Les barbouzes d’un Président exemplaire.
Quand on joue avec le feu on finit toujours par se brûler
Je m’étais juré de ne plus commenter à chaud l’actualité, laissant ainsi aux spécialistes le soin de nous compter le roman du bien penser et du simple connaitre. Mais, le citoyen que je suis, sans piston, sans relation, ne faisant pas partie des milieux autorisés qui « s'autorisent à penser », aurait dit Coluche, pour une fois, trouve la potion à avaler un peu amère.
La dissimulation n’a pas empêché la révélation d’un système à la française où l’hypocrisie rejoint le mensonge. Et pour une fois, il faut remercier les médias, dont le Monde, car sans cette révélation, cette affaire aurait été glissée sous le tapis avec les poussières des scandales d’Etat que le simple citoyen n’aurait pas eu à connaitre.
Il y déjà fort longtemps, j’ai travaillé de manière épisodique avec le GSPR, en 1988, j’étais à l’époque en Pologne, en qualité d’obscur (le mot n’est pas choisi au hasard) attaché près l’ambassade de France. Lors de la visite de Mitterrand, je fus chargé de quelques contacts avec les services Polonais à Gdansk. J’ai pu aussi approcher de très près la clique du pouvoir de l’époque, mesurer la réalité de ceux et celles qui, pour avoir un peu de lumière n’hésitaient pas à se montrer bienveillants (es) et sujets soumis. La bande à Lang et Dumas, la premier cercle, puis les intouchables, les proches de François, (à prononcer avec des trémolos dans la voix) la cour rapprochée du monarque, les lèches-culs du pouvoir, les ceux et celles qui étaient prêts à vendre leur âme, quand ce n’était pas autre chose, mais cela ne nous regarde pas..., pour un regard, un geste d’affection du roi élu, un petit coup de pouce, une distinction, un avantage, voiture de fonction, appartement, ou privilège d’être simple bagage lors d’un voyage officiel avec l’accès direct aux joaillers et grands couturiers.
Le pire est que dans cette affaire ceux qui sont les spectateurs muets de tels agissements, ont pour seule mission de se taire. Les gendarmes du GSPR de l’époque, corvéables à merci, ne pouvaient espérer, eux, que la reconnaissance de la nation et une affectation de choix après leur passage ou une promotion préfectorale pour les officiers. Bref, du classique, rien que du classique.
Après-tout, les services se rendaient sous la table et les secrets étaient bien gardés. Mazarine pouvait dormir tranquille, le sphinx veillait à sa sécurité.
Aujourd’hui tout semble pareil avec l’illusion que tout est différent. (1) Or ce qui est révélé est pire. Car le sujet n’est pas qu’un nervi du pouvoir, protégé par le couple Macron, s’amuse à tabasser un manifestant en se faisant passer pour un flic, mais le pire est que ce pouvoir qui s’est paré de toutes les vertus n’est en fait que vertu de façade. C’est vrai quoi, ce petit avait besoin de se calmer les nerfs
Monsieur le Président, il est plus facile d’humilier en public un chef d’Etat-major des Armées que de virer de votre entourage un imposteur, lieutenant-colonel de gendarmerie d’opérette à 26 ans, mais qui par votre faute et le titre que vous lui avez offert, a pris la grosse tête. Pire encore, il semble qu’autour de vous gravitent des traine-savates, par exemple, un certain humoriste proche des milieux salafistes, un autre garde du corps, qui joue à la play station avec le « fameux » loueur de studio pour terroristes.
Votre Benalla est entré dans votre vie privé, il sait tout de vous, en auriez-vous peur ? Vous avez Monsieur le Président, toléré, encouragé, mis en place un double système de sécurité, l’un d’Etat et l’autre parallèle, il ne faut pas s’étonner si vous êtes désormais dans la tourmente. Votre silence pour une fois n’arrangera pas les choses. Les masques tombent et ne comptez pas sur la torpeur de l’été, les Français sauront s’en souvenir pour le reste de votre mandat.
A côté, l’affaire Léonarda de votre inénarrable prédécesseur est une douce plaisanterie. Vous avez fauté, il vous reste à en assumer les conséquences. Quand on joue avec le feu on finit toujours par se brûler.
Nous en sommes qu’au début, la suite risque d’être savoureuse.
Roland Pietrini
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32 policiers et 28 gendarmes. Lors des déplacements en voiture. Plusieurs agents du SDLP (dont ces fameux personnages) qui assuraient la protection du candidat Macron ont été intégrés au GSPR. "Ceux qui le souhaitaient", précise un policier.
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