ATHENA-DEFENSE

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Syrie : L’Amérique a choisi son allié, la France n’a plus qu’à manger son chapeau…

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Et  le peuple  syrien est sacrifié...

 

A défaut d’être invité à la table des négociations russo-américaine, Laurent Fabius notre brillant ministre des affaires étrangères a salué samedi "une avancée importante" après l'annonce à Genève d'un accord américano-russe sur l'élimination des armes chimiques syriennes. "Le projet d'accord constitue une avancée importante", a déclaré le ministre dans un communiqué. Toutefois, "la France tiendra compte du rapport des inspecteurs de l'ONU publié lundi sur le massacre de Damas pour arrêter sa position" .  La France mange donc son chapeau, et se retrouve exclue de toute possibilité d’agir.  Pire même, elle n’est pas citée par son allié américain, pour lequel elle avait sacrifié sa liberté de pensée et de choix. Désormais isolée au conseil de sécurité elle ne pourra que se dédire ou se taire, accepter sa défaite, descendre de sa montagne et rejoindre le troupeau.

 

 

Je note simplement les faits :  pire qu’une gifle, ce désaveu de la part d’un allié est la conséquence de la faiblesse  de nos arguments, et de la légèreté de notre discours  dont notre président porte une lourde responsabilité. En effet,  les maladresses de nos gouvernants, qui ont brandi le fer sans en avoir les moyens, en se faisant supplétifs d’un Obama que l’on savait plus qu’hésitant et prêt à s’engouffrer dans n’importe quelle direction plutôt que d’aller à l’encontre de son opinion publique et du congrès, leurs  rodomontades,  (je donne quelques synonymes pour ceux qui ne mesureraient pas la richesse de ce mot : crânerie, exagération, fanfaronnade, galéjade, jactance, menace…) leur incommensurable légèreté, dont 68% des français avaient conscience, à relire mon article « On ne descend pas dans l’arène sans connaître les règles de la corrida. »  font que désormais non seulement nous sommes hors jeu, mais moins que crédibles sur un plateau international où le sens des mots est au  moins aussi important que l’essence du verbe.  

 

Le discours consistant à faire accroire que la fermeté et la menace ont permis d’obtenir cet accord d’élimination des armes  chimiques syriennes est inexact, l’histoire ne retiendra que l’action prépondérante de la Russie de Poutine et l’intelligence opportuniste d’un   secrétaire d'Etat John Kerry, aussi à l’aise avec  le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov  qu’il ne l’était une semaine plus tôt avec un Fabius désormais inexistant. Pire, d’après Lavrov, ils ( EU et Russie)  ont exprimé leur inquiétude face au risque de voir les armes chimiques tomber dans de mauvaises mains lors des affrontements entre les troupes gouvernementales et la rébellion. Le discours officiel d’Obama est plus proche désormais de celui de Poutine que de celui de Hollande.  Nous sommes bien loin de l’esprit qui animait les deux alliés interventionnistes USA et France. Objectivement,  L’Amérique a choisi son allié en la circonstance c’est la Russie et la France est par la faute de ses dirigeants le cocu magnifique   

 

 

Il est amusant de constater que le président Hollande  enregistre un taux de satisfaction quasi identique à celui de Vladimir Poutine (35 %) et est largement distancé par Barack Obama (54 %). Si l’opérations « va t’en guerre » avait pour but de donner à notre président une image de chef, cette opération a fait pshitt !



14/09/2013
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