ATHENA-DEFENSE

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à propos des virus et du coronavirus

 

 

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Alors que la progression du coronavirus (covid19) monopolise toute l’attention des médias et est en passe de fortement perturber l’économie mondiale en démontrant une nouvelle fois à quel point nous sommes fragiles et totalement interdépendants pour le meilleur comme pour le pire, surtout le pire, nous voyons, comme dans un bon film catastrophe des années cinquante, une montée progressive de l’angoisse. 

 

 

Le peuple hésite entre la peur et l’impavidité, mais on ressent l’angoisse monter surtout en raison du cas particulier de l’Italie, pays qui est le plus touché en Europe et qui est désormais totalement paralysé.  Il préfigure peut-être la situation dans laquelle nous pourrions nous trouver.

 

 

Les Français n’ont d’autres choix que de faire confiance à ceux en qui ils ont de moins en moins confiance. Je fais référence à cette classe dirigeante et aux spécialistes qui depuis cinquante ans ont démontré leur incompétence, car globalement ils se sont trompés sur à peu près tout ; les conséquences de l’après-chute de l’URSS, le nouveau partage du monde, la montée des impérialismes, la construction européenne, la mondialisation et ses effets avec la désindustrialisation et l’appauvrissement des classes moyennes, les flux migratoires et leur absence de gestion, l’ouverture des frontières sans contrepartie, la sous-estimation du danger islamiste et la promesse des lendemains qui chantent avec un présent qui flanche. Vous me direz que ce discours n’a pas lieu d’être car l’urgence est là et qu’il faut serrer les rangs, serrons donc les rangs et serrons les dents.

 

 

Chaque jour les chiffres traduisent la progression de l’épidémie.  Le discours se veut d’un alarmiste rassurant, oxymore qui cache un paradoxe  inquiétant, puisque ces chiffres montrent une croissance exponentielle des cas avec un taux de mortalité extrêmement faible pour la France, il est de 1,84% (33 décédés pour 1784 cas recensés le 10 mars à 19h00), alors que sur le plan mondial le taux est de 3 ,62% (4271 décès sur 117339) et de 6,21% pour l’Italie (631 morts pour 10149 cas), ce qui tendrait à démonter que soit la base de calcul des  statistiques est différente pour chacun des pays et que les statistiques sont donc à prendre avec réserve, soit que la France sait mieux que tous les autres gérer la situation. Le doute peut cependant être permis.  On peut citer un autre exemple, celui de l’Espagne dont le taux est de 2,12% (35 décès pour 1646 cas).

Il est vrai qu’après avoir réussi la phase un, qui consistait à freiner l’introduction du virus sur le territoire national, mais sans contrôle aux frontières et sans précaution spéciale prise dans les aéroports, on achève la phase 2, dite de freinage de la propagation mais avec libre circulation des personnes, pour finalement promettre une phase 3 qui ne saurait tarder afin de gérer dans les meilleures conditions les conséquences de l’épidémie et d’en atténuer les effets.

 

 

Sans vouloir être taquin, on aurait pu gagner du temps en se préparant tout de suite pour la phase 3, compte tenu que la phase 1, telle qu’elle a été menée n’a servi  apparemment à pas grand-chose et que la phase 2 joue les prolongations sans qu’on en comprenne réellement toutes les raisons.

 

 

Alors, le vulgum pecus de moins en moins servus pour les raisons que j’ai évoquées précédemment se pose la question de savoir si ce virus est très dangereux ou moyennement dangereux et si les conséquences ne sont après tout pas pires que le mal.  N’en ferait-on pas un peu trop ? 

 

 

En France, l’année dernière, la grippe a causé 8 100 morts, chiffres communiqué par Santé publique France et le cancer provoque en moyenne 148 737 décès chaque année en France, dont 88 378 hommes et 60 359 femmes, soit 1,4% de la population masculine. Nous verrons donc ce qu’il en sera du bilan morbide du coronavirus à la fin de cette séquence épidémique. 

 

Je constate qu’on s’est habitué à la mortalité due à la grippe, au cancer, aux maladies cardiovasculaires, aux accidents de la route, à l’alcoolisme, à la drogue, aux accidents du travail, aux noyades, à la tuberculose, à la dysenterie, à la sous-alimentation, aux guerres…, et j’en passe et que ce bilan morbide ne suscite pas spécialement de panique.

Mais alors, pourquoi un virus qui finalement n’a pas démontré une létalité supérieure à une bonne grippe et qui semble toucher une population déjà affaiblie par d’autres maladies ou simplement par l’âge suscite autant de peurs ? La question mérite d’être posée et je n’ai pas de réponses, sinon celles que les communicants nous distillent, on n’a pas de vaccin, c’est un virus nouveau, on ne maitrise pas toutes les conséquences…

 

 

Dans cette hiérarchisation un peu curieuse, la question posée est peut-être celle de savoir si dans nos sociétés contemporaines la mort passe désormais pour un échec, une bavure, un scandale, alors qu’elle fait partie intégrante de la vie. Certes, cela n’est pas une raison pour ne rien faire, mais est-ce une raison pour paralyser l’économie, la vie des gens, et surtout pour évacuer les autres problèmes ? Ce tsunami est aussi surtout un tsunami psychologique, qui révèle nos peurs et qui montre les effets pervers de la mondialisation.  

 

Peut-être que l’erreur a été celle bien en amont d’avoir transféré nos laboratoires de recherches et nos productions de médicaments ailleurs, nous privant ainsi de toute indépendance stratégique y compris dans le cas d’un conflit majeur. Autre erreur de nos « sachants » qui auraient dû baptiser ce nouveau virus de simplement grippe, peut-être que cela serait passé inaperçu. Grippe chinoise à la rigueur, on s’en serait méfiée comme on se méfie des canards laqués ou des nids d’hirondelles…

 

 

À la décharge de nos savants « sachants tout», président de la république, ministres, professeurs, experts en tout genre, je reconnais que leur tâche n’est pas simple et  je comprends volontiers le dilemme, comment en faire assez pour ne pas être accusé de ne rien faire et n’en faire pas trop pour ne pas paralyser l’économie fragile d’un pays et alimenter les peurs. Ah, principe de précaution quand tu nous tiens ! Mais quid de la crise de l’hôpital, quid des problèmes subitement disparus des radars de nos médias, retraites, crise identitaire, sécurité, menaces sur la paix.  

 

Ils nous assurent maitriser la situation tout en avouant que le danger est difficilement mesurable et que la saturation des hôpitaux est possible, mais qu’on saura y faire face et qu’au pire on laissera les vieux mourir d’abord…Schizophrénie et double langage qui dénotent une certaine forme d’effroi face à ce qu’il faut bien appeler l’incertitude et surtout leur peur face à une situation qui risque de leur échapper.

 

Alors, comme dans toutes crises, les informations contradictoires et anxiogènes commencent à révéler le côté sombre de nos contemporains, qui stockent du papier toilette et font des stocks inconsidérés, car cela est bien connu en cas de panique, l’effet sur le transit intestinal est l’un des premiers ressenti et le besoin en papier toilette est essentiel…

 

Alors, sommes-nous face à un danger réel, mesuré, calibré, auquel nous saurions répondre, ou bien faut-il admettre que dans nos sociétés, parfois nous n’avons pas la solution à certains problèmes.

 

Je pense que l’angoisse vient de ce constat, l’homme, la science peuvent parfois être mis en échec et le reconnaitre remet en question bon nombre de nos certitudes.

On est capable d’aller sur la Lune et bientôt sur Mars mais bien incapable de résoudre les problèmes de la surpopulation, de l’eau et de la malnutrition de notre planète et plus prosaïquement des fins de mois de la quasi-totalité de de notre population autochtone. Qui se soucie des virus enfouis dans le permafrost et qui pourraient un jour se réveiller à cause du réchauffement climatique ? Fake ou réalité ?

 

 

Et pendant ce temps, la vie suit son cours, les conflits aussi, et les regard ainsi détournés, permettent à certains dirigeants de continuer leur œuvre de sape de nos démocraties nourries au lait de l’inconscience.

 

 

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Erdogan le 9 mars à Bruxelles

 

 

Un exemple parmi tant d’autres. Le 9 mars, la Turquie semblait échapper au virus, aucun cas déclaré, ce qui montre sans aucun doute la bonne santé de ce pays éminemment démocratique… (c’est du second degré, je le précise). Nous enverra-t-il ses virus en même temps que ses immigrés ?  Il est vrai qu’Erdogan est à l’origine d’un virus plus important et probablement plus dangereux que le covid19, le virus de l’islamisme radical qu’il diffuse méthodiquement avec la complicité de nos dirigeants contaminés par un autre virus, le corona munichois … Souvenons-nous, en douze heures, la conférence de Munich des 29 et 30 septembre 1938 consent en faveur d’Hitler au dépècement de la Tchécoslovaquie, grâce aux complicités de son allié Mussolini, mais aussi de Chamberlain et de Daladier.  Aucune comparaison possible avec les conditions de la rencontre entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et les dirigeants de la communauté européenne, cela ne pourrait être que la traduction de mon esprit malveillant.

 

Pourtant, arrivé lundi soir 9 mars à Bruxelles où il était attendu par les autorités européennes pour discuter de la crise migratoire observée à la frontière gréco-turque, crise voulue et créée par lui-même, dois-je le rappeler ? Il est reparti avec l'espoir de recevoir un chèque supplémentaire avant le 26 mars.

Selon une source européenne, l'Union européenne voudrait donner une nouvelle impulsion à l'accord sur la migration conclue avec la Turquie en 2016, mais n'a pas l'intention de proposer un accord entièrement nouveau. Cette « nouvelle impulsion » peut être traduite pas baissage de froc.

 

 

Une fois de plus, la communauté européenne se plie au diktat du bachibouzouk (1) qu’il n’est pourtant pas, lequel met en lumière notre faiblesse coupable… D’autant plus que notre ami Trump nous a fortement conseillé d’aider notre allié Turc otanien indéfectible, nous sommes bien loin de l’humiliation mis en scène par Poutine envers lui, (2).  Quant à la France, elle semble un peu seule dans cette crise, moins seule que la Grèce il est vrai.

 

Notre diplomatie est un peu celle de de Roland sonnant du cor à Roncevaux, il est trop tard, personne ne l’entend et beaucoup feintent de l’ignorer, Merkel n’est pas Ganelon, quoi que…

 

Tout cela donne un avant-goût de ce qui pourrait survenir lors d’une crise majeure plus grave, notre résistance serait pour le moins faible.  

Le constat est que nous sommes d’un fragilité étonnante, d’une naïveté confondante, à moins que nous ne soyons tout simplement d’une lâcheté consternante.

 

 

La destruction systématique de nos valeurs, la dilution de notre souveraineté dans un concept européen fumeux, le destruction systématique de nos outils de  défense, notre soumission à une politique américaine fluctuante et hasardeuse, tout cela fait que nous ne sommes plus, d’ores et déjà, en capacité de réagir face aux virus qui nous menacent, le covid19 n’étant pas le pire, vous l’aurez compris, ceux qui nous concernent sont déjà à l’œuvre et continuent leur entreprise destructrice, une mise en quarantaine ne suffira pas.

 

 

Roland Pietrini

 

Auteur de « Piège au levant », édition Pierre de Taillac.  

 

 

(1)  Un bachi-bouzouk ou bachibouzouk (du turc başıbozuk, littéralement « sa tête ne fonctionne pas ») est un cavalier mercenaire de l'armée de l'Empire ottoman, avec un armement non standardisé, et en pratique très léger, et une discipline faible. Ce qui n’est pas le cas d’Erdogan…

(2)  https://www.valeursactuelles.com/politique/video-comment-poutine-humilie-erdogan-en-le-faisant-poireauter-116866... Le président russe a laissé patienter son homologue turc deux longues minutes dans la salle d’attente du Kremlin avant de le recevoir

 



11/03/2020
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