ATHENA-DEFENSE

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A propos de la guerre

Il me semble que la nature de la guerre n’a pas changé fondamentalement,  par contre notre regard est différent sur ce qu’il convient de nommer guerre ou pas depuis que nous avons décidé unilatéralement d’appliquer des règles strictes quant à l’usage de la violence armée. Au début était le verbe te le verbe  a changé, on parle désormais, de frappes chirurgicales, de protection de la population, de maîtrise des effets collatéraux, allant ainsi à l’encontre de  « la définition clausewitzienne de la guerre qui implique qu’il n’y ait pas de limite à l’usage de cette violence quelle que soit la stratégie utilisée ». Les références aux guerres symétriques, dissymétriques,  asymétrique qui, J.P Gambotti le rappelle ; « ne définissent pas un type guerre et n’imposent pas aux belligérants un type de stratégie, mais ressortissent uniquement au rapport de forces » sont une invention dialectique pour expliquer le rapfor du fort au fort, du moyen fort  au fort et du faible au fort. Dans tous les cas cela n’engage que le fort pas le faible, qui lui,  a choisit de ne pas choisir, puisqu’il n’a pas le choix,  sinon d’utiliser tous les moyens « hors gabarit » que ne peut utiliser le fort. Nous avons poussé si loin cette exigence que nos ROE sont contraignants au-delà du possible, ce qui implique l’utilisation de moyens techniques dont la sophistication est sensée pallier aux erreurs de cibles possibles et  au manque évident du nombre, par une nouvelle tyrannie, celle de faire toujours mieux, de plus en plus cher en nombre de moins en moins significatif.. Un exemple parmi tant d’autres ? Le F35 qui pompe allégrement les budgets R§D de la défense des pays européens qui se sont lancés dans cette gabegie financière et ce non-sens s’en souviendront, les commandes sont en chute libre et la Grande-Bretagne pour ne citer que ce pays verra son armée de l’air réduite à une cinquantaine de vecteurs omnirôles sachant tout faire, mais dont le prix d’en seul exemplaire représente le prix de 50 B 52 ou de 3 rafales….Chiffres évidemment que l’on peut contester, mais le coût exponentiel n’est pas contestable. Il faut maintenant 30 ans pour qu’un avion de combat devienne opérationnel, c’est le cas du rafale, il a fallu 5 ans pour concevoir et mettre en service le Mirage IV. Rapport de cause à effet ? La dissymétrie est donc essentiellement de notre fait, puisqu’elle n’est pas raisonnée et encore moins raisonnable,  celle qui consiste avant tout à employer une masse pour taper sur un clou, et cette tyrannie imposée par un modèle qui n’est pas le nôtre nous entraîne vers une surpuissance factice.. Pas plus qu’en matière économique ou financière, nous n’avons pu conserver une capacité à imposer des normes ou des modèles, et le fait d’appartenir ou non à l’OTAN ne change rien à notre soumission au diktat de l’empire américain en matière de défense.  En conséquence, nous devons nous adapter, accepter notre alignement ou ne plus agir sur l’avenir du monde.. Cet aveuglement a favorisé une atonie de réflexion, à l’exception de notre réflexion sur notre  nucléaire militaire ( que dire du nucléaire civil attaqué de toute part ?)  Qui résiste encore et pour combien de temps ? Pour avoir étudié pendant des années l’ équipement des forces soviétiques, je pense que leur choix est celui du bon sens, celui de faire évoluer ce qui existe et de ne pas sans cesse partir du néant. La fusée Soyouz dont la conception remonte à 1960 et sans cesse améliorée en est un exemple. Notre AMX30B2 est certainement suffisant et meilleur en combat ZUB que notre Leclerc inadapté et que l’on rétrofite à grand frais.. Mais je m’égare à moins que je n’utilise ce mot de notre Charles de Gaulle : « La guerre commence infiniment mal, il faut continuer »    

 

 

 



19/11/2011
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