Défense européenne, de l’utopie au réel ?
Il est possible que très bientôt, les élections européennes du mois de juin changent la composition du parlement européen.
Les 705 députés nouvellement élus y exerceront trois pouvoirs fondamentaux, législatif, budgétaire et de contrôle politique, et se prononceront sur les propositions de la commission européenne, non élue, seule responsable de l'élaboration des propositions législatives, qui met en œuvre les décisions du Parlement européen et du Conseil de l'UE.
Dans le domaine de la défense, celui qui nous intéresse, la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) est le volet de la PESC (politique étrangère et de crise), qui inclut la coopération et la coordination en matière de défense entre les États membres de l'UE.
Établie par le traité de Lisbonne en 2009, elle permet à l'UE de déployer des missions et opérations civiles et militaires à l'étranger, englobant notamment :
- la prévention des conflits
- le maintien de la paix
- les actions conjointes en matière de désarmement
- les avis militaires
- l'aide humanitaire
- la stabilisation après un conflit
Une boussole stratégique
C’est dans ce cadre institutionnel qu’une boussole stratégique a été élaborée, qui est, selon un document d’information du ministère des armées français (1), un véritable livre blanc européen censé faire franchir à l’Union européenne (UE) une nouvelle étape dans sa politique de défense et de sécurité en fixant un cap clair et ambitieux pour les dix prochaines années, afin de renforcer la liberté d’action et la résilience des Européens. Je cite : « face au retour de la guerre sur le vieux continent, la capacité de l’Union européenne (UE) à devenir une puissance plus indépendante et plus souveraine s’impose comme une nécessité ».
C’est donc dans un contexte de déstabilisation profonde de l’ordre de sécurité européen que les chefs d’État et de gouvernement de l’Union ont adopté la boussole stratégique ». (2)
Au-delà de cette volonté affichée, qui inclut de facto un abandon progressif mais assumé des souverainetés nationales sans lequel aucun projet de défense européenne ne semble possible, il n’est pas inutile de se poser une question simple pour un sujet aussi complexe, celle de la constitution d’une armée européenne qui serait une sorte d’armée fédérale placée sous un commandement européen d’autant plus flou que, jusqu’à preuve du contraire, le président de la commission européenne n’est pas élu, mais s’il l’était, à qui devrions-nous confier le pouvoir d’engager ces forces, la règle de subsidiarité s’y appliquerait-elle ? Qui assumerait cette responsabilité ?
L’objectivité impose de dire que nous n’en sommes pas là, mais le fait de poser la question est déjà une forme de remise en cause profonde des Etats Nations.
Une analyse des menaces
Menés depuis 2020, les travaux ont débouché sur un premier livre blanc de la défense européenne, il repose sur une analyse partagée des menaces et des vulnérabilités auxquels les Européens sont confrontés, il est censé contribuer à l’émergence d’une culture stratégique commune et au renforcement de la cohésion des Européens, dont la guerre en Ukraine démontre l’importance.
L’ennemi y est clairement désigné, les adversaires principaux et les compétiteurs le sont tout autant, encore que la menace intérieure, celle de l’implantation en Europe d’une population exogène de culture radicalement différente à la nôtre, qui présente un risque d’instrumentalisation et de déstabilisation n’est pas évoquée ; « Elle souligne notamment que les actions de la Russie en font une menace directe et de long terme pour la sécurité de l’Europe. Elle rappelle aussi que la Chine est à la fois un partenaire dans certains domaines de coopération, un compétiteur économique et un rival systémique pour les Européens. » (2)
Une feuille de route limitée
Cette Boussole stratégique représente pour l’UE une véritable feuille de route pour les dix prochaines années : elle définit les actions concrètes à entreprendre, prévoyant un mécanisme de suivi de la mise en œuvre et posant des jalons clairs dans quatre domaines clés : les opérations (« Agir »), la résilience (« Assurer la sécurité »), l’investissement dans la défense (« Investir »), et les partenariats (« Travailler en partenariat »).
En réalité, et en lisant attentivement le document, l’éléphant accouche d’une souris.
L’Agir se résume à la création d’une force de réaction rapide de 5000 hommes et de 200 « experts » chargés de se déployer dans les trente jours y compris dans des environnements complexes. Il est aussi évoqué des exercices réguliers et un plan d’action sur la mobilité militaire. Les moyens, quels sont-ils ? D’où proviennent-t-ils ? Le volet investissement se résume à quelques incantations telles que « une attention renouvelée au développement conjoint de nouvelles générations », « un échange sur les objectifs nationaux des états membres » … On aurait aimé au-delà des mots une volonté plus affirmée de développement d’une véritable politique industrielle et de défense réactive, capable de proposer une alternative à la puissance américaine. 63% des investissements européens censés aider les Etats à renforcer leur défense profite à l’industrie des Etats-Unis.
S’il fallait prendre un seul exemple, le futur avion de combat européen des années 2030 et au-delà, ne sera pas le Rafale et ne sera pas non plus le SCAF mais le F 35 américain. La Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark, la Finlande, (la Suisse), la Pologne, la Tchéquie sont ou seront équipés de cet avion qui vampirise une bonne partie des budgets d’investissement et d’acquisition (3) … Seuls en Europe, la Grèce et la Croatie, et potentiellement la Serbie, ont commandé le Rafale, quant à l’Eurofighter, il n’a pas été exporté en Europe hors des pays ayant participé au projet. Pire encore, alors que le projet MGCS nouveau système d’arme de décision basé sur le char de combat et son environnement, projet franco-allemand, espagnol, qui devrait voir le jour vers 2040, est largement compensé par le succès du Léopard allemand qui a encore un large avenir devant lui ; mais aussi et ce n’est pas le moindre des paradoxes par des chars Abrams américains (5) et Black panthers sud- coréens commandés par la Pologne. Pour mémoire, en 2040, nos 200 Leclerc auront alors plus de 60 ans…
La BITD européenne ne pourra se développer tant que les budgets profiteront à l’économie américaine plutôt qu’à la nôtre à d’autres compétiteurs tels que, la Turquie, la Corée, Israël. Sans une BITD forte, la défense européenne reposera sur un leurre.
Un besoin de clarification
« Europe de la défense », « défense européenne », « défense de l'Europe » et « politique de sécurité et de défense commune », ces expressions sont souvent employées de manière équivalente alors qu'elles recouvrent des concepts différents.
« Cette expression est aujourd'hui employée de manière indifférenciée pour désigner des formes de coopération très variées entre Etats européens en matière de défense, qu'il s'agisse de coopérations opérationnelles, capacitaires ou industrielles menées dans des cadres divers au sein de l'Union européenne, mais aussi sur un plan multilatéral, voire dans certains cas bilatéral. C'est une expression fourre-tout, un ensemble informe, intraduisible pour nos partenaires européens. Elle a été et demeure une source d'ambiguïté qui nuit à la clarté de la position française ».
Ces phrases qui ne sont pas les miennes proviennent d’un rapport magistral du Sénat, intitulé « Pour en finir avec l’Europe de la défense , vers une défense européenne ». (4)
Signe de l'embarras politique et de la confusion sémiologique, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, avait préféré parler de « défense en Europe » lors du Conseil européen de décembre 2013. Depuis, les circonstances et les faits n’ont pas radicalement changé. Or, cette défense de l’Europe passe par l’OTAN et l’OTAN permet aux Etats-Unis de maintenir l’Europe sous la pression de ses normes et impose à défaut de produire « made in Europe », « buy in US ».
D’ailleurs, liés aux Etats-Unis pour sa défense, les 27 considèrent que la défense de l’Europe c’est l’OTAN.
Et le nucléaire qu’en faisons-nous ?
Or, en Europe seul le président français Emmanuel Macron, dont le logiciel est de prioriser dans tous ces discours l’Europe avant la France, comme si celle-ci ne pouvait plus exister par elle-même, souhaite à terme une défense européenne intégrée, dans un Otan désormais sorti de sa mort cérébrale. Dans son discours prononcé le jeudi 25 avril à la Sorbonne, Emmanuel Macron avait ainsi plaidé pour “la constitution d'une Europe de la défense 'crédible' aux côtés de l'Otan et face à la Russie. En réalité, l’imprécision marque le signe d’une évolution constante de la pensée présidentielle au gré des circonstances. À moins que cette ouverture d’esprit marque selon l’idée que l’on s’en fait, soit une grande capacité d’ajustement face à l’évolution du monde soit justement une absence totale de conviction. Chacun choisira.
Cela explique en partie nombre de ses petites phrases qui sont plus destinées à envoyer des signes vers l’extérieur qu’à réveiller l’apathie de nos concitoyens maintenus dans l’ignorance de ce qui se joue.
La possibilité d’envoi (tout restant ouvert) de soldats français en Ukraine, évoquée par Emmanuel Macron, qui espère ainsi montrer la voie à d’autres pays et prendre date, fait partie de ce besoin d’affirmer que l’Europe en Ukraine se doit de jouer un rôle historique majeur.
L’évocation de la puissance nucléaire française qui serait mise au service de la protection de toute l’Europe fait partie de son discours devenu guerrier. La France est la seule en Europe à détenir une force nucléaire totalement indépendante, celle de la Grande-Bretagne ne l’étant pas et les autres n’existant pas, sinon par le fait d’héberger sur leur territoire des armes nucléaires américaines et éventuellement les délivrer sous le contrôle exclusif des US.
Berlin se dit ouvert au débat lancé par le président français « d’européaniser » la capacité de dissuasion nucléaire de la France, mais l’opinion allemande n’y est pas prête, seuls l’OTAN et les Etats-Unis sont la garantie de leur ultime sécurité. En réalité, c’est une manière de ne pas dire oui sans dire non, dans l’attente d’un nouveau revirement français, après tout, Emmanuel Macron rendra son mandat dans moins de trois ans…
Ainsi, la France par la voix du président Emmanuel Macron tente d’imposer une vue fédéraliste de l’Union européenne dans laquelle celle-ci aurait une part prépondérante, cela explique sa proposition d’étendre dans le domaine nucléaire l’extension des intérêts vitaux sans qu’il précise lesquels, afin de respecter un flou stratégique qu’il pense maitriser.
Mais ces intérêts vitaux incluent-ils l’Ukraine, les Pays Baltes, la Pologne ? Et qu’en pense le reste des pays européens ?
En l’état, aucun ne souhaite donner une telle place à la France. Le risque pour ce qui les concerne est de mettre sous menace nucléaire de la Russie l’entièreté de l’Europe, ce dont personne ne veut. Berlin ne veut pas être vitrifié pour Paris….
C’est pourquoi, cette déclaration du chef de l’Etat en date du samedi 27 avril 2024, qui indiquait vouloir “ouvrir le débat” sur la défense européenne afin de mettre toutes les options “sur la table”, y compris l’inclusion de l’arme nucléaire française, [“Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible” - “Je suis pour ouvrir ce débat, qui doit donc inclure la défense anti-missile, les tirs d’armes de longue portée, l’arme nucléaire pour ceux qui l’ont ou qui disposent sur leur sol de l’arme nucléaire américaine »], fait partie de ce que j’ai indiqué à l’instant tenter de faire « vivre » la France, montrer qu’elle existe au risque de perdre ce qui reste de notre souveraineté.
Serait-ce en partageant au passage notre siège au conseil de sécurité pour faire bonne mesure ? Jusqu’où Emmanuel Macron serait-il prêt à aller pour accélérer le projet de basculer vers une Europe puissance au détriment des états nations ?
Mais cette extension du parapluie nucléaire français se heurte aux réalités, et cette proposition pose de nombreuses questions en abyme… Par exemple, la mise en service d’un parapluie français nucléaire de Europe signifierait-il un retrait accéléré de l’Europe par les US ? Mais aussi une remise en cause de l’OTAN ? À moins que nous ne mettions nos forces nucléaires sous commandement de l’OTAN ? À minima une coordination serait bien évidemment nécessaire et demanderait une intégration de la France dans la structure de planification nucléaire de l’OTAN, ce que la France a toujours refusé, et quid de notre doctrine de non-emploi ? Revenons-nous à l’usage de vecteurs tactiques nucléaires ?
On le voit, ce projet remettrait en cause de facto notre souveraineté nucléaire, ne serait-ce que par la nécessité d’une coordination avec les Britanniques et les Américains.
Parfois, pour rester crédible et pour paraphraser Pierre DAC, parler en pensant tout dire revient à parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler « font partie des deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de se taire plutôt que de parler ».
Dans le domaine nucléaire, moins on en dit mieux on se porte, même si la constitution donne au président de la République le droit de s’exprimer, la prudence sémantique devrait s’imposer.
Allemagne -France des destins liés…
Cette vision volontariste d’une Europe supranationale qui se substituerait à terme à l’Europe des Nations est en marche. Elle se fait contre l’opinion des peuples et par une volonté affichée de leur déculturation assumée. Mais il serait étonnant que certains pays, notamment à l’est, profondément attachés à leur culture suivent ce projet. L’Allemagne, pour tout autre raison n’adhère pas non plus à une telle perspective et ne laissera pas à la France la possibilité de prendre le leadership
.
Nous relevons, France et Allemagne, d’une histoire commune, et deux guerres mondiales, mais d’une philosophie totalement différente et contrairement à ce que l’on croit, plus encore depuis la chute du mur de Berlin et celle de l’URSS. Certes, nos destins restent forcément liés, mais obéissent à des projets fondamentalement différents voire opposés. L’Allemagne veut le leadership en Europe par le moyen de sa puissance économique, la France le souhaite aussi grâce à une puissance militaire et nucléaire renouvelée, mais alors dans ce cas, il faudrait y mettre les moyens. Qui est aujourd’hui réellement en position de force ? Entre le président Sarkozy qui disait « L’amitié de la France et de l’Allemagne est un trésor. Nous le devons à tous les peuples du monde » et François MAURIAC qui déclarait « J’aime tellement l’Allemagne que je suis ravi qu’il y en ait deux. » il y une autre voie à privilégier, celle de la compréhension mutuelle sans soumission.
La France a bâti une politique d’indépendance stratégique par sa force nucléaire totalement indépendante des Etats-Unis, ce qui a poussé logiquement de Gaulle à quitter le commandement intégré de l’OTAN, puis l’ayant réintégré ( c’est un pseudo gaulliste qui en été le réalisateur, tout comme la ratification du traité de Lisbonne en trahissant le vote des français), ce qui n’est pas le moindre des paradoxes, cela reste une dichotomie. Quant à l’Allemagne, sa renaissance à l’orée de la guerre froide le fut grâce à son intégration constitutionnelle à l’Otan confiant ainsi sa défense au parapluie nucléaire américain et à sa puissance.
Ceux qui ne voient pas ce fait tel un obstacle rédhibitoire à une Europe puissance possèdent quelques lacunes ou le font de mauvaise foi pour des raisons autres que celles de l’intérêt des Français.
Une impasse conceptuelle.
Cette impasse conceptuelle est aussi celle de notre BITD. La constitution d'une base industrielle et technologique de défense européenne était l'objectif principal du « paquet défense » de 2009. Celui-ci visait à accroître la mise en concurrence, par l'ouverture des marchés publics de défense, et donc à favoriser une restructuration des industries de défense par une action sur la demande.
Certes, la dernière loi de transposition a été adoptée en 2013, mais force est de constater que, pour l'instant, la situation n'avait guère progressé avant la prise de conscience de notre décalage entre les besoins et la réalité par suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Pour la covid nous n’avions pas de masques, pour la guerre en Ukraine nous n’avons pas d’obus.
Il y avait dix-sept programmes de véhicules blindés en Europe - sept programmes de frégates, autant de sous-marins, deux chasseurs destinés au même projet Rafale et Typhoon que les européens se sont empressés de ne pas acheter…
Du point de vue des constructeurs, il y a encore dix-sept chantiers navals militaires, contre deux seulement aux Etats-Unis. Les marchés de défense restent fragmentés, générant des surcoûts et des gaspillages de temps et d'énergie. Les maigres crédits de R & D ont été consacrés à effectuer des recherches similaires.
Pendant ce temps, l’Iran, la Turquie, Israël, concevaient des drones et des munitions téléopérées et les construisaient. Nous les regardions faire en montant des projets pharaoniques pour un résultat plus que modeste : le Patroller drone tactique de l’armée de terre qui sait à peu près tout faire sur le papier coûte entre 20 et 30 millions d’Euros l’unité, dont la conception remonte à 2009, n’est toujours pas armé et arrive seulement dans nos forces. Nous reproduisons le même schéma avec le remplaçant du LRU pour une frappe à distance, 13 prévus en 2030 un peu plus en 2035, sans espoir pour l’exportation car tous les autres ont choisi l’Himars américain… le coût de recherche et développement risque d’atteindre des sommets. Il suffirait peut-être de reprendre les plans de l’HADES et de l’adapter aux besoins, mais non, il a été jugé qu’il valait mieux partir d’une page blanche…
Conclusion toute provisoire
Nous sommes à une croisée des chemins. Sans une remise en cause profonde de notre approche en matière de défense à l’échelle nationale et européenne, nous ne répondrons pas aux enjeux qui sont les nôtres. La crise de la covid à peine finie, elle a été oubliée et nous continuons à confier à l’Inde et à la Chine le soin d’assurer notre approvisionnement en médicament. Si j’étais machiavélique, je dirais qu’heureusement que la guerre en Ukraine perdure, elle permet de mesurer nos carences et notre impréparation, elle permet de mettre des rustines là où c’est nécessaire, mais ne remet pas en cause fondamentalement notre propension à choisir entre deux solutions celle qui coûte le plus… cf les drones, dont l’Eurodrone. (6)
Nous sommes face à une situation intenable. L’encre à peine séchée du document fixant la loi de programmation 2024-2030, celle-ci s’avère insoutenable à 2% du PIB, 3% serait juste nécessaire. La Russie qui est en véritable économie de guerre mobilise 47% de ses ressources, 7% du PIB à ses armées.
Lors de son second discours à la Sorbonne, la second, Emmanuel Macron a frappé les esprits en soulignant combien l'Europe était « mortelle » face aux risques sécuritaires, économiques et démocratiques.
Oui, l’Europe est mortelle comme toutes les civilisations, mais elle ne se construira pas sur les ruines des Etats-Nations.
Tout cela va sans dire, mais encore mieux en le disant.
Roland Charles Pietrini
- L’histoire de l’Europe de la défense | Ministère des Armées (defense.gouv.fr)
- Europe de la défense : la Boussole stratégique adoptée | Ministère des Armées (defense.gouv.fr) - Une boussole stratégique pour l'UE - Consilium (europa.eu)
- Face à d’autres appareils, les caractéristiques du Rafale ont effectivement de quoi séduire. Le Rafale-M, exemplaire le plus cher à la production, coûte 78 millions d’euros à l’achat. Comparativement, le F-35 coûte en moyenne 150 millions de dollars à l’export, tandis que l’Eurofighter plafonne à 120 millions d’euros pour les pays hors-UE alors qu'il a été battu par le Rafale dans les compétitions les ayant opposé. Le prix de l’heure de vol fait également la différence quant aux choix d’acquisition. Un Rafale coûte entre 15 000 et 20 000 euros par heure de vol selon plusieurs rapports parlementaires publiés depuis 2022, contre 41 000 dollars pour le F-35 (source GAO). Le coût d'exploitation d'un Eurofighter est probablement inférieur aux 70.000€ / hdv évoqués par l'Italie ou l'Autriche, mais ces mauvais exemples constituent probablement un frein pour les pays intéressés. Rafale : les prospects pour l’avion de chasse de Dassault s'envolent ! (air-cosmos.com)
- Pour en finir avec "l'Europe de la défense" - Vers une défense européenne - Sénat (senat.fr) Rapport d'information n° 713 (2012-2013), déposé le 3 juillet 2013
- La Pologne multiplie les achats d'armements, notamment avec les États-Unis a qui elle commande 96 hélicoptère Apache, 250 chars Abrams, 32 avions de combat F-35 et 500 lance-roquettes multiples Himars.
- L’Eurodrone (entre 5 et 10 millions l’unité) vise à doter la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, d’un drone de reconnaissance volant à moyenne altitude et de grande autonomie. L'objectif est de renforcer la souveraineté de l'Union européenne tant sur le plan opérationnel qu'industriel. La production du premier prototype devrait démarrer en 2024 avec une première livraison prévue pour la fin de la décennie. 7 Md€ pour 20 systèmes de trois appareils chacun, le futur porte-avions nucléaire français est évalué quant à lui à 10 milliards. Le Patroller est un drone tactique de renseignement conçu par la société Safran Electronics & Defense. Il est fabriqué en France, la cellule étant fournie par le constructeur allemand Stemme. Coût unitaire 20-30 millions d’Euros, premier vol 10 juin 2009, le 61e Régiment d’Artillerie [RA] devait entrer en « phase d’appropriation » du SDT à partir du premier semestre 2023, reporté en au premier semestre 2024.
Après l'annonce de clap de fin, je publie ce texte destiné à un autre média suite à une demande de certains lecteurs. qui me suivaient sur Athena. Je les en remercie. R.Pi
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