Félin. Un lourd fantassin branché...
Félin : c’est lourd ! Assemblée nationale
M. François Cornut-Gentille lors d’une question posée à M. le ministre de la défense sur l'équipement des fantassins, et sur les retex de la mise en œuvre du système Felin en opération souligne que les fantassins doivent porter des charges de plus en plus lourdes au point que cela devient une problématique majeure. Poids généré par le système notamment celui des batteries destinées à fournir l'énergie, il lui demande de préciser les études en cours au sein du ministère de la défense autour de l'allègement du combattant débarqué. La réponse du ministre est la suivante : .
« Avant la livraison à l'armée de terre du système d'armes FELIN, les militaires engagés sur des théâtres de haute intensité portaient une charge d'environ 40 kg en raison de l'utilisation systématique au combat d'un gilet de protection balistique. La mise en service du système FELIN a eu pour conséquence d'accroître de 4 à 5 kg la charge portée par les fantassins, en contrepartie d'une amélioration significative de leurs performances opérationnelles en termes de combat, d'observation et de communication, hissant le combattant français au plus haut niveau mondial. De plus, pensé dans sa globalité et non comme la somme de plusieurs équipements, le système FELIN préserve le potentiel en énergie du combattant débarqué en optimisant sa consommation en batteries. Les premiers retours d'expérience ont mis en évidence la nécessité d'améliorer la mobilité du combattant débarqué en recherchant un allègement de son équipement, ainsi qu'une meilleure modularité des sous-systèmes de FELIN. Face à l'effet d'engoncement constaté, lié à l'exigence de protection, il est notamment apparu indispensable de favoriser la ventilation du soldat intervenant dans des pays à climat chaud et de rendre plus aisée la gestuelle du tir. En conséquence, il a été procédé à une diminution intrinsèque de la masse du système FELIN en fusionnant le gilet électronique et le gilet de protection balistique en une seule structure de portage. Le combattant pourra en outre utiliser le sous-système « agression-observation (armement, lunette) indépendamment du sous-système « communication » (radio). A ce jour, il est prévu de livrer en 2015 cette nouvelle version de FELIN (baptisée V1.3) aux quatre régiments d'infanterie de l'armée de terre non encore pourvus de ce système d'armes et d'équiper progressivement les autres formations dans le cadre du renouvellement de leurs effets d'habillement. Enfin, il est précisé que des études relatives à l'emploi d'une pile à combustible sont actuellement menées par la direction générale de l'armement en vue
d'augmenter l'autonomie énergétique du combattant et de réduire la charge d'emport »
Le système « Fantassin à Equipements et Liaisons Intégrés » (FÉLIN) est sensé apporter 5 fonctions majeures concourant toutes à une meilleure efficacité du fantassin : La communication, l'observation, la létalité, la protection, enfin la mobilité et le soutien de l'homme.
Or la mobilité parmi les autres caractéristique est celle qui a subit la plus forte dégradation. L’armement, les équipements textile de camouflage et de protection, l'équipement de tête, les équipements électroniques individuels, les lunettes de tir et jumelles d'observation, le système d'information tactique, cela se traduit par du poids, mais pas seulement, de la fatigue supplémentaire surtout par forte chaleur ou froid intense.
Au point que certaines études, suite au retex afghan qui concluait à la nécessaire augmentation de la puissance de feu pour les appuis dans le groupe de combat, 1 minimi en 7.62 en remplacement d’une minimi en 5.56 mm, un apport en munition par fantassin supérieur, et dont les conclusions préconisaient une évolution possible du groupe de combat et donc de la section, ne sont pas évidentes à mettre en oeuvre.
Souvenons-nous que la gestion en cas d’accrochage des munitions devient cruciale lorsqu’un groupe ne peut se réapprovisionner auprès d’un VAB. ( Uzbin)
Cette problématique est un souci majeur pour le commandement et des études sont en cours. Les troupes alpines ne sont pas les seules à penser qu’un apport en robot porteur ( à défaut de mule de bât) est devenu urgent et indispensable. Là où le Vab ne peut passer, les besoins en batteries, munitions, mais aussi en eau, en matériels de soins d’urgence doivent suivre au plus près le fantassin.
Le fantassin est désormais branché certes mais lourd, on est loin du GV ou de l’éclaireur « souple et manœuvrier » Mais puisqu’il est impossible de revenir en arrière, les industriels et la DGA doivent apporter des solutions pour allégerr les systèmes et imaginer des solutions à long terme, exosquelettes, mules drones etc..
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