A propos de Zemmour et de la bien-pensance
photo afp
L’affaire Zemmour est une illustration parfaite du décalage qui existe entre le monde réel auquel la majorité d’entre nous appartenons et celui de la bien-pensance des médias et du monde politico-correct qui sont le sommet souvent inculte et restreint de notre modèle d’intelligentsia. Son bouquin est un succès et il est viré de I-télé qui appartient à Canal plus, pour une phrase idiote certes "déporter cinq millions de musulmans ? Ça peut se voir !" Mais cela mérite-t-il une telle sanction?
Les bien-pensants fiers de leur statut auto-proclamé ne se doutent que rarement qu’ils ne sont que les hérauts piteux des princes qui nous gouvernent. Le bien-pensant est par définition de gauche, un pensant de droite est un réactionnaire.
Le bien-pensant exprime une opinion de bien-pensance, ce qui ne veut strictement rien dire mais le bien-pensant reconnait immédiatement celui qui ne pense pas bien, dans ce cas, il sanctionne en prenant à témoin ceux qui en général n’ont aucune pensée mais applaudissent sur les plateaux de télévision aux saillies du bien-pensant que l’on reconnait à sa capacité de montrer du doigt ceux qui ne pensent pas comme lui.
Le bien-pensant a parfois de l’humour, plus souvent il n’en a pas, c’est un moralisateur, un conformiste qui se pense d’avant-garde, c’est sous des apparences d’une générosité que se cache une forme de terrorisme latent, celui qui consiste à condamner, sur un simple soupçon de ne pas être comme lui, issu de ce monde bobo suffisamment bourgeois pour être bohème mais suffisamment de gauche pour avoir une attitude contraire à celle qu’ils préconisent. Les réservoirs de bien-pensance se concentrent principalement dans des quartiers où les créatifs, les artistes, les médias se côtoient, ils s’approprient l’espace, ils se reconnaissent, ils obéissent à des modes, ils sont contre et parfois pour, contre le cancer, contre le sida, contre l’autorité, contre la pauvreté, contre la guerre, pour les sans-papiers, pour la paix, mais le bien-pensant ne délivre pas de solution, c’est un être pensant.
C’est un adepte du moralisme médiatique ; le « devoir-être » est son credo malheur à celui qui n’est pas comme lui, car c’est un idéologue, comme Monsieur Plenel, ou dans un autre genre Attali, ils pensent avec d’autres pouvoir orienter le monde selon leur pensée, ils ont des adeptes au syndicat de la magistrature avec le mur des cons. Ils ont eu presque la peau de Zemmour, ils auront la peau de A. Finkielkraut.
Les bien-pensants, certes, sont aujourd’hui majoritairement de gauche, ce ne fut pas toujours le cas et l’histoire a montré qu’il fut un temps où les bien-pensants de droite, qui étaient majoritaires entrainèrent l’occident dans des abimes dont on se souvient
Mais le décalage entre le monde réel et la bien-pensance est aujourd’hui tel que les soirées d’élections à venir réserveront quelques surprises. Il sera alors tant pour les bien-pensants de penser à leur résilience à venir.
Roland Pietrini
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