Deux soldats français tués à Bangui (réactualisé)
1° classe Antoine LE QUINIO (A)
1° classe Nicolas VOKAER (B)
Deux soldats français tués à Bangui. Coïncidence , je mettais hier en ligne un document qui rappelait la perte d’un adjudant chef en Afghanistan. Hollande avait prévu de se rendre à Bangui après la cérémonie des obsèques de Mendela.. La belle opération de com. est risquée dans tout le sens du terme et risque de mobiliser de nombreuses forces spéciales et plus classiques pour sécuriser l’aéroport. Ce n’était pas le moment, ça l’est moins encore.. Si le voyage est maintenu, il faut reconnaître à Hollande un certain courage.. Quels seront ses mots pour justifier une décision de désarmement des milices avec si peu de forces sur place (1), qui ont des moyens sommes toutes limités ? Que dira-t-il aux soldats qui doivent remplir une mission plus que délicate ?
Cette nuit, l'état-major de l'armée française sur place avait assuré que la population de Bangui n'était plus menacée. (ce qui est bien entendu faux) Les deux soldats français appartenant au 8° RPima de Castres – ceux de l’embuscade d’Uszbeen, où le 8 avait payé un lourd tribu) ont été tué lors d'un accrochage, les tirs provenaient d’un pick-up n’ayant pas répondu aux sommations.. Ne faut-il pas revoir les règles d’ouverture du feu ? Dans tous les cas cette phase de désarmement est d’autant plus délicate que les coups peuvent venir des deux côtés.. La difficulté est de savoir, dans un pays sans état et sans structure à la tête duquel un président s’est auto-proclamé, qui est qui ? La France, et nos soldats sur place, se retrouve isolée, avec une Europe qui se croise les bras, et qui tirera la calme revenu, la gloire de n’avoir rien fait.
Jean-Marc Ayrault à réuni ce matin, les responsables parlementaires, pour les informer de l'intervention française en Centrafrique. Le Premier ministre devrait donner de nouvelles précisions devant les présidents des deux chambres, les responsables des groupes parlementaires, ainsi que les présidents des commissions des Affaires étrangères et de la Défense. Les ministres de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, ont participé à cette réunion.
L'article 35 de la Constitution prévoit que le gouvernement «informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention», et «précise les objectifs poursuivis». (2) Les questions ouvertes à l'assemblée nationale de cet am, seront intéressantes à suivre. Les français qui ne sont pas favorables à l'intervention, an tout cas dans ces conditions, risquent d'être confortés dans cette opinion.
Ce matin nous sommes solidaires de la mort de nos deux camarades, et nous pensons à leur famille.
(1) 4 hélicoptères sur place
(2) Le député UMP, secrétaire de la commission de la défense, s'indigne ce matin de l'engagement tardif de l'armée française en Centrafrique et stigmatise les décisions du chef de l'Etat. "L'armée française est en train de payer l'indécision et l'inconséquence de François Hollande, comme au Mali, il y a bientôt un an. A l'époque, on était intervenus tardivement, avec des Gazelle faiblement protégées. En Centrafrique, il aurait fallu intervenir il y a un an, quand le président nous demandait de l'aide. A la place, la France et les Etats-Unis ont laissé les colonnes d'insurgés prendre le pouvoir, et déclencher la situation actuelle. En un an, les miliciens ont eu le temps de s'enkyster dans le pays, et de massacrer des Chrétiens, ce qui créé les conditions d'un conflit inter-religieux.
C'est notre armée qui paie le prix de ces décisions. Il faut que cela s'arrête !"
Site et Blog évoquant la mort des deux soldats:
Le mammouth - http://lemamouth.blogspot.fr/
Ligne de défense:http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/
(A) Né le 10 mai 1991 à Angers (49), le soldat de première classe Antoine LE QUINIO aura servi la France durant plus de deux ans. A 20 ans, le 4 juillet 2011, après avoir obtenu son baccalauréat option pilotage des systèmes de production automatisée, il souscrit pour cinq ans un contrat d’engagé volontaire de l’armée de Terre au Centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) d’Angers (49). Le 3 novembre 2011, il rejoint le 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (81) et suit sa formation initiale pour une durée de 6 mois. Le 24 février 2012, il y obtient son brevet parachutiste. Le 3 mai 2012, il est élevé à la distinction de soldat de 1re classe et est affecté à la 1re compagnie de combat du 8e RPIMa. Engagé discipliné et volontaire, il y occupe la fonction d’aide tireur ERYX et obtient le 26 février 2012 son certificat technique élémentaire (CTE) « combat débarqué » dans le domaine combat de l’infanterie. De décembre à mars 2013, il est désigné pour participer à l’opération BOALI 31 en République Centrafricaine en qualité d’aide tireur ERYX. Motivé et dynamique, il s’est particulièrement distingué par son professionnalisme tout au long de la mission. Il obtient une lettre de félicitation collective pour la qualité des services rendus. Sachant tirer profit des acquis de sa mission, parachutiste charismatique et robuste, il confirme à son retour son très fort potentiel. Le soldat de 1re classe LE QUINIO était engagé en qualité d’aide tireur ERYX au Gabon avec sa compagnie depuis le 17 octobre 2013.
Déployé en République Centrafricaine suite au déclenchement de l’alerte GUEPARD, le 5 décembre 2013, il prend part à l’opération SANGARIS. Le soldat de 1re classe Antoine LE QUINIO était titulaire de la médaille d’outre-mer avec agrafe RCA. Le marsouin parachutiste de 1re classe Antoine LE QUINIO était célibataire, sans enfant. Agé de 22 ans, il a été tué dans l’accomplissement de sa mission au service de la France.
(B) Né le 11 juillet 1990 à Tremblay en France (93), le soldat de première classe Nicolas VOKAER aura servi la France durant plus de deux ans. A 21 ans, le 6 juin 2011, après avoir obtenu son brevet d’études professionnelles option vente action marchande, il souscrit pour trois ans un contrat d’engagé volontaire de l’armée de Terre au Centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) de Noisy le Sec (93). Ce même jour, il rejoint le 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (81) et suit sa formation initiale pour une durée de 6 mois durant laquelle, remarqué par sa hiérarchie, il fait preuve d’un fort potentiel et de prédispositions pour le métier des armes. Le 6 décembre 2011, il est élevé à la distinction de soldat de 1re classe et est affecté à la 1re compagnie de combat du 8e RPIMa. La même année, il obtient le brevet parachutiste à Pau. Motivé, discipliné et volontaire, il y occupe la fonction de tireur spécialiste appui direct. Le 29 juin 2012, il obtient son certificat technique élémentaire (CTE) « voltige » dans le domaine combat de l’infanterie. De décembre 2012 à mars 2013, il est désigné pour participer à l’opération BOALI 31 en République Centrafricaine en qualité de tireur spécialiste appui direct. Assidu et dynamique, il s’est particulièrement distingué par son professionnalisme tout au long de la mission. Il obtient une lettre de félicitation collective pour la qualité des services rendus. A son retour, il reprend les activités permettant d’entretenir et d’affiner ses savoir-faire. Cette période permet de confirmer ses qualités de soldat et de frère d’armes. Il venait de signer un nouveau contrat de deux ans. Le soldat de 1re classe Nicolas VOKAER était engagé avec sa compagnie en qualité de tireur appui direct au Gabon depuis le 17 octobre 2013.
Déployé en République Centrafricaine suite au déclenchement de l’alerte GUEPARD, le 5 décembre 2013, il prend part à l’opération SANGARIS.Le soldat de 1re classe Nicolas VOKAER était titulaire de la médaille d’outre-mer agrafe Centrafrique et de la médaille de bronze de la défense nationale. Le marsouin parachutiste de 1re classe Nicolas VOKAER était célibataire, sans enfant. Agé de 23 ans, il a été tué dans l’accomplissement de sa mission au service de la France.
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