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De la Trêve de Noël au rêve ...

 

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La trêve de Noël  fut le  terme utilisé pour décrire plusieurs cessez-le-feu spontanés qui ont eu lieu les 24 et 25 décembre 1914 entre les troupes allemandes, britanniques, belges et françaises dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale. Certains historiens décrivent  une situation similaire en 1915, entre les troupes allemandes et françaises et d’autres, en  1915 et 1916, à Pâques sur le front de l'Est.  

 

Dans le mot trêve il y a le mot rêve, même si l’étymologie du mot est différent il est troublant que phonétiquement ils soient si proches. Et pourtant ce que nous vivons, même si cela n'est pas comparable, ressemble à une guerre au moins dans l'esprit,  puisque deux conceptions du monde s'affrontent  et qu'aucun argument ne semble audible par les deux parties.  

 

Il n’y aura donc pas de trêve de Noël sur le front des gilets jaunes, le rêve de la déliquescence du mouvement désiré par les élites  ne rejoint  pas celui d’une partie du peuple des sans-dents, des gaulois réfractaires, des chemises brunes, des beaufs et des fainéants. Le rêve  en forme d’exigence de vivre convenablement du fruit de leur travail ou de leur retraite est trop impérieux et  tous les discours de menace n’y feront rien.  Les  citoyens veulent être considérés entendus et compris, ils ne veulent plus être des sujets passifs, soumis  aux décisions venant du haut, sans qu’ils aient droit au chapitre. (1)

 

Les  décideurs à qui nous avons confié le soin de diriger  le peuple ferait bien de se souvenir que celui-ci n’est pas à son service. Ce n’est ni la schlag ni la répression, ni la pédagogie condescendante, ni la concertation qui ne peut déboucher que sur un blocage,  qui  règleront  les   problèmes sociétaux et sociaux récurrents qui sont devenus insupportables.

 

Il y a fort longtemps que l’Homme n’est plus au centre des préoccupations, ni les besoins de celui-ci, ni son avenir ne sont pris en compte, il n’est qu’un élément sur le grand échiquier, un pion économique, un simple élément comptable pour une vision d’un monde qu’il ne comprend plus et qu’on lui impose. Et d’ailleurs, lui a-t-on posé une seule fois la question de savoir s’il était prêt à accepter le multiculturalisme ?  

 

Lui a-t-on posé une seule fois la question de savoir s’il était prêt à accueillir toute la misère du monde sans proposer des solutions alternatives pour maintenir ces populations chez eux ?

 

Lui a-t-on posé une seule fois la question de savoir si la mondialisation représentait un choix utile pour le progrès ?

 

Lui a-t-on posé une seule fois la question de savoir si l’Europe des financiers et des marchands ouverte à tous les vents représentaient une chance pour son avenir et celui de ses enfants ?

 

Lui a-t-on posé une seule fois la question de savoir si le budget de l’état et sa répartition était un moyen d’améliorer de façon satisfaisant son accès à l’éducation, à sa protection, au maintien de sa culture ?

 

Lui a-t-on posé une seule fois la question de savoir si le système électoral  garantissait la défense de ses intérêts plutôt que celle d’une classe dirigeante, déconnectée des réalités ?

 

Lui a-t-on posé une seule fois la question de savoir s’il était normal de demander aux pauvres de se serrer la ceinture pour que quelques riches le soient plus encore.

 

Ces questions et d’autres encore qu'on pourrait lui poser représenteraient-elles un danger pour la démocratie ? Est-ce un hasard s'il a le sentiment de n'être plus représenté?

 

Alors, il ne faut pas s’étonner que ces ploucs dont je fais partie, qui ne votent plus ou qui voient leur vote réduit à des choix de contrainte, un jour se révoltent et  transgressent certaines des lois de la république.

 

Le peuple a choisi d’entrer en conflit de manière asymétrique (2) avec le pouvoir, certains de mes lecteurs comprendront plus que d’autres ce que je veux exprimer. Le maintien de l’ordre tel qu’il est piloté et dirigé aujourd’hui par le régime maintient le désordre volontairement avec la complicité de certains médias  en espérant éteindre le mouvement. Ils se trompent.

 

Les « Gilets jaunes » ou en tout cas la partie émergée de l’iceberg ne veulent plus jouer ni le jeu des partis ni celui des syndicats.

 

Alors : « c’est une révolte ? Non sire c’est une révolution », est une perspective sérieuse.  

 

La trêve de Noël n’aura pas lieu, le rêve est celui de renverser la table et de faire respirer enfin cette société bloquée où l’islamisme et les radicalisations nous guettent. A force  de nous réduire à des racistes, à des fachos, à des idiots, alors que nous ne sommes que  des citoyens qui voulons reprendre en main notre devenir, nous risquons de devenir ce que nous ne sommes pas.

 

Je vous souhaite à tous un Bon Noël de tradition en famille. 

 

 

Prenez des forces, l’année 2019 s’annonce passionnante à vivre. Ne cédons pas, résister c’est aussi être dans l’espérance.                                                                                                                                                                                                                                                                                                          

Roland Pietrini                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   

 

  1. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est moins question de littérature que de religion avec cette expression. Pour en comprendre l’origine, il faut expliquer brièvement le fonctionnement du clergé au Moyen Âge. Les évêques étaient alors assistés d’un collège de prêtres et de chanoines, vivant en communauté et formant le conseil. C’est cette assemblée que l’on appelait chapitre. Avoir droit au chapitre c’est participer à la décision et à la gouvernance.

  2. Une guerre asymétrique est une guerre qui oppose la force armée d'un État à des combattants matériellement insignifiants, qui se servent des points faibles de l'adversaire pour parvenir à leur but souvent politique ou religieux.

 



23/12/2018
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