ATHENA-DEFENSE

ATHENA-DEFENSE

fin des auditions de Chef d'Etat-major des trois armées

 

 

Cette synthèse termine le CR des auditions des différents chef d’Etat-major des trois armées et du CEMA

 

 

Ainsi, les réductions temporaires de capacité placent la Marine nationale “au bord d’une rupture franche. résume l’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la Marine, devant les députés de la commission de la Défense et des Forces armées, à l’Assemblée nationale.

 

“Si la disponibilité des bâtiments est satisfaisante, les crédits prévus ne permettent pas d’atteindre les objectifs de la LPM, avec, pour la flotte de surface notamment, une prévision de réalisation des heures de mer de l’ordre de 12 % en dessous de l’objectif de la loi de programmation militaire 2009/2014….

Et cela a par exemple une incidence sur les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), contraints d’être immobilisés “neuf mois avant leur période d’entretien majeur afin de respecter l’enveloppe allouée à leur maintenance.” Idem pour l’aéronautique navale, qui a été obligée de réduire son activité de 9% au 2e semestre.

 

D’où la nécessaire modernisation des équipements de la Marine nationale, laquelle constitue, pour l’amiral Rogel, une réponse aux “réductions, temporaires ou non, de capacité.” Ces dernières, a-t-il poursuivi, placent la Marine “au bord d’une rupture franche.”

 

“Seules deux frégates ont été livrées au cours des dix dernières années. Quant aux forces outre-mer, elles auront perdu leur capacité en patrouille et en bâtiments de transport léger (Batral) en 2016 si elles ne sont pas remplacées. Ne resteront plus que 6 frégates de surveillance et deux patrouilleurs pour 10 millions de km2 de zone économique exclusive (ZEE)” a rappelé le CEMM. “Il n’est plus possible de retarder le renouvellement de la flotte” a-t-il plaidé.

Parmi les ruptures temporaires de capacité (RTC) l’amiral Rogel a cité celle consécutive au désarmement des patrouilleurs P-400, même si des solutions palliatives ont été trouvées pour y remédier en partie, dans l’attente du programme BATSIMAR (Bâtiments de surveillance et d’intervention maritime).

“Nous essayons aussi de trouver un financement interministériel pour l’acquisition de bâtiments multimissions (B2M), c’est-à-dire des navires de soutien civils, pour remplacer les Batral. On ne peut simultanément considérer la zone économique exclusive (ZEE) comme importante et laisser la situation en l’état”.

 

Outre les patrouilleurs, ces RTC affectent également les moyens de lutte anti-sous-marines. “Nous avons désarmé le Tourville en 2011, nous allons désarmer le De Grasse dans l’année, ainsi que, l’année prochaine, le Montcalm, et nous n’aurons, pour les remplacer, qu’une frégate Aquitaine” a rappelé l’amiral Rogel, en soulignant que la Marine nationale est passée “en dix ans de 41 bâtiments porteurs de sonar à 20.”

 

 

“Il est prévu à l’avenir 9 frégates de défense anti-sous-marine –dont nous avons aussi besoin pour sécuriser, en particulier mais pas seulement, les approches de Brest – et 4 frégates de défense antiaérienne, ce qui est loin d’être excessif” a déclaré le CEMM. “Il faut donc éviter de descendre en dessous du ‘socle’ nécessaire et de faire croire qu’on peut réaliser toutes les missions avec des bâtiments aux normes civiles” a-t-il avancé.

 

La situation des trois armées est dramatique en comparaison avec les missions qui lui sont confiées et le hauteur des risques de ce monde, qui se sont plutôt aggravées.

 

 

 

 

 

 

 



04/11/2012
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