-elle un jour accusée injustement?
RWANDA
Cette affaire était mal engagée, comme elle pourrait l'être en Centrafrique. Ici un ancien officier le capitaine Guillaume Ancel qui estime que cette opération n'avait rien d'humanitaire à l'origine mais était missionnée selon lui pour soutenir le pouvoir hutu, là, Jacques Hogard, le chef du groupement sud de l'opération Turquoise à Cyangugu en 1994, qui démolit les accusations du capitaine.
Le lundi 7 avril, le 20e anniversaire du génocide de 1994 au Rwanda, a remué pour les uns des souvenirs douloureux, pour les autres, les familles des victimes, un retour vers l’horreur. 800000 rwandais essentiellement tutsis ont été massacrés.
Quant au président Paul Kagame formé et instruit aux Etats-Unis, il accuse de nouveau la France d'avoir joué un "rôle direct dans la préparation du génocide" et d'avoir participé "à son exécution même". "Après tout, les faits sont têtus." Déclare-t-il. Il a raison, les faits sont têtus mais particulièrement difficiles à juger compte tenu des responsabilités qui semblent partagées entre l’ONU, les forces rwandaises en présence, les enjeux ethniques et la France, bouc émissaire idéal compte tenu de son engagement, sans oublier la responsabilité des organisateurs du génocide et ceux qui les ont soutenu.
Une France, une nouvelle fois, généreuse mais imprudente, qui n’a pas su ou pu mesurer ce qu’un tel engagement pouvait représenter, pour finalement se retrouver seule face à des réalités de génocide, qui dépassait les capacités des forces sur le terrain et la compréhension même de la source de telles horreurs.
La France a-telle fait le bon choix ? Mais dans tous les cas nos soldats ne sont pas en cause directe. En est-il de même pour nos politiques de l’époque. La France a-t-elle armée et formée les assassins?
Il faut écouter l’interview du docteur Dr Jean-Hervé Bradol de MSF
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