ATHENA-DEFENSE

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LA GUERRE EN UKRAINE, DES ENSEIGNEMENTS POUR LA LPM ?

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guerre en Ukraine

 

 

Préambule:

 

Athena défense évolue.

 

Depuis plus de 10 ans, Athéna défense a pris sa place dans le petit monde des blogs traitant des problèmes de défense et de géopolitique, les deux étant intimement liés. 

 

Le seuil des 1500 articles a été franchi, et cela a généré plus 13500 commentaires. Même si sa place est modeste dans le paysage restreint des blogs répertoriés et régulièrement suivis par le CDEC, Athena défense a su s’inscrire dans une démarche originale et toute personnelle respectant la pluralité des opinions mais en appliquant un code de déontologie excluant tout excès sur le fond et la forme.

 

Sollicité à titre personnel par l’ANOCR (Association Nationale des Officiers de Carrière en Retraite) pour faire partie du comité de rédaction, j’ai proposé d’ouvrir le blog aux auteurs et rédacteurs du bulletin de l'association qui regroupe plus de 6000 membres.

 

Athéna défense est donc destiné à s’ouvrir davantage afin de toucher un public plus étendu, préoccupé par les problématiques de défense, à un moment où les Armées font l’objet d’une attention particulière, compte tenu du retour de la guerre de haute intensité en Europe.

 

Je reviendrai régulièrement devant les lecteurs pour faire le point sur cette nouvelle orientation.

 

Roland Pietrini

 

 

 

 

 

LA GUERRE EN UKRAINE, DES ENSEIGNEMENTS POUR LA LPM ?

Par le Colonel (h) Claude FRANC (1)

 

 

 

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Général de Castelnau

 

 

            En 1913, lors de la tenue de l’équivalent d’un de nos conseils de défense actuels, Castelnau, alors major général de Joffre, déclarait, à l’attention du Président de la République, présidant la séance : « Nous sommes une armée de pouilleux ».

 

            Or, la situation actuelle n’est pas sans analogie avec celle de 1913 ; certes, un sursaut avait eu lieu cette année-là pour maintenir une relative parité avec les effectifs d’active allemands par l’adoption de la Loi de Trois ans (de durée effective du service militaire), mais en termes de doctrine et d’équipements, les enseignements des deux guerres balkaniques qui, après celle de Mandchourie, avaient démontré la primauté du feu, n’avaient pas été tirés. Et ce furent les hécatombes du mois d’août 1914, opérations au cours desquelles l’armée française est passée à deux doigts d’un nouveau Sedan.

 

            Qu’en est-il aujourd’hui ?

 

            Une guerre conventionnelle de grande ampleur se déroule sur le continent européen et elle constitue donc un véritable laboratoire grandeur nature des engagements de haute intensité que la génération des généraux et amiraux actuellement aux commandes n’a jamais connus, ayant été formée à l’époque de l’extrême fin de la Guerre froide.

 

            En termes de réflexion stratégique, les deux exercices des Livres Blancs de 2008 et 2014, préalables aux lois de programmation précédentes ont été décevants, voire tronqués, car leur finalité n’a consisté qu’à justifier, parfois par l’absurde, des choix politiques déjà entérinés : le retour à un atlantisme décomplexé pour le premier qui voulait effacer l’indépendance du refus - ô combien justifié - de ne pas participer à la croisade américaine en Irak en 2003 pour le premier ; légitimer les réductions de format drastiques imposées par l’application brutale et sans nuances de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) aux armées pour le second. Dans les deux cas, les avis des rares généraux ayant pris part à ces travaux n’ont guère dû été pris en considération[1].

 

Par ailleurs, obnubilée par le contexte de contre insurrection qui s’imposait alors, l’armée de Terre a délaissé l’entraînement et l’équipement de ses unités au combat conventionnel, tant et si bien qu’elle perçoit aujourd’hui, les équipements dont elle rêvait il y a quinze ou vingt ans, et qui risquent de se révéler peu adaptés aujourd’hui.

 

Le bilan est sombre : dans un monde de plus en plus instable, largement surarmé, les moyens militaires français sont nettement en deçà de ce que la situation internationale impose : l’armée de Terre a besoin d’une forte remontée en puissance, la Marine et l’armée de l’Air et de l’Espace sont au plus bas niveau depuis la fin de la dernière guerre, en termes de tonnage et de parc aérien.

 

Aurons-nous le courage de procéder à une remise en cause globale de notre outil militaire, aboutissant à un nouveau modèle d’armée ? C’est du moins la direction que les enseignements tirés à chaud de la guerre en Ukraine nous invitent à prendre, alors que les travaux de la prochaine loi de programmation militaire sont d’ores et déjà lancés.

 

Même s’il est assez hasardeux de jouer aux Cassandre en chambre lors d’un conflit majeur qui perdure encore, il est néanmoins possible d’en tirer d’ores et déjà quelques enseignements qui semblent être pertinents et pérennes. Ces enseignements peuvent servir à la réflexion stratégique à conduire en amont de l’analyse capacitaire de la LPM.

Le premier se rapporte à l’avenir à moyen et court terme. Compte tenu des pertes subies, l’armée russe aura besoin, quelles que soient l’échéance et l’issue de ce conflit, de longues années pour se remettre en condition et retrouver sa cohérence. Ces années de « pause stratégique » qui vont neutraliser notre adversaire potentiel ne doivent pas être perdues, et, a contrario être mises à profit pour moderniser et revaloriser l’outil militaire français. L’argument selon lequel le modèle d’armée actuel ne serait pas modifiable faute de temps, tombe donc de lui-même.

 

Vers un nouvel art opératif.

 

 

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Le croiseur russe Moskva, photographié en flammes, avant de couleur dans la mer Noire jeudi 14 avril 2022 - BFMTV

 

 

Assurément, le premier enseignement qui se dégage du conflit est la pérennisation d’un nouvel art opératif. Encore faut-il s’entendre sur ce terme : de nature intrinsèquement interarmées, l’art opératif se comprend comme une action tactique ayant atteint un objectif stratégique.

 

C’est dans ce contexte que chacune des armées devient intégratrice des deux autres, selon l’évolution de la situation et le cadre espace-temps considéré. Le meilleur exemple en est fourni par l’action qui a permis de couler le bâtiment soviétique Moskwa, en Mer Noire. Il ne s’agissait pas de n'importe quel bâtiment, puisque son commandant était en même temps, le capitaine de pavillon de l’amiral commandant la Flotte de la Mer Noire[2].

 

Pour cette action navale, le renseignement en vue de définir la position exacte du croiseur russe a été acquis par un moyen aérien, un Awacs patrouillant dans l’espace aérien roumain ; il a été tiré par un missile terrestre, et la conjonction de ces deux moyens de deux armées différentes a abouti à la destruction d’un moyen naval. Plus largement, ce constat de la prééminence interarmées dans la manœuvre devrait logiquement conduire, pour les travaux relatifs à la LPM, à la définition d’un modèle d’armée cohérent au niveau interarmées, avant d’entreprendre le catalogue un peu fastidieux des besoins capacitaires propres à chacune des armées. Ceci est d’autant plus important qu’il existe des plages de recouvrement capacitaires communes entre les armées. Un exemple peut être fourni par la défense sol-air : la menace aérienne est strictement identique pour les trois armées, que ce soit à l’encontre des moyens terrestres manœuvrant au sol, des infrastructures fixes des bases aériennes ou en mer sur les bâtiments de la Flotte. Même s’il doit s’agir de trois moyens avec leurs caractéristiques propres, une défense d’accompagnement pour les forces terrestres fixe pour les moyens aériens, ou embarquée pour les moyens navals, le système d’armes dans ses volets acquisition et tir ne peut-il être commun ? Qui dit système d’armes commun, dit coût d’acquisition moindre et maintenance plus souple. D’autres exemples existent. En clair, il s’agirait dans le raisonnement stratégique, de substituer une logique de moyens à la logique de ressources qui impose sa loi aujourd’hui, et même sa tyrannie.

 

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La frégate Aquitaine possède des moyens sol-air de type Aster 15

 

 

Pour revenir à la conduite de la manœuvre, en Ukraine, d’un côté comme de l’autre, celle-ci s’exerce au niveau opératif. Le désengagement russe de la région de Kiev après avoir échoué à s’emparer de la capitale ukrainienne au début du conflit, et le redéploiement des mêmes moyens (trois « armées »[3]) à l’est du théâtre dans la région des deux oblats de Donetsk et de Lougansk a donné lieu à une manœuvre opérative sur plus d’un millier de kilomètres, permise par la très grande maîtrise du commandement russe des transports ferrés. Le commandement ukrainien, pour sa part, a fait preuve de la même maîtrise opérative lorsqu’il a conduit une contre-offensive surprise au sud de Kharkiv, tout en poursuivant l’investissement de Kherson, sur la mer Noire, à mille kilomètres plus au sud. En France, l’expérience acquise en termes de projections se limite à quelques centaines d’hommes. Le changement d’échelle est loin d’être neutre.

 

Des capacités interarmées cohérentes.

 

Au niveau de la conduite de la guerre, même dans le cas d’une guerre conventionnelle comme l’est le conflit ukrainien, celui-ci développe quand même un aspect de guerre hybride. L’exemple en est donné par le blocus sur les céréales, exercé par la Flotte russe en Mer Noire, durant l’été. Ceci a un impact en termes de modèle global d’armée à définir : même s’il se prépare en priorité à une guerre aéroterrestre, il importe à tout grand État possédant une façade maritime, de disposer d’une Flotte de haute mer significative pour être en mesure de briser un éventuel blocus, bien entendu en parallèle de la capacité permanente de protection des lignes de communications maritimes. Cet aspect rejoint le précédent : il faut raisonner système d’armée global. Dans les discussions internationales du temps de paix débouchant sur des accords bilatéraux ou multinationaux, comme les accords dits de Lancaster House entre Paris et Londres, il convient de les envisager sous un aspect résolument interarmées.

 

Dans le même esprit de modèle global d’armée, il est quand même pour le moins paradoxal que la France qui possède une des ZEE[4] les plus importantes au monde ne dispose plus d’aucune flotte de commerce battant pavillon français et entretient une marine de guerre qui serait bien en mal de la protéger sans l’appui de la seule grande marine qui subsiste, la marine américaine.

 

  Dans un autre domaine, en termes de commandement et de conduite des opérations, indiscutablement, le commandement ukrainien a pris l’ascendant sur son adversaire russe. Il s’agit en fait de deux organisations du commandement radicalement différentes : le commandement russe est hypercentralisé, et met en œuvre et actionne des grandes unités à partir de PC lourds, facilement décelables, alors que le commandement ukrainien, formé aux normes occidentales, se montre beaucoup plus souple, laissant une grand part de la conduite de l’action à l’initiative des échelons subordonnés, et établissant nettement la césure entre un échelon central de conception et des échelons décentralisés de conduite. Du côté russe, il a fallu attendre deux mois d’opérations pour mettre en place un « PC Interarmées de théâtre », déployé sur le territoire russe, à proximité de la frontière avec l’Ukraine, et la constitution de « fronts », coordonnant plusieurs armées. Jusque-là, chacune des « armées » (en fait des grosses divisions de classe OTAN), demeurait actionnée par sa région d’origine - même s’il s’agissait de la Sibérie orientale, la coordination étant assurée par l’échelon central au Kremlin. Ce système est d’une rigidité extrême. Du côté ukrainien, le commandement est décentralisé jusqu’au niveau du pion tactique de manœuvre, constitué par la brigade. Il convient de remarquer que ces PC de brigades sont allégés au maximum. Les bataillons de mêlée sont commandés à la voix, à l’exclusion de tout système de transmissions de données.

 

Les enseignements terrestres.

 

Ce constat et ces observations débouchent sur deux enseignements : d’une part, s’agissant des forces terrestres françaises, le mille-feuille des niveaux de commandement entre le corps d’armée et le groupement tactique interarmes peut, au regard de l’analyse comparée de l’organisation du commandement russe et ukrainien, se montrer redondant, notamment entre les niveaux brigade et division. Il y aurait peut-être lieu de réfléchir à cet aspect, en se souvenant que la culture militaire française a toujours préconisé un échelon divisionnaire excluant les brigades[5]. C’est la copie du système otanien, issu du système américain de la guerre qui a provoqué cet empilement de strates de commandement.

 

En second lieu, l’observation du volume des PC otaniens et leur inflation galopante (souvent par le fait de qualifications, HRF, aptitude à commander une composante ou un théâtre), ne peut que conduire à les rapprocher plus du système russe, déficient, qu’ukrainien, efficient. En ce domaine, une réflexion interalliée s’impose.

 

Il convient de s’arrêter sur les enseignements tirés de la conduite de la manœuvre tactique au cours de ces opérations. Le premier enseignement est que le char demeure l’engin de combat majeur du champ de bataille. Alliant toujours le triptyque puissance, mobilité et vitesse qui a fait de lui le maître du champ de bataille depuis son apparition, son engagement, notamment du côté russe, ne l’a pas toujours été dans les conditions optimales. La guerre ayant été lancée au moment du dégel, la boue qui s’en est suivie a conduit la manœuvre à être liée aux axes, les déploiements en tout terrain étant dès lors quasiment impossible. Progressant en colonnes sur ces axes, non ou mal éclairés et souvent sans soutien d’infanterie, les escadrons de chars ont subi une forte attrition. Au total, au bout de six mois de guerre, c’est près de la moitié du parc blindé qui a été engagée et qui a été ainsi détruite. Cette attrition est également due au manque de soutien d’infanterie au sein des unités de chars[6]. Du côté ukrainien, les contre-attaques ont toujours été menées avec des unités mixtes Chars– Infanterie, fortement appuyées par des feux. Lors de ces contre-attaques, l’arme blindée ukrainienne a démontré que la meilleure arme anti-char restait le char lui-même. Enfin, il a été noté que les chars russes engagés étaient tous d’ancienne génération, le T 14, char de dernière génération, n’a jamais été observé sur le théâtre ukrainien. Plusieurs raisons peuvent justifier cette absence, alors que ses performances ont fait l’objet des démonstrations des dernières manœuvres Zapad : soit, les unités de combat n’en sont pas encore dotées et les équipages ne sont pas encore instruits ; soit, le commandement russe conserve ces unités en ultime réserve, soit, dernière option, ce char, à la pointe de la technologie souffre des sanctions prononcées envers Moscou en termes d’importation de composants électroniques.

 

En revanche, deux nouveaux enseignements sont apparus dans les engagements blindés, dignes d’être pris en compte par les armées occidentales. Si la guerre du Kippour de 1973 avait débouché sur le bien-fondé de l’emploi des missiles anti-char à moyenne et longue portée, celle d’Ukraine pourrait être identique pour les drones armés qui se sont montrés d’une grande efficacité, en frappant les chars sur l’endroit le moins blindé, le toit de la tourelle. En second lieu, que ce soit du côté russe, comme du côté ukrainien, il a été observé une parité quantitative entre les chars engagés et les pièces d’artillerie mises en œuvre. Si l’artillerie d’action d’ensemble demeure conservée aux ordres, celle d’appui direct est souvent répartie au sein des unités jusqu’au niveau escadron. Le sous-groupement Infanterie-Chars est dorénavant supplanté par le sous-groupement Infanterie-Chars-Automoteurs, ces derniers étant aussi nombreux que les chars.

 

Dernier point, l’adage napoléonien selon lequel la victoire va aux armées qui manœuvrent, s’est encore vérifié : l’armée ukrainienne cherche, tant dans la défensive que dans l’offensive, à manœuvrer, c’est le fruit de l’entraînement de ses unités aux normes occidentales depuis 2015[7], alors que l’armée russe, ayant oublié quelque peu les enseignements de la « Grande Guerre patriotique », se contente de conquérir du terrain, par les seuls effets de frappes d’artillerie répétées.

 

Un retour du nucléaire tactique ?

 

Enfin, il convient de raisonner sans tabou, c’est-à-dire ouvrir la réflexion du retour du nucléaire tactique en France. Au début de l’agression russe, un peu théâtralement, le président Poutine a mis en scène son ordre de mise en alerte de ses forces nucléaires (dans le système russe, issu du système soviétique, les forces nucléaires stratégiques constituent une armée à part, alors qu’au niveau tactique, les lanceurs sont répartis jusqu’au niveau des armées). Confronté à une telle menace, ne serait-il pas opportun de revenir à ce qui existait du temps de la guerre froide, une composante nucléaire préstratégique ? Il va de soi que, la condition première en serait de maintenir sa décision d’emploi entre les mains du seul Président de la République, la France refusant toute idée de « bataille nucléaire » en Europe. Cela donnerait un peu plus de souplesse à la dissuasion, et éviterait l’option du « tout ou rien », dès lors que la France se retrouve sous la menace d’une puissance nucléaire. Il semblerait d’ailleurs, d’après les différentes déclarations des dirigeants russes, qu’ils en seraient également venus, de leur côté, à admettre le principe même de la dissuasion. On retrouverait dès lors, un certain équilibre de la terreur qui serait effectif dès le niveau tactique, ce qui pourrait se révéler de nature à accroître la crédibilité de la dissuasion.

 

En conclusion, l’observation et les enseignements tirés de la guerre en Ukraine devraient nous inciter à revoir complètement notre modèle d’armée, en concevant un modèle d’armée global au niveau interarmées, en s’inspirant en termes de doctrine, des organisations et normes d’engagement qui fonctionnent et en révisant la lourdeur de nos organisations et de notre fonctionnement. Alors que le rapport des effectifs du corps de bataille par rapport aux effectifs globaux de l’armée de Terre oscillait autour de 80% au moment du déclenchement des hostilités en Ukraine, il tourne en France autour de 60%. La question de la pertinence du modèle « Au contact » est posée. Dernier exemple, lorsque l’armée ukrainienne s’est enquise d’acquérir des matériels d’artillerie anciens retirés du service (des canons TRF1), c’est une société privée qui a pu répondre à leur demande. Cela pose la question de la pertinence de nos modes d’organisation et de fonctionnement, en termes de soutien et de maintenance.

 

L’arrivée à la tête de la DGA de l’ancien directeur de l’Agence de l’Innovation de Défense peut se révéler propre à amener un courant d’air frais au sein de notre appareil militaro-industriel, considéré au sens large. Cela permettrait d’éviter à nos chefs d’état-major de dresser à l’intention du Président de la République un constat identique à celui de Castelnau, il y a plus d’un siècle, rappelé en début de cet article.

 

 (1) Saint-cyrien de la promotion Maréchal de Turenne et breveté de la 102e promotion de l’École supérieure de Guerre, colonel en retraite, auteur de plusieurs ouvrages sur la Grande Guerre et d'articles dans la presse militaire et civile spécialisée.



[1] Dans les deux exercices, la présidence de la commission de rédaction avait été placée sous la direction d’un Conseiller d’État, d’origine normalienne.

[2]Une des trois composantes des Forces navales soviétiques, les deux autres étant la Flotte du Nord basée à Mourmansk et la Flotte d’Extrême-Orient, basée à Vladivostok.

[3] En considérant le volume des moyens, les normes d’engagement et les capacités tactiques d’une « armée interarmes » (AIA) russe, cette grande unité est en fait assimilable à une grosse division de classe OTAN.

[4] Zone Économique Exclusive : espace maritime dans lequel un État côtier exerce des droits souverains et économiques en matière d’exploration et d’usage des ressources naturelles.

[5] C’est en 1917 que les divisions à deux brigades à deux régiments ont été remplacées par une division organisée sur une structure ternaire, excluant l’échelon de la brigade.

[6] Ce phénomène avait déjà été observé dans les mêmes conditions en 1973 dans l’armée israélienne, lors de la guerre du Kippour.

[7] Depuis 2015, l’armée ukrainienne a participé chaque année à plusieurs exercices avec l’OTAN, exercices PC/TRS des états-majors des grandes unités ou exercices avec troupes sur le terrain. A ce titre, les forces ukrainiennes ont assimilé aussi bien les procédures otaniennes que les procédés de combat occidentaux.



22/02/2023
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