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A propos de Prostitution.. Les victimes et les salauds ( réactualisé)

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Incidemment, sans bruit  (à l’exception des 343 salauds qui ont osé se manifester,  dans l’espoir de provoquer un débat nécessaire sur la prostitution),  il sera bientôt voté une loi, une de plus,  censée lutter contre la violence faite aux femmes, puisque la prostitution est réduite à ce seul et unique aspect.

En préambule, et une fois pour toutes, afin de lever le doute en me lisant,  je condamne les proxénètes, les réseaux, le viol, les tortures morales et physiques, les maltraitances faites aux femmes. Contre cela, il existe un arsenal pénal, des lois, un consensus moral. Non, ce qui me désespère, c’est la tendance à la victimisation systématique des femmes.  Ce qui m’exaspère, c’est la réflexion binaire qui consiste à désigner l’homme comme un salaud et la femme comme une victime. Je  m’insurge contre le discours convenu, l’amalgame, l’imbécillité coupable, l’intolérance.

Il est communément admis, que les femmes comme les  hommes,  ont le droit de disposer de leur propre corps, ce droit ne doit pas être restrictif, mais doit inclure,  celui de le louer, à condition qu’ils en aient le libre arbitre.

Les ayatollahs de l’intolérance, enfermés dans leurs certitudes estiment, ou font semblant de croire, qu’une pute ne peut se prostituer que contrainte, si ce n’est par un maquereau, celle-ci serait la conséquence d’une misère, mais dans ce cas, il faudrait interdire le travail qui est une sorte de prostitution contrainte par l’obligation qui est faite à un individu à louer ses facultés intellectuelles ou physiques à un système.  Où se situe réellement le libre arbitre. Le mariage peut aussi être une forme de prostitution, combien de jeunes femmes y sont-elles contraintes ? Elles le sont d’autant plus que le sexe leur est imposé par la loi.

Ainsi, lentement, inexorablement, insidieusement,  sous couvert de bonne conscience et du droit des femmes à disposer de leur propre corps, on fera en sorte de désigner du doigt les porcs, les salauds, les hommes en résumé,  qui n’écoutant que leurs pulsions les plus basses « se vident à volonté dans le corps des femmes moyennant rétribution »  sic Dominique Simonnet, écrivain qui décrit ainsi  dans un article du Monde du 8 novembre, la transaction sexuelle entre deux adultes consentants. Phrase un peu maladroite puisqu’on pourrait  comprendre que ce sont les femmes qui rétribuent le service sexuel et non les hommes qui en seraient demandeurs.  C’est oublier un peu vite celles, et je ne les traite pas de salopes, qui s’envoient en l’air avec des autochtones sur les plages au soleil d’Afrique ou d’ailleurs. Que l’on se s’y trompe pas, la police de la pensée est en marche elle succédera à la police du slip ou de la petite culotte.

Le «  vrai mâle gorgé de testostérone » sic toujours du même auteur,  bavant au gré de ses errements serait ainsi le seul responsable de la prostitution. En supprimant le client, ils comptent ces ahuris, supprimer l’objet, en supprimant la source on supprime la soif, en supprimant la tentation, on supprime le désir.

Je suggère de supprimer la bagnole, on supprimera les accidents, je propose de supprimer la neige on supprimera les jambes cassées, je suggère de supprimer la mer on évitera les noyades. On sait qu’en pénalisant la drogue on a supprimé les drogués !

Cette loi liberticide, qui sera d’autant plus inefficace,  qu’elle s’attaque à un aspect fondamental de nos rapports humains, celui du consentement. «  Les défenseurs du projet arguent que les personnes qui se prostituent le font de leur plein gré qu’apparemment, y étant le plus souvent poussés par les nécessités économiques ou les traumatismes psychiques » « qui entraveraient inconsciemment le libre arbitre en matière de sexualité » sic Nathalie Hienich sociologue et féministe, opposée à cette loi.   Ce qui voudrait dire que même consentante, une prostituée serait à son propre insu contrainte et par extension que le client serait auteur d’un viol, le mot a été prononcé. A quand donc une police de la pensée, une police psychiatrique. Cela me rappelle le délit de  d’associabilité, traité en asile psychiatrique des opposants au régime communiste en URSS. Puisque ceux-ci n’adhéraient pas au régime, ils ne pouvaient être que malade, il fallait donc les soigner pour leur bien. Les putes sont donc putes à l’insu de leur plein gré et soumises à des clients complices de leur esclavage.

Un rapport daté de juillet 2012 de la commission mondiale sur le VIH et le droit ; indique que :

«Selon la police, le commerce sexuel dans la rue a diminué de moitié en Suède, mais globalement, il reste au niveau qu’il avait avant la promulgation de la loi, mais est devenu, en grande partie, clandestin. Il s’est déplacé dans les hôtels et les restaurants, ainsi que sur Internet et au Danemark. Selon les services suédois de police judiciaire, il est devenu plus violent. Ces services s’inquiètent particulièrement de l’arrivée dans la profession de femmes étrangères, souvent entièrement contrôlées par des proxénètes. (…) Malgré plus de 2.000 arrestations, à peine 59 clients ont été soupçonnés de s’être procuré les services de travailleurs du sexe. Seulement 2 condamnations ont été enregistrées après que les auteurs ont plaidé coupables. Aucune peine d’emprisonnement n’a été prononcée en vertu de la loi, et seules des amendes dérisoires ont été imposées. Les délits sont pratiquement impossibles à prouver. De plus, les travailleurs du sexe ne se considèrent pas comme des victimes et hésitent souvent à témoigner contre leurs clients.»

Les féministes réclament la mise en place je cite  « de modules d’éducation à la sexualité et à l’égalité de la maternelle à l’enseignement supérieur » il est vrai que c’est en contraignant les petits garçons à pisser assis qu’on réglera le problème de différenciation entre garçon et fille et plus tard entre homme et femme. -Osez le féminisme- demande au gouvernement de s’engager réellement pour l’abolition du système prostitueur : Le choix des mots n’est pas anodin, il indique que la violence faites aux femmes est au moins égale à celle faite aux hommes. En allant sur les sites féministes on peut tout à loisir, femmes et hommes, mesurer la démesure et l’outrance de leurs pensées. Un espoir cependant l’unanimité de leur conception et de leur vision de la masculinité n’est pas  évidente. Certaines féministes ont compris le danger au nom de l’égalité. Ainsi Christine Delphi écrit : La foncière disparité entre femmes et hommes se traduit par l’autorisation qu’ont les hommes de draguer les femmes tandis que les femmes qui leur font des propositions de nature sexuelle sont passibles d’une amende pour incitation à la débauche. » Mais pour Kate Millet, « les prostituées ont le sentiment qu'on les condamne elles-mêmes lorsque l'on condamne la prostitution ; il s'agit de parvenir à une compréhension, à une solidarité avec les prostituées. C'est en nous opposant les unes aux autres (les mamans et les putains) que les hommes nous contrôlent, observe-t-elle, et même s'il est vrai que la prostitution est en un sens un esclavage, il faut à tout prix éviter de mépriser les prostituées. »

 

Allons,  puisque l’homme est considéré uniquement comme un prédateur, un contrôleur des femmes incapable de contrôler ses propres pulsions,   il n’y aura donc aucun débat, aucune réflexion, pour gérer ce problème vieux comme le monde, tant les arguments des uns ne peuvent rejoindre les arguments des autres. Les féministes extrémistes sont aux femmes ce que sont les écologistes radicaux aux défenseurs de la nature, aussi inefficaces que dangereux. Autoriser la prostitution en pénalisant le client revient à contraindre la prostitution à sortir du domaine publique  pour l’enfermer encore plus dans la clandestinité.

Mais cela a-t-il encore une importance ? 

 

A lire également: 

Par    le Point http://www.lepoint.fr/societe/exclusif-antoine-reunit-des-stars-pour-defendre-les-prostitue-e-s-14-11-2013-1757017_23.php

 

Florence ArthaudAlain Souchon, Mickey 3D, Mireille Darc, Chantal Goya, Raphael, Thomas Dutronc, Catherine Deneuve ou encore Line Renaud... De nombreuses célébrités ont signé la pétition initiée par leur ami chanteur et navigateur Antoine (Pierre Antoine Muraccioli de son vrai nom), contre la proposition de loi porté par le Parti socialiste qui prévoit la pénalisation des clients de prostitué(e)s.

Une soixantaine de femmes et d'hommes, dont de nombreuses stars, ont accepté, "souvent avec enthousiasme", d'approuver une formule que le chanteur des "Élucubrations" avoue avoir mûrement réfléchie : "Sans cautionner ni promouvoir la prostitution, nous refusons la pénalisation des gens qui se prostituent et de ceux qui ont recours à leurs services, et nous demandons l'ouverture d'un vrai débat sans a priori idéologique." .... 

 



09/11/2013
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