ATHENA-DEFENSE

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Election de Trump: analyse à chaud.

 

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Apparemment les dés sont jetés, Trump sera le 45° président des Etats-Unis, il est probable que  notre pays à défaut de se préparer aux conséquences d’une élection majeure pour l’avenir du monde, improvisera comme à l’accoutumée face à l’élection de l’un en regrettant la non-élection de l’autre pour finalement se plier aux réalités du premier,  ce qui est la moindre des choses.  

 

Trump qui apparaissait aussi franc qu’un orang outang  se préparant à régler le compte du « p’tit con qui aimerait bien prendre sa place dans le harem » voyait le monde avec la simplicité d’un mammouth dans un parterre de bégonias. Fort de sa grande gueule, homophobe, sexiste et un peu raciste,  il proposait  de répondre aux dangers du terrorisme, de l’immigration, de la menace que représenterait la Russie, par un isolationnisme de façade.

 

Son premier discours rassembleur, est un discours dans le ton habituel, finalement assez classique. Contrairement à nos présidents, les présidents américains entrent très vite dans la peau de leur fonction. Sur ce plan on a des leçons à recevoir. Quant au citoyen américain, il est patriote et légitimiste, on ne verra pas là-bas la CGT bloquer le pays.  

  

C’est pourquoi,  je considère qu’il réagira comme l’ont fait tous ses prédécesseurs républicains ou démocrates  par le biais de l’action préemptive, de la défense antimissile et de l’assassinat politique en rajoutant l’érection de quelques murs. Je ne crois pas un seul instant au retrait des E.U des affaires du monde pour laisser la place  aux Russes et  aux métèques qu’il désignait comme le mal absolu.

 

Nous verrons s’il transformera en réalité  son hostilité de principe à la présence permanente de l'armée américaine dans des pays qui ne lui semblent pas réellement « utiles ». Nous verrons, s’il retire les GI des pays qui ne rapportent rien aux États-Unis, ou faire payer à ces pays la facture pour les frais engagés afin de les défendre.

 

Nous verrons si les 28.500 soldats américains massés sur la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, seront retirés.

 

Je ne le crois pas un seul instant.

 

Nous verrons,  si la politique américaine qui a semé le bordel que nous connaissons, en Irak, et ailleurs sera ou pas rééquilibrée. Nous verrons enfin si les accords sur le nucléaire avec l’Iran seront remis en cause...   

 

Hillary,  dont le dentier rayait le parquet et  qui rêvait depuis des décennies de montrer à ce nigaud de mari comment il était possible de s’assoir dans le fauteuil présidentiel sans personne dessous,  proposait de continuer la politique qu’elle avait appliquée jusqu’alors avec un Barak Obama beau comédien mais piètre  acteur. Un mou à l’échelle de l’Amérique qui n’aura même pas réussi à s’opposer  à la puissante National Rifle Association (NRA) et à la législation sur la limitation du port d’armes aux États-Unis. Non tes larmes n’auront rien changé...  Et qui,  finalement n’aura résolu aucune des crises dont il a hérité. Hillary Clinton pour représenter les démocrates était le mauvais choix. Ce sont donc deux candidats mollement soutenus par leur propre parti qui se sont affrontés dans des joutes en dessous de la ceinture. L’un des deux devait gagner, c’était indubitable,  et les électeurs décrits comme les red neck, les sans-dents au sens propre comme au figuré, de cette Amérique profonde et délaissée ont voté contre l’establishment. Nous verrons donc si  Trump, le Donald vilain canard décrit par les médias aux discours si macho, mais qui finalement était en phase avec les bouseux des zones hors des grandes métropoles ne seront pas cocufiés une fois de plus.

 

Dans cette nouvelle donne, il n’est pas impossible que l’Europe, ce maillon faible et tout mou, géant économique au pied d’argile, n’aille au-devant de crises encore plus graves,  bouleversement sociaux,  terrorisme, danger de déstabilisation d’une façade méditerranéenne toute proche, crise migratoire, crise identitaire, montée des intégrismes, sans omettre un retour d’une guerre froide  qui après avoir été congelée un certain temps risque de devenir chaude. L’Europe et la France en particulier, avec Trump ou pas,  risque de tomber de Charybde en Scylla.

 

 

Il ne se passera désormais plus rien dans notre vieille Europe avant les élections en France et en Allemagne et il faudra que le  successeur de mai 2017 en France, compose avec le  nouveau président des E.U.

 

Il sera de toute façon inutile de rechercher les causes de notre déclin, là où elles ne se trouvent pas ? Evitons donc d’élire un clown, un manchot ou un mou pour  relever les défis si importants qui nous font face.  

 

Roland Pietrini

 



09/11/2016
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