ATHENA-DEFENSE

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Union européenne ; « ça ne peut pas durer toujours ». C.de Gaulle.....

 

Union européenne ; «  ça ne peut pas durer toujours ». C.de Gaulle.

 

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Les récentes manœuvres Vostok 2018, qui mettent en  jeu des force terrestres blindées et aéromobiles  impressionnantes, complétées par des forces maritimes et aériennes considérables, ont lieu dans un contexte géostratégique particulièrement mouvant et évolutif où les alliances d’hier semblent de plus en plus fragiles. Une Turquie otanienne, de plus en plus islamisée, qui semble se rapprocher des Russes, une Chine et une Mongolie qui se rapprochent aussi d’une Russie rejetée par l’aveuglement d’une Europe soumise aux Etats-Uniens,  faute d’avoir su créer une Europe unie de la défense.

 

Enfin, la volonté destructrice d’une Amérique du Nord dirigée par un président nationaliste et populiste au mauvais sens du terme, imprévisible et destructeur pour lequel l’Europe est une verrue sans avenir, sans volonté, sans capacité de défense réelle risque de nous soumettre pour longtemps.

 

Sur ce point, il faut se rendre à l’évidence, la volonté des dirigeants de la Russie,  de la Chine et des États-Unis est convergente pour des raisons différentes, leur intérêt est d’affaiblir puis de casser l’Europe .  La communauté européenne,  qui a accueilli  dans l’euphorie  coupable de la chute de l’URSS, les Etats  de l’ancien pacte de Varsovie, trop tôt, trop vite,  reste  incompatible avec l’idée première de paix et de construction, des 6 Etats fondateurs de 1957,   la France, l’Allemagne, l’Italie et les 3 du Benelux. (L’Europe au lieu de Communauté européenne est un signifiant commode utilisé à tort et à travers, aussi inexact que le terme Amérique,  usuellement employé pour désigner les USA). J’utiliserai cependant Europe dans son acception  de communauté européenne.

 

Il est nécessaire de rappeler que l’adhésion en 1973 de nouveaux  membres,  le Danemark, l'Irlande et le Royaume-Uni, puis de la Grèce en 1981, et  de l'Espagne et du Portugal en 1986, obéissait à une certaine forme de cohérence, mais sans réelle vision à long terme. En 1995,  des États neutres, c’est à dire l'Autriche, la Finlande et la Suède,  rejoignent cette Europe,sans qu’un véritable projet social et de défense des intérêts communs soit établi. En 2004, dix nouveaux États, en majorité issus du bloc de l'Est, s'ajoutent aux quinze déjà membres ; il s’agit de Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et la République tchèque, en 2007,  c’est le tour de  la Bulgarie et de la Roumanie, suivi enfin, en 2013, par la Croatie.

 

Voilà donc la basse-cour pleine et  le traité de Maastricht,  qui fut signé le 7 février 1992 pour entrer  en vigueur le 1er novembre 1993, complété par le traité d’Amsterdam du 2 octobre 1997 entré en vigueur le 1er mai 1999,   consacrent l’idée d’une nouvelle Europe ouverte à tous, reposant sur les  trois piliers : communautaires (la CE, le CECA et l'Euratom), une politique étrangère et de sécurité commune.

 

Je passe rapidement sur le traité de Nice (1) qui est un échec, le traité de Lisbonne surnommé « traité modificatif » qui n’est qu’un catalogue de bonnes intentions.

 

Ces grandes intentions qui ne sont que  coquilles vides,   sont complétées par une coopération policière et judiciaire en matière pénale,  qui est une totale gageure compte tenu des intérêts divergents des pays et de leur situation géographique. Le phénomène migratoire, que les « cerveaux » qui nous dirigent  n’ont pas vu venir,  en tout cas pas dans leurs conséquences,  rajoute de la confusion à l’inefficacité et a débouché sur le réflexe légitime de protection et de réaction de certains  Etats qui se sont trouvés en première ligne : La Grèce, Italie, Hongrie, et la Pologne pour des raisons historiques... condamnés par ceux qui au nom des droits de l’homme favorisent cependant le trafic humain et enrichissent indirectement les passeurs contre qui, mutuellement,  on ne fait pas grand-chose.   Cette affirmation sans cesse rabâchée des principes de liberté, de démocratie et de respect des droits de l'homme est ressentie comme une injustice par  les populations autochtones,  en tout cas comme une menace sur leur culture et leur niveau de vie.

 

Que cela soit vrai ou pas, la réalité est que ce ressenti va influer profondément sur les futurs choix électoraux de ces populations excédés par le constat de leur déclassement progressif.  Toutes les crises financières en Espagne, Italie, et désormais en France,  démontrent que ceux qui sont touchés en premier sont les nationaux, retraités, salariés et classes moyennes mais que les fortunes sont préservées.

En France, commencer un quinquennat en supprimant une partie de l’ISF....

 

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Roland Pietrini

 



18/09/2018
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