A propos du bilan d'une sergent britannique
Différence culturelle criante entre nos amis Britanniques et nous, dans un livre qu’elle vient de publier – Bad Company, A Woman Face To Face With The Taliban – le sergent Chantelle Taylor raconte comment elle en est venue à tuer un combattant taliban lors d'un accrochage. En juillet 2008, la patrouille dont faisait partie cette jeune infirmière affectée au Royal Army Medical Corps, (elle s'est engagée à 19 ans) est tombée dans une embuscade, dans le secteur de Marjah (Helmand).
Pris sous le feu d’une vingtaine d’insurgés, les véhicules de son convoi dont son Land Rover, elle s’aperçoit que l’un d’entre eux est en train de la viser, à une quinzaine de mètres seulement. « C’était lui ou moi, j’ai choisi » a-t-elle dit.. Saisissant son arme, elle fait alors feu à plusieurs reprises sur cet agresseur qui, tombe mortellement blessé, après avoir fait usage de son arme, une AK-47. Chantelle Taylor a, depuis, quitté l’uniforme. Elle occupe désormais un emploi de consultant dans le domaine de la sécurité. Nous sommes loin de la non-communication habituelle de nos « communicants » attachés au ministère de la défense, qui ne donne quasiment jamais le bilan de nos soldats. A croire qu’ils ne sont destinés qu’à prendre des coups sans les donner. D’ici à publier le bilan d’une soldate il y a un pas que l’on n’est pas prêt de franchir. Est-ce bien ou est-ce un mal ? Je n’ai pas la réponse, mais devant la franchise et le pragmatisme des anglais, qui savent appeler un cat un chat, je reste coi.
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