ATHENA-DEFENSE

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A propos de notre engagement en Libye

 

Selon le Colonel Goya:« Nous n'avons donc pas, par les seuls moyens aériens, atteint complètement nos objectifs et ils paraissent désormais d'autant plus difficiles à atteindre que les Américains ne participent plus aux frappes et que l'OTAN s'en tient à une application très restrictive de la résolution 1973. Comme toujours la décision s'obtient au sol et on voit mal, pour l'instant du moins, les rebelles s'emparer de Tripoli. » Merci Mon Colonel de rappeler l’évidence, mais comment juger de l’efficacité des frappes avec aussi peu de recul. En Afghanistan, après les 120 premiers jours de guerre, 12 600 sorties aériennes avaient été effectuées et 7000 tonnes de bombes et autres munitions avaient été larguées. Pour la RAND Corporation, l’air power a pu fournir une contribution majeure au succès en Iraq et Afghanistan, mais il s’agit d’abord,  d’un démultiplicateur d’efficacité pour les troupes au sol.. Or faire reposer le succès d’une telle opération en Libye sur la seule force aérienne est une erreur s’il s’avère que les insurgés ne sont ni suffisamment armés ni suffisamment structurés pour emporter la décision. Il faut donc se poser la question de savoir quels sont les buts de guerre - S’il s’agit seulement et uniquement d’apporter une contribution à l’application de la résolution onusienne alors il faut constater qu’à court terme nous manquerons de moyens matériels et financiers- Constatons que nous nous retrouvons bien seul face à une résolution de moins en moins adaptée à la réalité du terrain et de plus en plus éloignée de nos réelles capacités à durer. Les conséquences tant politique que militaires ne sont pas maîtrisables.  Il est évident  que circulent désormais des armes provenant des arsenaux pillés ou de livraisons peu adaptées..  Je ne serais pas étonné que des SA7B et les SA16, se retrouvent bientôt quelque part en Afghanistan.. Il y a certes les réflexions politico-stratégiques  passionnantes entre experts et au détour quelques réflexions plus terre à terre.. Combien de bombes guidées sont nécessaires pour détruire 120 blindés, combien an faut-il pour en détruire 10 fois plus.. Possédons-nous assez de vecteurs aériens ?.. A force d’avoir pendant des décennies privilégié la qualité au nombre, nous aurons la démonstration qu’en dessous d’un certain seuil  quantitatif nous sommes de moins en moins efficaces. La guerre du riche face au pauvre est aussi celle du  qualitatif au quantitatif.. Et le qualitatif à partir d’un certain seuil est insuffisant.   Pour gagner, Il faut donc aller vite, accélérer les frappes et clairement préciser le but de guerre, et le seul semble-t-il qui soit cohérent est le départ de Kadhafi en proposant une aide à la construction d’une vraie démocratie libyenne.



14/04/2011
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