ATHENA-DEFENSE

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A propos d’un livre qui n’en est pas un !

Je n’ai pas pour habitude de conseiller la lecture  d’un livre, mais après tout, ce livre que je vous conseillerais n’en est pas un, où plutôt il ressemble à un livre, avec une page de couverture, une garde blanche, un plat de devant, une quatrième de couverture. Non, il n’est ni un récit, ni un roman, c’est un livre promenade, construit comme une enquête dans laquelle il n’y a ni crime, ni détective, ni témoins, c’est un livre épatant comme le dirait son auteur, un jeune de 89 ans qui se nomme Jean d’Ormesson.

C’est une ballade autour de la réalité du monde, de la réalité que nous percevons sans jamais la comprendre vraiment, sans jamais l’embrasser, ni par la pensée, ni par le regard.

On y parle de tout et surtout de rien, du néant, du big bang, de l’univers, des ténèbres aussi, de l’infini espace-temps sans lequel la lumière n’aurait aucun sens  puisque la lumière n’existe que par le temps.

On y lit je ne sais quoi qui fait que l’homme cet animal dressé à deux pattes lorsqu’il se couche,  finit toujours par se poser  3 questions essentielles à jamais résolues :    pourquoi serions-nous le summum de la création alors que les dinosaures l’ont été quelques millions d’année avant nous et qu’ils le furent tout autant ? Pourquoi avons-nous fait ce saut dans la conscience de ce que nous sommes ? Pourquoi avons-nous fait en sorte que Dieu nous ressemble ? « Puisque sans les hommes Dieu est un être vide » comme il le dit avec génie. Ce livre qui n’en est pas un, ce roman qui n’en est pas un, ne résout aucun mystère,  au contraire, il pose le mystère comme un axiome.

« Les hommes sont capables de faire preuve de violence, de cruauté, d’avidité, de refuser la justice et la vérité, de trahir les serments, de céder à leurs passions, d’écraser les plus faibles. Ils sont capables de choisir le mal, l’histoire s’en fiche. Elle continue. Sinon dans le bien, du moins pour le meilleur dans le seul monde possible et réel »

J’encourage tous ceux qui ont  le temps de marquer un petite pause, dans ce monde troublé dans lequel nous sommes dans la marche du temps, de lire « Comme un chant d’espérance » de Jean d’Ormesson, ce dandy magnifique m’a convaincu que l’on peut être flamboyant, aristocrate et normalien. Cet académicien a la talent de nous persuader qu’à la lecture de ses textes, nous en deviendrons, presque intelligents.   

Roland Pietrini

 

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14/09/2014
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