ATHENA-DEFENSE

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La menace des armes chimiques en occident

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L'utilisation des armes chimiques  par Assad ne peut faire oublier la menace dirigée contre l’occident par un certain nombre de groupuscules islamistes radicalisées. Cela est loin d’être une hypothèse.   

 

Mon roman dont le titre provisoire  « La Menace » traite de ce sujet. J’en livre à mes lecteurs un court extrait.

 

 

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............. Charles chercha les yeux de  Misaab al-Ansari. Pas une seule fois celui-ci ne l’avait regardé de face. C’était un homme de taille  moyenne, avec un visage quelconque qui trahissaient à peine ses origines, un homme qu’on pourrait croiser en tenue occidentale dans une de nos villes  sans le remarquer.  Cette apparence quelconque tranchait avec celle plus  noble de Karim,  l’émir Ibn-Daghfel. Charles pensa que jamais à aucun instant, Mamhed ne lui avait dit que Sallam, alias Karim portait ce titre. Or, il ne pouvait l’ignorer. Charles répliqua :

 

-  Je pensais que le monde arabo-musulman était divisé en deux,  d’un côté les partisans des Frères musulmans  de l’autre ceux qui leur sont hostiles. Dans le premier camp on peut trouver la Turquie et le Qatar dans le second les pays du Golfe, l'Arabie saoudite et l'Égypte…

 

-  On m’a dit que tu avais été dans ta jeunesse élevé au contact de  notre culture, pourtant ton père ne t’a pas donné le respect d’Allah. Tu comprends notre langue, tu la parles mieux que je ne la parle moi-même, mais tu es corrompu. Tu es un mécréant. Tu fais partie des êtres  qui se croient supérieurs et tu restes persuadé que nous sommes faits  pour devenir vos esclaves. Ta langue parle,  cher agent envoyé par les Français,  sans que ton cerveau ne comprenne le sens de tes paroles. Je sais ce que tu veux. Je sais ce que tu espères. Mais pour avoir ce que tu veux il te faudra payer cher, et comme tu ne peux le payer toi-même, tu devras demander à tes chefs, et il n’est pas certains qu’ils acceptent.

 

- Tout ce que tu me dis, je le ressens aussi dans ma chair et mon cœur,  mais je sais aussi  ce qu’a apporté aux autres peuples, ces hommes qui ont éclairé les monde,  qui ont secoué le joug des monarchies et des églises,  qui ont inventé de nouvelles  normes, qui ont exporté la révolution, qui ont réinventé la vraie démocratie en redonnant le pouvoir au peuple. Ce peuple   qui a osé  parler  d’égalité, qui a imposé la culture pour tous,  qui a aboli l’esclavage, qui a soigné partout dans le monde, qui a su  faire de l’esprit critique un  modèle de tolérance, j’en suis fier autant que de votre civilisation qui dans son siècle d’or a inventé l’écriture, les mathématiques, l’astronomie, qui a su construire des mosquées aussi belles que nos cathédrales… Pourquoi êtes-vous devenus ce que vous êtes aujourd’hui ?

 

- Peut-être parce que VOUS ! ( il se mit à hurler)  VOUS  aussi !  Vous avez changé. Je vais te dire, tu n’aurais pas dû être agent et espion pour ton pays mais savant ou Imam et peut-être qu’on t’aurait écouté. A force de nous avoir pris pour des sauvages, des êtres incultes, à force de nous avoir méprisé, à force d’avoir contraint les peuples de Palestine à accepter le joug sioniste, à force de nous avoir contraint à la misère, nous sommes devenus ce que vous avez envie que l’on soit.   Si tu n’es pas sorti du chemin de la vie jusqu’à présent c’est peut-être parce qu’Allah t’a protégé. A moins qu’on ait jugé que tu pouvais nous servir.

 

- C’est en partie vrai, mais c’est aussi un mensonge, vous avez mis en place des dirigeants qui se sont enrichis sur le dos de votre peuple en les laissant dans l’ignorance et la misère, vous avez profité de la richesse que vous a  apportée  le pétrole pour que certaines familles et tribus s’enrichissent au détriment d’autres moins puissantes. Vous  vous êtes servis des antagonismes entre vos religions qui se prétendent se référer au même livre pour vous entre-déchirer.   

 

- Tu es trop intelligent pour que l’on te tue… maintenant… Reste assis, tais-toi et écoute. Nous allons te dire ce qui va arriver dans un délai très court à ton pays parce que j’ai pitié de toi.

 

- Je ne veux pas de pitié, j’ai la force de ma Vérité...

 

- Des attaques coordonnées,  menées par des martyrs,  d’une ampleur que vous n’avez jamais connue vont se déclencher. Dans  trois  des plus grandes villes de France, elles débuteront en même temps pour saturer vos moyens de défense. Il y aura  des attaques dans des centres commerciaux pour tuer le plus de monde possible. Puis des équipes spécialisées avec des ingénieurs vont entrer de force  dans l’une de vos centrales nucléaires pour en prendre le contrôle et faire en sorte de provoquer une  catastrophe pire que Tchernobyl. Simultanément, une attaque informatique paralysera une partie de vos réseaux. Le téléphone ne fonctionnera plus et les faisceaux des télévisions seront coupés. Paris aura une attaque particulière. Ils  se feront exploser dans le métro et la gare la plus fréquentée  sera attaquée par des commandos. D’autres moudjahidin  attaqueront l’Elysée. Le compte à rebours a commencé. Nos combattants  sont prêts,  ceux venant de l’extérieur sont déjà en place, le reste des troupes provient de vos banlieues et de vos villes.  

 

- Tu ne m’apprends rien, nous savons déjà tout cela et nous sommes prêts à résister. Ce n’est pas ce que j’attends de toi. 

 

- Alors je vais te dire ce que nous attendons de vous, le Front al-Nosra n'a pas encore réellement déclaré la guerre à  l'occident, Ayman al-Zawahiri qui a succédé à Ben Laden et qui  parle aussi français, il est né comme toi en Egypte,  a compris que  la Syrie  ne peut être  une rampe de lancement pour attaquer les États-Unis ou l'Europe afin de ne pas saboter notre véritable mission qui est de combattre le régime. Peut-être qu’Al-Qaeda le fera  mais il ne le fera pas depuis la Syrie. Dis leur aussi que si le régime tombe, alors nous nous allierions  peut-être avec Daesh, si Daesh survit pour la phase suivante de la  conquête. Mais nous jugeons qu’il est encore trop tôt. Nous souhaitons la chute du régime mais pas la destruction complète de notre pays comme l’a été l’Irak par la volonté des Américains. Le régime tombera et nous conserverons ceux qui feront alliance avec nous.

 

L’homme en djellaba blanche acquiesçait.  Ibn-Daghfel n’avait pas prononcé un mot, son visage restait impassible.

 

- Pour l’instant nous ne voulons pas l’effondrement de l’occident par une lutte armée qui risquerait  de souder sa population contre nous. On estime que ce combat serait contre-productif. Tu vois, on a appris aussi à réfléchir dans vos universités.  On peut utiliser votre langage.  Votre civilisation tombera comme un fruit pourri sur. Il suffit d’attendre Cela ne saurait tarder.   Vous êtes  le meilleur justificatif de notre action et nous y recrutons le meilleur de nos éléments. Tu mériterais de nous rejoindre.

 

Charles ne prit pas la peine de répondre. Il comprenait qu’il était proche du dénouement.

 

..................................

 

- Pendant ce temps-là, quelque part  en Irak, au nord de Samarra, dans un lieu assez proche de l’ancien site chimique de Muthanna,  des hommes  s’étaient rassemblés dans  un abri creusé sous les ruines de l’ancienne  mosquée Abu Delef qui date de l’empire abbasside.  Deux professeurs,  anciens chercheurs sous l’ère de Saddam Hussein, spécialisés dans la guerre chimique  et bactériologique attendaient l’arrivée d’un personnage important.   L’un des anciens chercheurs âgé de 72 ans se  faisait nommer  Muhammat, il  était chargé dans les années 90 d’un laboratoire de  recherche biologique au Muthana state establishments de Samara et l’autre,   Sadama  à peine moins âgé, fut responsable d’un laboratoire  équivalent à Al Rashad de Sadr city dans la banlieue est de Bagdad. Plus en retrait, deux autres personnages complétaient l’assemblée. Le premier se nommait Chin-Hwa,  était Coréen du nord, le second, Dokka (Докка)  était tchétchène.  Tous deux étaient ingénieurs,  le premier chimiste et le second biologiste. Quelques instants plus tard arriva dans la pièce  l’Emir Abou Khaled, l’un des chefs importants de l’Etat islamiste. Au dehors,  les véhicules de son escorte s’étaient répartis dans différents lieux parfaitement camouflés.  Dès son entrée un peu théâtrale avec  ses deux gardes du corps, impressionnants, avec   leurs  visages entièrement cachés par une cagoule  noire, il toisa d’un regard cruel et méprisant la petite assemblée. Ses cernes  étaient soulignés de rimmel, ce  qui  faisait ressortir le bleu étrange de ses yeux.  Il s’assit en tailleur face à eux, encadré par ses deux gardes du corps debout,  armés de kalachnikov et portant à leur large ceinture un sabre court au-dessous d’un gilet de protection balistique.    

 

Ses premières paroles,  au-delà des incantations habituelles faisant référence à Allah furent pour indiquer que leur plan risquait d’échouer si on ne précipitait pas les choses. Il s’adressa directement à Muhamat.

 

            - Où en sont nos bienheureux volontaires pour le sacrifice ? Que la force de la Foi en Dieu cultive en eux le sens du Jihad et le sacrifice pour la cause de Dieu. Bismillah !

 

Muhammat, les lunettes soulignant un peu plus la sévérité de son visage, le teint mat, corpulent,  paraissait beaucoup plus jeune que son âge. Il était  vêtu à l’européenne  avec un costume qui avait dû être  de couleur bleu pétrole,  si usé par endroit qu’on en voyait la trame. Il lui répondit, en courbant légèrement la tête et sans le fixer du regard.         

 

- O Allah ! En Ton Nom ils vivront et mourront… Ils sont prêts, impatients pour le sacrifice.  Dix d’entre eux sont presque prêts, les 18 autres le seront bientôt. Le docteur Chin-Hwa suit de près leur incubation. Sur les 28,  les 7 femmes partiront en premier dès ce soir,  les autres suivront. Elles porteront dans leurs viscères des  petits sachets d’aflatoxine sous forme de pâte liquide et devront les donner à nos agents de l’ombre qui les introduiront dans des usines de production d’aliment et des élevages d’animaux. Elles prendront des vols commerciaux  à partir du Liban,  de Turquie et d’Egypte vers des destinations différentes. Elles voyageront deux par deux,  sauf la dernière.  Deux partiront en Espagne, deux en Italie, deux en France, la dernière est destinée à se faire prendre en simulant un malaise dans l’avion, elle permettra de déclencher la panique des populations quand l’information sera divulguée.  

 

Dokka le tchétchène, un petit homme à la peau très foncée portant la barbe islamique  vêtu d’une djellaba  blanche  prit à son tour la parole.

 

- Nous avons pu produire l’aflatoxine dans le laboratoire sans difficulté, nous ferons savoir ainsi  aux croisés  que certains d’entre eux mourront du cancer du foie. On contaminera aussi leurs animaux. Il ne faut pas grand-chose pour les terroriser. Pendant qu’ils s’occuperont de prendre des mesures de précaution, alors  nous serons prêts à envoyer nos autres martyrs avec d’autres armes… La dose létale est pour un humain de cinq mg par kilo, soit environ quarante grammes en moyenne pour un homme. Elles partiront avec  huit cent dans leur ventre soi de quoi tuer cent vingt personnes au hasard en dose directe et plus de mille par contamination insidieuse et indirecte. Elles porteront aussi la toxine Clostridium perfringens de type A. Il faut que je te dise, cette toxine est impliquée dans de très nombreux cas de gangrène chez l'homme et les animaux. Seule,  ou en association avec d'autres toxines, elle cause des morts rapides et des gangrènes chez les porcs et les ruminants.

 

C’est alors que  l’émir Abou Khaled le regard comme habité se redressa et prit un ton incantatoire.

 

            - Bismillah…  Muhammad al-Mahd(l’homme guidé par Dieu), Radiya lahou 'anhou  (Qu'Allah soit satisfait de lui) n'est pas mort il restera occulté jusqu'aux derniers jours. Il reviendra alors sous les traits du Mahdi. Il est le  Khalifat Allah (Roi élu par Dieu), il est le  Sauveur  attendu des vrais musulmans, il apparaîtra à la fin des temps.  C’est le Mahdi qui nous inspire, Le Mahdi et ses Conseillers, lui qui nous donnera la  sagesse pour la fin des temps ! J’ai apporté les dernières directives. Les six premières de nos sœurs partiront demain. Si Allah le veut elles arriveront dans deux jours chez les croisés. Les autres partiront par la Turquie, le Liban et l’Egypte. Ils se mêleront au flux des réfugiés.  Où en sont-ils ?

 

C’était au tour de Chin-Hwa de prendre la parole. Il avait été envoyé  par le biais des services secrets nord-coréens qui étudiaient la possibilité d’utiliser l’arme biologique dans le cas d’un conflit impliquant les USA en Corée. Il était considéré comme l’un des meilleurs biologistes au monde dans  l’emploi de la bactérie Bacillus anthracis,  plus communément dénommée bacille du charbon.  Il avait travaillé sur  les deux toxines possédant des facteurs de virulence différentes, elles-mêmes composées de trois protéines distinctes et notamment l’antigène protecteur, couramment appelé « protéine PA » (de l'anglais « protective antigen ») Lorsque les deux premières protéines sont associées, elles forment la toxine œdématogène et lorsque l’antigène protecteur est associé au facteur létal il y a formation de la toxine létale. Il avait expérimenté la  propagation volontaire du Bacillus anthracis sous forme de spores en atmosphère confiné sur des  condamnés à mort en Corée du Nord.  Les résultats dépassaient les espérances. Il avait constaté que  les spores déposées dans les alvéoles pulmonaires sont phagocytées par les macrophages éliminant ainsi toute possibilité de défense immunitaire. Ceux-ci finissent par éclater et les spores ainsi libérées sont transportées par le système lymphatique aux ganglions trachéobronchiques. Les spores donnent naissance à des formes végétatives qui se multiplient et qui produisent des toxines jusqu’à soixante jours plus tard, l'incubation pouvant atteindre plus de six semaines. Ce qui est une arme à retardement considérable renforçant l’état de panique général, dans le cas de la prise de conscience de ce type d’attaque.  La maladie débute par un syndrome grippal peu spécifique accompagné de fièvre, de douleurs musculaires, de maux de tête et de toux sèche. Deux à quatre jours après le début des symptômes, apparaît une soudaine aggravation de la situation générale. Une insuffisance respiratoire grave, des douleurs rétrosternales aiguës et une hypotension sont observés. Une radiographie du thorax présente alors une image typique de la dilatation médiastinale caractéristique de la lymphodénopathie médiastinale hémorragique et la médiastinite. Parfois,  le patient meurt quelques heures après le début de cette deuxième phase. Une méningite hémorragique ou une septicémie charbonneuse complique l'évolution dans près de la moitié des cas. Le charbon pulmonaire naturel ne représente que 5 % des cas mais son taux de mortalité est estimé entre 90 et 100 % dans sa forme historique, le taux de mortalité dû à une attaque de ce type est estimé à 50%.

 

Chin-Hwa s’exprima de sa voix nasillarde dans un parfait arabe académique. 

 

            -  Ils partiront avec une forme aérosol indétectable et devront diffuser le produit en atmosphère confiné, salle de spectacle, cinémas, hôpitaux,  tous les moyens de transport.  La contamination ne sera pas instantanée mais mettra du temps à révéler les premiers symptômes,  ce qui rendra quasiment impossible de trouver par quel moyen et où les populations auront été contaminées. Ils mettront du temps à s’en apercevoir…

 

Muhammat reprit la parole :

 

            - Nous avions des stocks considérables d'armes biologiques, anthrax, aflatoxine et des bactéries tels que Clostridium perfringens pouvant causer la gangrène et la ricine et nous avons effectué  des recherches sur la bactérie Salmonella et le choléra. Les allemands nous avaient beaucoup aidés pour tout ce qui était chimique. J’ai travaillé avec le   docteur Rihab Taha qui était le chef du programme d'armes biologiques irakien pendant sept ans, jusqu'en 1995.. Nous avons produit du gaz moutarde, du sarin,  du tabun, et nous avons expérimenté du cyclosarin contre les Iraniens.

 

Le cheikh,   par un signe soudain et violent, coupa la parole à Muhammat.

 

            -  Soubhana Allah !   Ils nous sous-estiment, ils ne savent pas, les croisés pensent que nous sommes stupides.  Il ne faut pas les contredire. Ils pensent que nous continuerons à les attaquer  avec des kalachnikovs et des bombes, ils ne se doutent pas  que nous avons d’autres moyens. Le califat,  vaincra tous les chiens de cette terre qui n’appartient qu’à Allah le Miséricordieux…

 

Roland Pietrini

 

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06/04/2017
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