ATHENA-DEFENSE

ATHENA-DEFENSE

Et soudain l’évidence, la France est désarmée.

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Accolade entre membres du personnel médical au sein d'une unité d'isolement d'un hôpital de Zouping, dans la province de Shandong de l'est de la Chine.
Photographie de STR/AFP via Getty Images



 

Il va falloir rendre des comptes, le temps n’est pas venu, mais il devra venir.  En tout cas cette épidémie nous interroge sur notre impréparation et cela est transposable dans bien des domaines : celui de l’économie, de la défense, de la sécurité, de notre protection en général et de la manière dont nous vivons la démocratie.

 

Ceux qui depuis des décennies nous ont menti devront payer, ceux qui depuis des années nous ont inondé de discours lénifiants sur les bienfaits de la mondialisation et des flux tendus et qui nous brandissaient la menace du réchauffement climatique pour mieux encore nous soumettre et nous contraindre devront rendre des comptes.

 

Ceux qui ont donné aux comptables et aux technocrates tout pouvoir pour tarir les investissements et détruire l’héritage de nos ainés sous prétexte d’adaptation à un monde nouveau ouvert et plus égalitaire devront justifier leurs choix.  

 

 Ces « sachants » autoproclamés nous ont raillés, nous, les réactionnaires, les démodés, les moyenâgeux, les has been, les passéistes et les fachos. Ils nous ont méprisés alors que nous avions que du bon sens, et collectivement ils nous ont emmenés là où nous en sommes.

 

Ce virus n’est en fait que le révélateur d’un mal plus profond, celui de notre soumission à un système totalement suicidaire qui nous a privés de notre souveraineté en donnant légitimité à des instances de décision illégitime, en tout cas diluées entre des états qui n’ont en commun ni la langue, ni la culture, ni les mêmes intérêts économiques et géopolitiques.    

 

Soumis à la loi des marchés et divisés, ouverts aux quatre vents, nous sommes condamnés à nous soumettre en fait à la loi des plus forts. La dictature absurde du dollar et le déficit abyssal américain et occidental nous mèneront à l’effondrement actuel du système monétaire au profit d’un autre système international d’où émergeront d’autres dictatures. L’argument que nous serions plus fort à plusieurs n’a aucun sens, cela serait vrai si nous étions solidaires, nous ne faisons en fait qu’additionner l’ensemble de nos faiblesses.  Le retour des Etats-nations interdépendants et solidaires est le seul espoir pour lutter contre un fédéralisme dévoyé où l’individualisme a remplacé la règle des intérêts collectifs et la disparition du régalien.

 

Et soudain c’est l’évidence, l’Europe comme la France, sont désarmées au sens propre comme au figuré.

 

Qu’en serait-il en état réel de guerre ? Probablement une communauté européenne en débandade, un état de panique générale dans l’attente d’une arrivée hypothétique de l’oncle Sam ?  En effet, ils sont arrivés en avril 1917 lors de la première guerre mondiale qui avait commencé en 1914, et en décembre1941 lors de la seconde qui avait commencé en 1939, un peu comme dans les westerns, la cavalerie US est arrivée, mais le son de la trompette a été entendu bien avant le déferlement des cavaliers.  Par deux fois,  ils ont laissé la Grande-Bretagne et la France seules lors de la première, puis la Grande-Bretagne et l’URSS seules face aux nazis lors de la seconde. Merci à eux…

 

Il semble aujourd’hui qu’ils déclencheront en premier un conflit, comme ils l’ont fait au Levant et ailleurs avec les résultats que l’on connait. Le prochain sera peut-être contre la Chine et la Russie, est-ce nous qui joueront la cavalerie ? Ne serait-il pas tant de rééquilibrer nos alliances ? La France a un rôle à jouer, elle ne le pourrait qu’en reconquérant son indépendance. Ce n’est pas gagné en tout cas avec les européistes en place,  c’est perdu d’avance.  

 

J’ai aussi en mémoire l’exemple d’un verbiage tenu lors des rencontres de Versailles de 16 juin 2000 dans le cadre de la table ronde : « Où va l’Etat-Nation ? « L’Etat-Nation est appelé à changer profondément face aux mouvements de mondialisation et de globalisation. Le caractère commun des défis posés à la gouvernance, quelle que soit son échelle, et la centralité de l’articulation entre ses échelles sont les deux éléments qui sous-tendent l’apparition de cette gouvernance. Ils guideront également l’évolution des Etat-Nations, autour de quatre axes : la nécessité de repenser Etat et démocratie, de développer des partenariats entre Etat et société, de mettre en pratique le concept de subsidiarité active et d’insérer l’Etat-Nation dans des systèmes en réseaux »

« Le concept de subsidiarité active », tout est dit… cela veut dire en fait l’abandon du concept de nation dilué dans un gloubi glouba casimirien mélange de générosité conne, d’universalisme exacerbé et de nihilisme culturel.  

L’Etat-nation,  par contre, devenu négligeable, serait seulement utile pour être le  réceptacle de toutes les immigrations, puisque la mondialisation sauvage ne leur suffit plus.  

 

Il faudrait donc, selon eux, diluer, mélanger, « meltingpoter » et accepter sans droit de regard les apports venant d’ailleurs en considérant que c’est une richesse, une nouvelle chance pour la France et pour l’Europe, en donnant aux autres les clés de notre maison en évitant de leur demander de s’essuyer le pieds en entrant et d’en accepter les règles.   

 

Alors, que faire, sinon réagir ?  

 

Après cette pandémie, rien ne sera plus comme avant, très bien ; on verra ce qu’ils nous vendront. Encore plus de fédéralisme de perte de souveraineté ? Ou un retour vers un état-nation apte à se réindustrialiser et à préserver ses capacités régaliennes ? En tout cas pour ma part,  je ne souffrirai pas d’amnésie et je vous encourage d’en faire autant.

 

Mais pour revenir à ce qui nous préoccupe, dès le 14 mars, j’écrivais : « j’ai le sentiment que quelque chose ne va pas, une intime conviction qui se nourrit d’un sentiment diffus et contradictoire, la France, pour lutter contre cette épidémie, a choisi une voie particulière qui est différente de celle de ses voisins. Aurait-elle raison seule contre tous ?

 

-          Aucun dépistage systématique au risque de laisser en libre circulation des porteurs sains, ce qui va à l’encontre des premières mesures de confinement prises au tout début pour les rapatriés de Chine et qui a pour conséquence de mettre en doute les statistiques communiquées.  Mais qui obéit surtout au fait que les laboratoires ne disposent pas de tests en nombre suffisant. Voir la suite … À propos du virus et du coronavirus…

 

Nous sommes le 29 mars et les compteurs s’affolent, le spectacle des médecins, professeurs et autres mandarins s’étripant à propos de l’opportunité ou non de traiter préventivement les porteurs du virus confirme que l’épidémie est hors-contrôle.

La solution du confinement est la seule solution puisque la pénurie de masques, de tests, de respirateurs, de lits et de personnels partout en Europe ne permet aucun réponse à la hauteur.

 

Nous savons maintenant pourquoi… L’addition sera lourde, il faudra s’en souvenir. Une grand coup de balai s’impose !

 

Roland Pietrini  



29/03/2020
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