Un article de Michel Goya sur l'intervention au Mali
L’intervention au Mali a permis de réduire significativement le potentiel des djihadistes opérant au Sahel. Ce succès a été rendu possible par la conjonction d’une prise de décision politique claire et d’un dispositif militaire efficace. Cette opération a toutefois révélé des carences, notamment capacitaires, et mis en avant la nécessité d’apporter un soutien durable à l’armée malienne qui ne pourra faire face, même appuyée par une force onusienne, à une possible reconstitution des groupes djihadistes.
Dans le cadre de ses synergies géopolitiques, le Diploweb.com est heureux de vous présenter en avant-première un article de Michel Goya publié sous le titre « La guerre de trois mois : l’intervention militaire française au Mali en perspectives » dans la revue de l’IFRI,Politique étrangère, été 2013. Vous trouverez le sommaire complet de ce numéro en pied page.
DEVANT l’urgence des événements au Mali, la France a rompu avec des années d’hésitations dans l’emploi de la force, pour frapper directement et violemment un ennemi clairement identifié. Contrairement aux idées alors admises, il s’avérait donc que l’action unilatérale était encore possible, dès lors qu’existait une volonté politique permettant d’engager des troupes au sol et de prendre des risques.
La victoire militaire au Mali, pour brillante qu’elle soit, est cependant encore incomplète et surtout limitée. La France a gagné une bataille. Elle n’a pas pour autant stabilisé le pays ni surtout vaincu le djihadisme au Sahel, et il ne suffira pas de le dire pour faire disparaître nos ennemis. Il reste à faire en sorte que cette guerre de trois mois victorieuse ne soit pas un coup d’épée dans le sable, ce qui suppose au moins une vision stratégique de la région et le maintien de capacités militaires adaptées.
Suite sur http://www.diploweb.com/Mali-l-intervention-militaire.html
Cet article mérite de s'accorder quelques instants de réflexion.
"Le retour au système d’intervention rapide classique français" ne préfigure-t-il pas le niveau possible d'intervention de nos armées? Capables d'éteindre quelques incendies ici ou là, mais serions-nous capables dans une coalition de tenir une place correspondant à notre vocation faussement universelle? Il faut se méfier d'un " retour à une forme classique des interventions militaires « à la française".. Cela est possible face à une menace qu'il convient de considérer de son niveau.. C'est à dire modeste. La démonstration fut remarquable mais "la France peut-elle mener une guerre au-delà d’un trimestre ?"
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