Le temps est à l'action.
émeutes 2005 Clichy sous Bois © THOMAS COEX / AFP
Chaque jour qui passe, l'autorité de l'Etat est ébranlée, des policiers sont lynchés, le droit n'est plus appliqué, la justice est inopérante, le constat est celui de la contestation de toute autorité par une minorité ensauvagée et hors de contrôle; Il faut agir, là, maintenant, tout de suite et rétablir l'état de droit.
Soutenir notre police et notre gendarmerie ne suffit pas, leur donner des moyens supplémentaires est un leurre si en arrière plan l'autorité politique ne s'exprime pas par des actes forts. La peur a changé de camp, aucun acte grave ou d'incivilité ne doit rester impuni et les peines doivent être appliquées.
Mais il existe des causes bien plus profondes qu'on ne veut pas voir.
Les sans-culottes que nous sommes, regardent affligés l'incompétence de nos élites, la compromission de leur pensée, leurs renoncements coupables.
Partout, ils cèdent devant les coups de boutoirs des minorités agissantes qui sont bien plus écoutées que le peuple. Le peuple est avide de réformes et de justice, mais celles qui nous sont imposées par le haut correspondent à une rupture totale avec la culture profonde des populations autochtones.
Ce que l’on nous propose est un embrouillamini de sous-cultures qui seraient au nom de la diversité et de l'universalisme bien supérieures à la nôtre.
Toutes les civilisations ont disparu à l’instant où elles ont négocié leur culture.
La contestation de toute liberté individuelle qui est un signe de totalitarisme a atteint aussi nos démocraties qui n’en sont plus.
Où se situe dans ce capharnaüm l’égalité devant la loi ? Nous le ressentons tous.
La destruction programmée et inéluctable de nos valeurs, qui après tout vaut bien celle des autres, accélère le phénomène de pourrissement qui se fait de l’intérieur. Ce qui marque, sans nul doute, le retour de l'obscurantisme.
Si c’est ce qu’ils veulent, alors, après tout, ils ne s’y prennent pas trop mal.
De coups de boutoir en coups de boutoir, de grignotements en grignotements, nos institutions sont détournées au profit de ceux qui veulent notre fin, nous devenons les idiots utiles de notre propre décadence.
Cela est à la fois la conséquence de nos erreurs, de nos lâchetés et de notre angélisme.
Je ne peux croire qu’une forme d’espoir ne subsiste. Mais, face à cet enchainement, nous sommes un certain nombre à regarder la lumière peu à peu s’éteindre, la mèche est de moins à moins longue avant que l’obscurité ne survienne.
Il faudra bien un jour se battre ou mourir, pour l’instant, je reconnais que les forces qui nous assaillent sont bien supérieures à celles des résistances.
Il n’en demeure pas moins vrai, que si « le courage est la force des faibles ». (1) il nous en faudra beaucoup pour inverser la tendance.
Roland Pietrini
(1) Citation de Cécile Fée ; Les maximes et pensées (1832)
A découvrir aussi
- A propos de où va l'Armée française?
- Syndicalisme dans les armées : « Seules sont perdues d’avance les batailles qu’on ne livre pas »
- Daech et terrorisme : sur la voie de l’échec, enfer et paradis. (réactualisé)
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1145 autres membres