Europe-USA, la fin d’une illusion ?
Europe-USA, la fin d’une illusion ?
C’était l’Europe de la guerre froide, quelle sera-t-elle demain ?
Une dizaine de dirigeants de pays de l'UE et de l'Otan se sont réunis le lundi 17 février 2025 à Paris pour évoquer les défis sécuritaires et stratégiques posés au Vieux Continent. Le 18 février 2025, en Arabie Saoudite, ce sont les émissaire américains et russes qui se sont rencontrés pour préparer la rencontre Trump -Poutine dont l’objectif est de signer un accord de paix, probablement précédé d’un cessez le feu en Ukraine.
Le chef de la diplomatie américaine, le conseiller à la Sécurité nationale du président américain, Mike Waltz, et l'envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, représenteront les États-Unis, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine représenteront les intérêts russes. Ni les pays membres de la communauté européenne, dont la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ne sont pas invités à cette réunion, pas plus que l’Ukraine.
Ainsi, le bilatéralisme est de retour comme au « bon temps » de la guerre froide, Poutine pavoise, le cadeau magnifique fait à celui-ci et l’abandon concomitant de Zelenski sont un camouflet pour une Europe qui n’a pas vu le coup venir, ou qui, ne l’ayant pas pressenti, n’a rien fait pour s’y préparer.
Cette Europe de la division et de la faiblesse se retrouve désormais seule face à ses responsabilités.
Une rupture historique est en cours, elle n’a pas débuté avec Trump, la constance dans la politique américaine de se penser en leader du monde, et la brutalité des règles imposées de manière unilatérale dans le domaine du commerce, obligent les Nations à se plier au diktat de la puissance et à une vision binaire et manichéiste du monde.
Une Europe puissance oui, mais à condition qu’elle achète des armes américaines, qu’elle soumette ses exportations au contrôle américain, qu’elle achète son gaz et son pétrole aux USA et qu’elle accepte la soft power des GAFA. (1)
C’est pourquoi, l’Europe doit, soit se ranger à cette vision et se soumettre, soit accepter de s’opposer et se défendre, mais pour cela, il faut qu’elle s’affirme en tant que continent puissance, ce qui va à l’encontre d’un certain nombre de pays européens qui se sont reconstruits après la seconde guerre mondiale sous la protection américaine et qui y croient encore. Depuis l’appel de Trump à Poutine du 22 février 2025, les choses semblent bouger mais cette prise de conscience risque à la fois d’être éphémère si les Nations européennes ne se décident pas à un réarmement massif afin d’assumer l’obligation de sécurité qu’elles doivent à leurs populations.
À l’instant où j’écris ce texte, tout est possible, le président Macron, européiste convaincu, tente de défendre une position indéfendable, celle de réveiller cette Europe pour qu’elle se libère de la tutelle américaine, tout en préservant la relation atlantique ! Il va falloir choisir.
Le péché originel fut celui de ne pas avoir su ancrer la Russie à l’Europe.
"Je crois très profondément que la Russie a son histoire et son destin dans l'Europe". Ces mots ont été prononcés le vendredi 25 mai 2019 au second jour de la première visite officielle du président Macron en Russie. - tendre la main pour l’ancrer dans l'Europe malgré les tensions actuelles, et tourner le dos à 25 ans d’incompréhensions". Ainsi, s'exprimait notre président au côté de son homologue Vladimir Poutine à la tribune du Forum économique de Saint-Pétersbourg, dont la France était l'invitée d'honneur avec le Japon. Mais en réalité, il était déjà trop tard, l’ancrage de la Russie à l’Europe aurait dû se construire dès la chute de l’URSS.
Il faut donner à Emmanuel Macron au moins un satisfecit, il aura essayé, sinon dans les actes, au moins dans le discours.
Un bref retour sur l’histoire.
En novembre 2013, sous le gouvernement pro-russe de Victor Ianoukovytch débute la révolution de Maïdan durant laquelle des Ukrainiens manifestent car le président refuse une plus grande intégration économique avec l’Union européenne.
A la suite des manifestations "Euromaïdan", un nouveau gouvernement favorable au rapprochement avec l'Union européenne prend la relève en Ukraine à partir du 23 février. A compter de la fin du mois de février 2014, cette séquence débouche sur des contestations "Antimaïdan" dans de nombreuses villes de l'est de l'Ukraine ainsi qu'en Crimée. En réponse, en 2014, c’est l’annexion de la Crimée par la Russie et la guerre dans le Donbass. En juillet 2021, Vladimir Poutine publie un texte intitulé « Sur l’unité historique des Russes et des Ukrainiens » (2). On y trouve tout l’argumentaire du président russe pour justifier sa guerre contre l’Ukraine. La suite nous la connaissons, mars 2014 : la Crimée et Sébastopol sont annexés par la Russie, 5 septembre 2014 : signature du protocole de Minsk et 11 février 2015 : accord de paix "Minsk II". Les périodes de trêve succèdent aux combats, avec des cessez-le-feu régulièrement signés mais aussitôt enfreints.
Format Normandie
Le 19 octobre 2016, un nouveau sommet se tient entre Moscou, Kiev, Paris et Berlin, mais on constate que le conflit, tout en étant gelé, donne lieu à des violences et à des affrontements fréquents dans le Donbass entre l'armée ukrainienne et les séparatistes…
Volodymyr Zelensky est élu président le 21 avril 2019 après avoir fait campagne contre la corruption. Il prône un cessez-le-feu dans le Donbass mais aussi l’organisation d’un référendum sur l'entrée de l’Ukraine dans l’Otan, il promet de relancer les discussions diplomatiques avec Moscou au sujet de la guerre du Donbass. Mais trois jours après seulement, Vladimir Poutine autorise la délivrance de passeports russes à des habitants des régions de Donetsk et de Louhansk, une décision qui va à l’encontre des accords de Minsk. Le 7 décembre 2021, lors d'un échange avec le président américain Joe Biden, le président russe dénonce la volonté de Kiev de rejoindre l’Otan, et demande des "garanties juridiques sûres" (4) contre l’élargissement de l’Alliance atlantique en Ukraine…
Le 24 février 2022, la Russie attaque l'Ukraine, l'UE réplique par de lourdes sanctions économiques qui devaient mettre à genou la Russie.
Les pays européens ont versé jusqu’à ce jour, (en intégrant les pays de l'UE, mais aussi l'Islande, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suisse) 132 milliards d'euros contre 114 pour les Etats-Unis. La France, pour sa part en date du 1er janvier 2025, a consacré près de 436 millions d’euros à l’aide humanitaire à l’Ukraine (5) auquel il faut rajouter l’aide militaire faite de dons et de frais en formation d’un montant estimé à 6,8 milliards d’euros. (6)
Depuis Aristote on sait que « l'objet de la guerre, c'est la paix » et depuis Voltaire « La guerre, c'est la routine. L'humanité, pour l'instant, n'a jamais connu la paix ; seulement des entre-deux-guerres ». Depuis la chute de l’URSS, nos dirigeants ont nié le fait que la non-guerre ne pouvait être éternelle, et que toute paix n’était qu’un espace-temps entre deux guerres. C’est pourquoi la fin de la guerre en Ukraine ne pourra être que provisoire si les conditions de sécurité pour l’Europe et la Russie ne sont réellement débattues entre les pays concernés. La France, seule nation dotée d’une force de dissuasion nucléaire souveraine en Europe devrait prendre des initiatives dans ce sens. (7)
Et la France ?
Dans ce contexte, la question de la crédibilité de notre défense se pose plus que jamais. « En matière de défense, il importe d’avoir des forces armées ayant le format, les moyens et la cohérence censés leur permettre d’assurer l’ensemble des missions inscrites dans leur contrat opérationnel, défini en fonction des menaces auxquelles elles sont susceptibles de faire face ». (8)
La guerre est redevenue possible en Europe, le nucléaire ne dissuade que partiellement les Nations, y compris nucléaires, les forces conventionnelles sont indispensables à la dissuasion. On semble redécouvrir ce qui fut la doctrine des années 1970 avec le général André Beaufre, et bien d’autres.
Les sénateurs Cédric Perrin et Jean-Marc Todeschini (9) avaient posé, un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, un constat sans appel : la dissuasion nucléaire, n’a rien perdu de son actualité mais ne justifie pas de baisser la garde dans le domaine conventionnel. Alors qu’ils confortent la dissuasion nucléaire dans son rôle de « garantie ultime de sécurité et d’indépendance d’une nation » et soutiennent la modernisation de ses composantes, ils nous invitent à repenser l’articulation entre conventionnel et nucléaire. Leur objectif pour la dissuasion, qui « ne répond pas à tous les cas de figure », est d’éviter qu’elle soit caricaturée en « nouvelle ligne Maginot ».
Cette prise de conscience un peu tardive est la bienvenue, mais il faudra trente ans pour réparer nos armées, à moins que nous mettions les moyens à la hauteur des menaces. Il y a des solutions, il faut une volonté, mais 413 milliards n’y suffiront pas.
L’Europe est dans la même situation que l’URSS qui a perdu la guerre contre l’Occident sans l’avoir menée, cette fois-ci, c’est à notre tour d’être du mauvais côté du mur …. C’est pourquoi, la France n’échappera pas à une réflexion profonde sur son avenir, elle est désormais en première ligne en raison de son statut unique de Nation nucléaire totalement indépendante en Europe, ce qui n’est pas le cas de la Grande-Bretagne.
Une France en déclin !
Jamais, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la France n’a été dans une telle position de faiblesse. Toutes les fonctions régaliennes sont touchées, la dette est astronomique, les principales préoccupations des Français ne sont pas prises en compte (immigration, sécurité, éducation, social…)
La France est isolée en Europe, le discours d’indépendance envers les Etats-Unis, ne peut être entendu en raison de l’atlantisme aveugle et structurel de la majorité des européens qui se réarment certes, mais qui achètent aux Etats-Unis, en Corée et en Israël, pour des raisons simples : la BITD en Europe et singulièrement de la France fait de la haute-couture pour une industrie de luxe qui ne sait pas produire en masse, faute de moyens taillés pour le faire.
L’aide apportée à l’Ukraine n’a jamais été à la hauteur des enjeux, en raison d’abord du décalage entre les discours et le possible. Lorsqu’on veut faire la guerre, on ne fait pas semblant et on mobilise l’ensemble de ses moyens pour la faire, ou bien on laisse le fusil au râtelier. L’économie dite de guerre reste pour l’instant une intention.
Or, en dépit des discours guerriers, le soldat est nu, l’équipement arrive certes, mais à un rythme trop lent et les budgets ont augmenté depuis 2017 parfois par la seule volonté du chef des armées.
En dépit de cette volonté louable, les budgets restent insuffisants pour réparer trente ans de coupes sombres dans les budgets des Armées, conséquence d’un appétit démesuré pour jouir des dividendes de la paix. Cette célèbre expression de Laurent Fabius, pour expliquer le fait que la paix mondiale suivant la fin de la guerre froide permettait de réorienter une part des budgets militaires pour d’autres dépenses, ce qui reste à prouver après vingt ans de mondialisation et de désindustrialisation le résultat est pour le moins mitigé…
Des Armées sous équipées, une défense sous calibrée.
Dans le domaine de la défense, le déclassement est encore plus alarmant. Si la hausse des crédits a permis d’amorcer une remontée en puissance tout en respectant le principe de cohérence, le « gagner la guerre avant la guerre » se heurte aux réalités. Les forces françaises présentent des insuffisances parfaitement identifiées, conséquence de toutes les années de sous-investissement cumulé.
Il suffit d’entendre les chefs d’état-major successifs qui ont déploré un format « taillé au plus juste » alors que l’activité opérationnelle était intense
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Marine Nationale
Lorsque son successeur arrivera, le CDG aura plus de 45 ans
Les grandes puissances mondiales investissent massivement dans leur flotte de guerre pour protéger leurs intérêts stratégiques et sécuriser les voies maritimes.
La France, qui possède le second domaine maritime au monde derrière les Etats-Unis, est devenue un nain maritime. En 2008, le Livre Blanc fixait le format de la Force d’Action Navale à 18 bâtiments de premier rang, c’est-à-dire les navires supposés pouvoir s’approcher au plus près des zones de crises grâce à des capacités de combat lourdes. A peine cinq ans plus tard, le nouveau Livre Blanc actait une diminution de la flotte de bâtiments de premier rang de 17%, 15 devant être en service à l’horizon 2025. Cette réduction du format de la flotte n’est pas nouvelle, puisque la Loi de Programmation Militaire 1997-2002 parlait de 26 frégates principales à l’époque. La flotte est en diminution constante et les missions de guerre sont en constante augmentation. On ne pourra taire longtemps ce déclassement et l’inadéquation des moyens au besoins.
D’ailleurs, les récentes déclarations timides du ministre des Armées « Le nombre de nos frégates – quinze – est un peu juste » confirme que la question de la masse ne peut occulter celui de la cohérence et vis versa.
En réalité, il manque pour la Marine 6 frégates de premier rang, car les 3 frégates furtives de classe Lafayette rétrofitées à minima qui possèdent un sonar mais sans possibilité de tirer des torpilles sur les cinq en ligne, sont considérées comme des frégates de premier rang, elles ne le sont pas.
Pire encore, faute de moyens, les fameuses FDI sont nativement sous-armées par rapport à la version export vendue à la Grèce. Le député Yannick Chenevard dans son dernier avis budgétaire, a estimé nécessaire de porter à dix-huit le nombre de frégates de premier rang mis en œuvre par la Marine nationale. La cible idéale serait de 23. Inutile de développer le trou capacitaire actuel concernant les PHM, patrouilleurs de haute mer, remplacés à titre provisoire par de vieux machins dont un ancien palangrier, une vedette de gendarmerie.
Les A 69 de la classe d’Estienne d’Orves ont été prolongés au-delà du raisonnable. Les cinq derniers exemplaires encore en service auraient dû être désarmés il y a vingt ans… Tout cela est indigne d’une marine de premier rang, dépassée d’ailleurs en nombre de frégates par l’Italie, et à égalité avec l’Algérie, si on ajoute les destroyers….
Certes, le nombre ne fait pas la qualité, car nous avons des outils de formation et des équipages extrêmement compétents mais qualité n’est pas synonyme d’ubiquité, il y a des limites. Peu de Marines possèdent des SNA, un PAN, et une capacité nucléaire, mais nous le savons, cela est notablement insuffisant en raison du rôle et des responsabilités dont la France se targue de défendre. Par ailleurs, le nombre de Rafale marine est insuffisant.
Armée de l’air et de l’espace.
« On est sur une trame, pour nos avions de chasse, à plus de 200. Il en manque probablement une trentaine », « Je pense qu’il y a des corrections à apporter », déclare Monsieur. Lecornu, qui affirme par ailleurs que l’on « va vers un monde très difficile ».
C’est pourquoi probablement que la livraison de quelques Mirage 2000-5 (6) à l’Ukraine dans une fin de conflit, que chacun pouvait supposer, ne semblait pas s’imposer. D’autant plus qu’ils ne changeront rien au déséquilibre des forces entre les deux belligérants.
Si le rythme des livraisons de Rafale et des commandes supplémentaires ne sont pas actés, l’AAA ne sera pas en mesure de faire face dans la durée à un conflit de haute intensité et à la défense de notre ciel, y compris dans les Outre - Mer.
Par , notre capacité de défense sol-air est a minima, dans le cas de conflit majeur nous serions incapables de défendre contre les missiles et les drones nos bases, nos sites industriels, nos centrales nucléaires, nos centres de commandement, nos ports contre des attaques saturantes, tout en protégeant nos forces engagées.
Cela nous contraindrait-il à user de notre droit de riposte nucléaire, en premier contre une autre puissance nucléaire ? La réponse est dans la question. Pour le reste, toutes les cibles ont été revues à la baisse, y compris dans le domaine du transport, des hélicoptères et des avions d’entrainement.
Or, dans le domaine aérien comme dans d’autres, l’offensive américaine pour que les Nations membres de l’Otan s’équipent made in US, menace à terme notre industrie nationale. Le F35 a été choisi par 14 forces aériennes de l’OTAN, ainsi que par les quatre nations du théâtre pacifique autorisées à l’acquérir. La pression américaine sera de plus en plus forte, notamment parmi les pays jusque-là contraints d’acheter russe ou français en raison des restrictions imposées par la politique américaine. Ce verrou est en train de sauter.
Avec Trump, la guerre économique est ouverte et dans ce domaine politico-militaire nous ne sommes pas à l’abri de déconvenues similaires à celles de la perte du marché des sous-marins australiens. Or, pour survivre, la BITD se doit d’exporter, les commandes des Armées françaises seules, étant insuffisantes pour le dimensionnement de l’outil industriel.
Armée de terre
Avec deux brigades blindées, trois brigades d’infanterie, deux brigades d’infanterie légères, une brigade héliportée, deux régiments de forces spéciales, un régiment de reconnaissance, l’ensemble étant réparti dans deux divisions, l’Armée de terre française se situe dans la moyenne haute des forces terrestres en Europe, Pologne et Turquie exclues.
Par ailleurs, une brigade d’artillerie et de génie sont embryonnaires et représentent en fait des éléments d’EOCA.
La modernisation du segment moyen est en cours avec Scorpion, il atteindra en 2027 sa réelle capacité opérationnelle. Mais, notre segment lourd a été délaissé depuis des années. Une évolution du char Leclerc, devrait être envisagée dans l’attente du MGCS qui ne verra le jour, si ce programme va à son terme, qu’à l’horizon 2040-45. La constitution de stocks tampons est un sujet, pour avoir 180 chars en ligne, il faudrait 100 chars en réserve . Un autre sujet est celui des brigades de réserve qu’il conviendrait de créer et d’équiper.
Leclerc XLR, 200 en 2030 ?
Notre capacité de frappe dans la profondeur a été abandonnée après le retrait des Pluton et de son successeur le Hadès. Sur les 54 LRM M70 seuls 11 ont été rétrofités en LRU, sur les 11, trois ont été cédés à l’Ukraine. C’est d’une urgence absolue.
La dronisation et la robotisation de notre armée de terre sont impératives. La création d’une industrie capable de générer un flux de matériels neufs produits en masse et peu cher est indispensable.
Un effort important est en cours sur les munitions, les missiles, la logistique, les appuis, la protection sol-air. En 2025, nous aurons probablement une brigade blindée « bon de guerre ». En 2027, une division. C’est insuffisant, pour répondre aux menaces et à la dégradation de la situation internationale.
Une conclusion toute provisoire
Quelle que soit l’évolution de la situation, la France et l’Europe devront regarder le monde tel qu’il est. La Russie qu’on voulait marginalisée, sort renforcée de cette séquence, Trump est prêt à sacrifier l’Ukraine pour décrocher la Russie de la Chine, il n’est pas certain qu’il réussisse, mais par ce geste il confirme que le sujet est celui de la confrontation USA-CHINE.
L’Europe par son incapacité à se défendre en subira les frais.
Ainsi, nous payons cher l’inconséquence de nos dirigeants, leur manque d’anticipation et la France a raté le rendez-vous de ce début de siècle en bradant son indépendance pour une utopie, celle d’une Europe à 27, incapable de régler les maux qu’elle a générés.
La France fut forte au cours de l’histoire seulement lorsqu’elle se rêvait puissance, chaque fois qu’elle a fait l’impasse sur sa puissance, elle s’est perdue.
Nous sommes à une tournant, soit nous réagissons, soit nous sortons définitivement de l’histoire.
Roland Pietrini
Ecrivain et auteur
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