Le second porte-avions..
Il est démontré que chaque fois qu’une décision pour un projet d’équipement est reportée, celui-ci coûte plus cher, ou bien, est simplement annulé. Le second porte-avions ne verra pas le jour, pire, il est possible alors que des forces non négligeables s’équipent aujourd’hui de porte-avions (Chine, Inde, Russie, Brésil .. ) ou ont des projets similaires, le Charles de Gaulle ne soit pas remplacé..
Il en sera de même d’un certain nombre d’équipement majeur. La volonté pour une nation d’exister ne passe pas uniquement par sa défense, mais celui de devenir mineur passe par son incapacité à comprendre que dans ce monde aucune nation fut-elle amie ne laissera sa place à une autre si celle-ci peut être prise.. La dissuasion nucléaire ne peut fonctionner que face à des puissances de même niveau. Les autres utiliseront toutes les armes, du terrorisme aux attaques insidieuses directes ou indirectes,sur nos intérêts vitaux, y compris outre-mer pour nous déstabiliser. Alors il sera d’autre tard pour regretter notre faiblesse.
Extrait d’un
article de Mer et Marine.
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=118711
Faute de moyens, la France ne se dotera pas d'un second
porte-avions et devrait encore, pendant au moins une quinzaine d'années, se
contenter du Charles de Gaulle. Officiellement, aucune décision n'est encore
prise. En 2008, lorsqu'il a mis fin au projet de coopération
franco-britannique, qui aurait porté pour la Marine nationale sur la
réalisation d'un bâtiment dérivé des unités de la classe Queen Elizabeth,
Nicolas Sarkozy avait renvoyé à 2011/2012 sa décision concernant la
construction ou non d'un second porte-avions français. Entre-temps, le chef de
l'Etat avait demandé une étude pour déterminer les avantages et les
inconvénients de la propulsion nucléaire par rapport à la propulsion classique.
Cette dernière avait été retenue en 2004 par Jacques Chirac lorsque celui-ci
avait voulu profiter du programme britannique pour lancer une coopération et,
ainsi, tenter de « sanctuariser » le programme PA2. Toutefois, malgré les
sommes déjà investies dans les études (plus de 100 millions d'euros) et la
commande des catapultes aux Etats-Unis (qui fut par la suite annulée), le projet
franco-britannique fut abandonné par le successeur de Jacques Chirac, et ce,
pour la petite histoire, deux ans avant la signature d'un accord de défense
qualifié d' « historique » entre Londres et Paris...
Trop Tardif et trop couteux.
Aujourd'hui, la situation est simple. Si, comme prévu, le PA2 dans sa
version CVF-FR avait été commandé en 2008, son assemblage à Saint-Nazaire
serait quasiment achevé et la mise en service aurait pu intervenir en 2015, à
l'occasion du second arrêt technique majeur du Charles de Gaulle. Mais comme ce
ne fut pas le cas, il faudrait désormais, si la commande était signée, attendre
la fin de la décennie pour voir le bâtiment entrer en service. Même ceux qui
défendaient le projet au nom de la nécessité d'assurer la permanence du groupe
aéronaval n'y croient donc plus : « C'est trop tard maintenant car le PA2
arriverait alors que le Charles de Gaulle serait déjà à mi-vie », explique l'un
d'eux. De plus, quand bien même il n'y aurait pas le problème de calendrier,
les finances de l'Etat ne lui permettent pas de lancer une telle dépense,
estimée à environ 3 milliards d'euros. « Il faut être honnête, il n'y a plus
d'argent dans les caisses. Il va falloir que l'Etat se serre encore la ceinture
et le ministère de la Défense, comme les autres, n'y échappera pas. Ce sera
très dur pour les grands programmes déjà engagés, alors il n'est pas question
d'y ajouter un porte-avions », estime un parlementaire.
(© : MER ET MARINE)
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