ATHENA-DEFENSE

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Daech et terrorisme : sur la voie de l’échec, enfer et paradis. (réactualisé)

 

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réflexion faite...

 

Les récentes attaques sanglantes et lâches du 13 novembre à Paris ont montré les limites de la stratégie de la terreur. La coordination des attaques et leur efficacité en dépit du carnage  ont montré en réalité un manque de coordination manifeste et une évidente  improvisation,  en dépit du bilan terrible que l’on  déplore, celui-ci est bien en deçà de l’objectif qui était le  leur, celui  de tuer le plus de monde possible, sans discrimination. L’aspiration à monter les communautés les unes contre les autres et leur intention de  remettre en question  le mode de vie d’une jeunesse trentenaire heureuse de vivre, n’a eu pour résultat que de souder la communauté nationale autour de valeurs simples et fondamentales, la liberté de vivre comme on l’entend, d’écouter de la musique, de sortir le soir et de  boire un verre en terrasse. Bref, de briller dans la lumière,  en contraste de leur proposition de crever dans l’obscurantisme noir de leur incommensurable connerie.

 

Quant aux  cibles humaines qui étaient les leurs,  par leur choix de ne pas les discriminer,   contrairement à celles de janvier, elles démontrent la faiblesse  et les  limites de leur stratégie. Ces  victimes, totalement déshumanisées à leurs yeux,  soi-disant diabolisées par leur mode de vie,  elles ne  sont ni faibles ni perverties mais culturellement évoluées, intellectuellement fortes et possèdent une  capacité de résistance et de résilience bien supérieures  à  leur évaluation. Car, réflexion faite, les exécutants sont considérés par leur commanditaire juste bon à tuer avant qu’ils ne rejoignent en morceaux le paradis d’Allah,  qui doit avoir bien du mal à recoller leurs débris. Les commanditaires sont, en effet,  bien trop intelligents pour y aller eux-mêmes et préfèrent envoyer des lâches pour exécuter leurs basses œuvres.

 

C’est pourquoi, il est essentiel de ne pas entrer dans leur jeu en transformant notre Etat de droit en état d’exception,  et aussi réprimer les bavures éventuelles qui ne sauraient se justifier. La représentation nationale doit être vigilante en la matière. Une des  solutions  est de faire payer la casse par ceux qui l’ont causée, en l’occurrence, le ministère de l’intérieur, quand celui-ci se trompe d’objectif. La levée de doute ne doit pas mener à du n’importe quoi, n’importe comment.    Ce qui ne veut pas dire qu’il faut baisser la garde, bien au contraire,  mais ce qui signifie, que sur le plan intérieur, l’état d’urgence doit rester un état provisoire et non permanent. La loi sur  renseignement et le renforcement des moyens de la DCRI et de la DGSE sont  une nécessité, encore faut-il, qu’entre les oreilles qui écoutent, il y ait des cerveaux en nombre suffisant pour comprendre. C’est tout l’enjeu de notre action face à une évolution inéluctable des tactiques terroristes  qui seront les leurs et face à une stratégie qui a atteint ses limites. Les prochaines cibles risquent de se révéler plus difficiles encore à protéger, églises, mosquées, synagogue, écoles, moyens de transport. L’implantation inéluctable de Daesh en Libye, compte tenu de la pression exercée sur eux en Irak et en Syrie,  rapproche nos plages des plages de Tripoli,  de Benghazi ou de Sirte.   Nous vivons sur la même mer, l’Italie est à 600 km à peine de Tripoli. Quant à  la Tunisie,  sa frontière est commune avec la Libye (tout comme l’Algérie et l’Egypte), ce maillon faible, ne pourra résister longtemps sans aide massive, y compris militaire et si la Tunisie tombe, la guerre sera à notre porte. C’est pourquoi,  nous sommes désormais engagés dans une guerre sans  qu’il y ait de réel Etat à combattre mais où nous devons faire face à  une dispersion des menaces constituées de radicaux issus de leurs propres luttes inter- religions, où les clans, les  tribus,  les groupes et les  castes maintenus jusqu’alors par les totalitarismes que nous avons contribué à faire tomber. Ils  peuvent désormais s’exprimer en se solidarisant pour l’unique raison qui les motive, celle de nous détruire.  Notre civilisation leur apparait  bien trop évoluée pour accepter leur obscurantisme grâce auquel un tout petit nombre de privilégiés profite des masses maintenues dans l’ignorance. Il est ainsi plus facile d’en profiter en leur faisant croire que le bonheur ne peut être vécu que dans le paradis d’Allah, c’est-à-dire après leur mort. Après tout,  ces adeptes ne veulent que notre bonheur, puisque seuls les convertis ont accès au paradis d’Allah et ce qu’il nous promet vaut la peine de prendre un billet, puisque "Les infidèles parmi les gens du livre ; ainsi que les « Associateurs » iront au feu de l’Enfer." Alors que la description du Paradis qui a été promis aux pieux « est un Paradis sous lequel coulent les rivières; ses fruits sont disponibles en permanence, ainsi que son ombrage. Voilà la demeure finale des pieux, tandis que la fin des mécréants sera le Feu. (Surat ar-Ra'd: 35)

 

L'avantage avec les islamistes et notamment Daesh est d'annoncer leurs actions avec clarté. Le pire est à venir.

 

Extrait du message du 22 septembre 2014 qui, au-delà des propos de pure propagande, illustre parfaitement la manière dont l’EI entend agir contre les Occidentaux :

« Oh Américains, Oh Européens, l’état islamique ne vous a pas déclaré la guerre, comme vos gouvernements et vos médias veulent vous faire croire. C’est vous qui avez commencé l’agression contre nous, et de cela vous en ête...s les responsables, et vous en payerez le prix le plus élevé. Vous en payerez le prix quand vos économies s’effondreront. Vous en payerez le prix quand vos fils seront envoyés faire la guerre contre nous et reviendront invalides, amputés ou dans des cercueils ou mentalement malades. Vous en payerez le prix quand vous aurez peur de voyager vers n’importe quel pays. Et même vous en payerez le prix quand vous marcherez dans vos rues, tournant à droite et à gauche, en ayant peur des musulmans. Vous ne vous sentirez plus en sécurité, même dans vos propres lits. Vous en payerez le prix quand votre croisade s’effondrera et qu’ensuite nous vous frapperont dans votre propre pays, et qu’après ça, vous ne serez plus jamais capable de faire du mal à qui que ce soit. Vous en payerez le prix et nous avons préparé pour vous ce qui vous fera le plus souffrir. »

 

 

 

 

Roland Pietrini

 

20 décembre 2015 et le 18 janvier 2016

 



20/12/2015
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