ATHENA-DEFENSE

"Si nous lâchons le Liban, ce sera la guerre civile" 

Chaque jour qui passe, l'autorité de l'Etat est ébranlée, des policiers sont lynchés, le droit n'est plus appliqué, la justice est inopérante, le constat est celui de la contestation de toute autorité par une minorité ensauvagée et hors de contrôle.

Il faut agir, là, maintenant, tout de suite et rétablir l'état de droit. 

Soutenir notre police et notre gendarmerie ne suffit pas, leur donner des moyens supplémentaires est un leurre si en arrière-plan l'autorité politique ne s'exprime pas par des actes forts, si la justice continue à s’occuper plus des délinquants que des victimes.  

La peur doit changer de camp, aucun acte grave ou d'incivilité ne doit rester impuni et les peines doivent être appliquées. 

Mais il existe des causes bien plus profondes qu'on ne veut pas voir. 

Les sans-culottes que nous sommes regardent affligés l'incompétence de nos élites, la compromission de leur pensée, leurs renoncements coupables.

Partout, ils cèdent devant les coups de boutoirs des minorités agissantes qui sont bien plus écoutées que le peuple.

Le peuple est avide de réformes et de justice, mais celles qui nous sont imposées par le haut correspondent à une rupture totale avec la culture profonde de la majorité d’une population que l’on bâillonne et qui, lorsqu’elle s’exprime, est tournée en dérision ou accusée d’appel à la haine.     

Toutes les civilisations ont disparu à l’instant où elles ont négocié leur culture. 

La mort d’un policier exemplaire tué à bout portant par un bon français issu de la diversité, une femme fonctionnaire de police égorgée par un islamiste, une jeune-femme musulmane, mère de famille, qui fut mariée de force par son père,  tuée par son époux musulman, multirécidiviste mais néanmoins en liberté, parce qu’elle voulait vivre comme une européenne et brulée vive comme au Pakistan,  des policiers, des gendarmes, des pompiers harcelés dans des zones dites de non-droit à tort, alors qu’elle sont devenus des zones de droits différents, celui des dealers ou des islamistes ou des deux à la fois, rien ne semble pouvoir arrêter cette engeance.

Rien, sinon un léger frémissement, celui d’une prise de conscience timide de la part d’un peuple qui semble peu à peu se réveiller.

Pour une fois donc, je serai optimiste, je veux croire qu’une forme d’espoir subsiste.

Il faudra peut-être d’autres crimes, d’autres victimes innocentes, il faudra toucher le fond de la piscine pour remonter à la surface.

Nos dirigeants confusément comprennent le danger qui nous guette et surréagissent contre ceux qui en dénoncent l’augure.

En réalité, il n’y a plus de pilote dans l’avion, la police, une partie de l’armée sonnent le tocsin.   "Si nous lâchons le Liban, ce sera la guerre civile" déclarait le président Macron en août 2020, ne voit-il pas que ce risque est aussi celui de la France? 

La guerre civile que certains annoncent, en réalité est en cours.

Pour l’instant, elle ne prend pas la forme classique d’une combat armé, mais la libanisation de notre société est en marche.

Notre modèle républicain est en train d’imploser faute de vouloir traiter les vrais problèmes, dont la liste est mainte fois répétée par les lanceurs d’alertes, dont je fais partie.     

Face à cet enchainement, nous sommes un certain nombre à regarder la lumière peu à peu s’éteindre, la mèche est de moins à moins longue avant que l’obscurité ne survienne. 

Alors, il faudra bien un jour se battre ou mourir et pour l’instant, je reconnais que les forces qui nous assaillent sont bien supérieures à celles des résistances.

Mais « le courage est la force des faibles ». (1) il nous en faudra pour inverser la tendance. Il est temps de se lever, sans quoi la France disparaitra.  

Roland Pietrini

(1) Citation de Cécile Fée ; Les maximes et pensées (1832)