ATHENA-DEFENSE

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A propos d'un débat sur la structure quaternaire qui n'en est pas un

Polémique sur les sections : l'armée de Terre à l'ère quaternaire

Trois ou quatre groupes dans chaque section d'infanterie ? Le général Irastorza, chef d'état-major de l'armée de terre, est convaincu que la section à quatre groupes doit être le pion de base dans le cadre d'engagement majeur, comme l'Afghanistan. Un témoignage nous est parvenu, selon lequel lors d'une démonstration devant le chef d'état-major des armées et celui de l'armée de terre, des sections à quatre groupes avaient été spécialement formées, alors qu'au quotidien l'entrainement se déroulait à trois groupes. D'abord constesté, ce témoignage décrit ce qu'il s'est passé, confirme aujourd'hui l'armée de terre.  

Devant l'émotion suscitée par ce post, il nous a semblé utile d'avoir un point de vue officiel. Voici la réponse du colonel Benoît Royal, chef du Sirpa-Terre.

"Il n'est pas aberrant que lors d'une démonstration à une très haute autorité, il soit décidé d'imposer un retour à la structure théorique du groupe quaternisé, afin de permettre de mettre en valeur les choix qui ont été faits de la densification de l'infanterie. Il suffit que les choses soient clairement expliquées aux troupes en manoeuvre."

Le SGTIA (sous-groupement tactique interarmes) qui manoeuvrait à Canjuers, avant la visite des chefs d'état-majors, avait été "exceptionnellement réorganisé".  "Le chef d'un SGTIA peut exceptionnellement, en fonction des circonstances et de la mission, être amené à moduler l'organisation de son effectif de combat. Par exemple, le chef d'un sous-SGTIA, composé de deux sections d'infanterie à 4 groupes et d'un peloton de blindés, peut choisir d'organiser son sous-groupement en trois sections d'infanterie à trois groupes et intégrer un engin blindé à chaque section pour former un quatrième pion. Cela s'appelle faire du +1 -1."

D'un point de vue plus général, "la quaternisation de l'infanterie est une réalité dans l'armée de Terre. Actuellement 18 des 20 régiments de l'arme sont organisés de cette façon et les deux derniers le seront bientôt. La quaternisation a été voulue et mise en place pour répondre à la très forte sollicitation des unités d'infanterie dans les opérations extérieures. Elle repose sur trois niveaux : des régiments à quatre compagnies de combat, des compagnies à quatre sections et des sections à 39 hommes structurées en quatre groupes".


Rédacteur Jean Dominique MERCHET . Blog Secret Defense_Libération
 
Commentaire:
 
Et bien voilà, cela vaut mieux sans dire et encore mieux en le disant... La souplesse dans l'organisation est l'une des clefs de l'efficacité des engagements. Mon petit commentaire du 17 mars à 10H 15 ne faisait que suggérer cette évidence. Le temps des engagements de compagnie ou d'escadron structurellement figé est enfin révolu.. Ils n'ont jamais existé sauf pour des interventions particulières de type africain.. Qu'on se le dise, et cela est une bonne chose..Le concept « interarmes et interarmées » est une nécessité absolue, nous y venons enfin.. » Reste ce déficit en communication en interne et surtout en externe.. Et là, la révolution n'est pas en marche.. iI faut de nouveau souligner l'intérêt du blog de JDM, lorsqu'il provoque une réaction de la part des autorités compétentes.. même si j'ai émis une réserve quant à l'opportunité de ce thème qui selon moi n'en est pas un.. Le structure théorisée de la section.. A 4 groupes ne sera comprise que dans la mesure où le 4° groupe est à effectif complet..
 
En opération c'est l'adversaire, le type de conflit, la mission à remplir et finalement  le chef qui décide en fonction des moyens qui sont les siens et des moyens dédiés, des structures les mieux adaptées..Il en est ainsi de la place qui est faite au Génie, aux renforts d'appui direct et indirect..  
Les structures de section à 4- 1 + 1  sont ,nécessairement souples..
Quant à intégrer un engin blindé de combat à la place d'un groupe d'infanterie c'est considérer le blindé dans sa fonction restrictive d'appui. Cela est possible dans un conflit de basse intensité. Il ne faudrait pas que les conflits actuels fassent oublier que la cavalerie a bien d'autres missions cohérentes possibles.. Mais cela est un autre débat..
Le sujet est intéressant, j'y reviendrai.
Roland PIETRINI


18/03/2010
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