ATHENA-DEFENSE

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Burkini droit et non-droit. (actualisé)

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Sans qu’on en prenne réellement conscience, l’été finissant laissera des traces indélébiles dans  notre appréhension des phénomènes radicaux. L’attentat de Nice, du 14 juillet, a marqué en profondeur les esprits et sans qu’on ne s’en rende réellement compte, notre société est en train de changer en profondeur.  Les élections venant,  en manque  total de repères,  nous attendons à tort un homme (ou une femme)  providentiel(le) qui pourrait donner un sens aux bouleversements qui touchent en plein cœur les valeurs profondes de notre société. Or le sursaut viendra avant tout de nous-mêmes.

 

L’affaire du burkini n’est en fait qu’un épiphénomène qui cache d’autres évènements plus graves,  comme si la maladie qui nous touche ne pouvait  être signifiée, comme si nous ne pouvions déterminer le sens et l’issue de ce combat.  

 

Objectivement, la majorité de la population dont je suis, ne serait pas choquée que quelques femmes, sous prétexte de pudeur, se cachent entièrement le corps pour se baigner sur nos plages. Revenir aux bains du XIX° siècle ne me gênerait pas plus que ceux qui optent pour la tenue d’Adam et Eve.

 

Non, ce qui me dérange ce  n’est pas la dimension du tissu porté ostensiblement ou pas,  mais l’expression possible d’une revendication identitaire ? Alors me direz-vous pourquoi cela me dérange-t-il ?  Après tout, dans certains pays, l’affichage de son identité religieuse n’est pas un problème, y compris dans les lieux publics.

 

Après réflexion, il apparait cependant que certains de ces pays commencent à regretter ce choix,  le communautarisme consenti se révélant comme une forme assez avancée d’un apartheid  soft. Mais au-delà d’un certain pourcentage d’étrangers ou de Français de  culture fondamentalement différente,  le risque de  déséquilibre culturel est perçu comme une menace pour les valeurs fondamentales de leur pays. Certains pensent que la religion musulmane est une nouvelle forme politique d’affirmation d’une culture dont le credo est justement sa non-acculturation potentielle, ce qui ne serait pas le cas d’autres religions, ce qui reste à prouver. Cependant, force est de constater que, en tout cas en Europe, l’intégration de la religion musulmane dans un melting-pot nouveau où celle-ci serait perçue comme un élément culturel insignifiant est loin d’être une réalité. Les actions d’une minorité de fondamentalistes politico-religieux inquiètent donc dans un contexte où le terrorisme islamique indique sa référence à une religion musulmane non codifiée sans véritable tête, fragile par sa non-adaptation au monde moderne, qui se veut normative y compris, pour ceux et surtout celles qui  n’adhèrent pas à cette croyance.

 

Comment devrions-nous expliquer la contrainte imposée aux femmes occidentales en terre d’Islam (Arabie Saoudite- Yemen, certains pays d’Afrique et d’Asie) afin qu’elles respectent le port du voile, la non-conduite des voitures, les codes vestimentaires, la séparation homme femme ?  Comment accepter les contraintes alimentaires imposées en terre d’islam que nous sommes forcés  d’accepter, si par le simple principe de réciprocité, nous sommes incapables d’imposer sur notre propre sol les nôtres.

 

Car après tout, au nom de quels principes devrions-nous accepter chez nous, ce qui est inacceptable ailleurs.

 

J’adhère donc à la réaction civile d’une population se sentant agressée par la privatisation imposée  d’une plage. J’adhère tout autant aux interdictions de burkinis qui obéissent à une certaine mode venue d’ailleurs autant qu’à une forme nouvelle de provocation.  

 

Ainsi, sous prétexte de tolérance, il faudrait passer outre, ce qui en fin de compte laisserait la porte ouverte à bien d’autres, et surtout permettrait d’offrir une voie royale à une pression au début simplement communautarisme – tu es musulmane donc tu caches ton corps, ce qui est déjà la règle envers les jeunes filles dans certaines banlieues - et au-delà,  envers notre propre communauté laïque ou chrétienne ou non musulmane.

 

Il est vrai que dans d’autres pays comme l’Australie, qui a lancé  la mode,  on ne peut pas dire que le phénomène migratoire soit perçu comme un danger, et pour cause, la faible population et l’immensité du territoire étant un atout indéniable de tolérance.  En Europe, et pour les raisons inverses, le phénomène est perçu à juste raison de manière différente.

 

Le credo « pas d’amalgame » est aussi une forme de terrorisme de la pensée, il est diffusé de manière  à culpabiliser et stigmatiser ceux qui osent dénoncer les dérives  sectaro-islamistes et le résultat est que nos citoyens sont maintenus dans une forme d’irresponsabilité et de confusion de la pensée propice à toutes les dérives.

 

 

 

Ainsi, on aurait aimé que le Ministre de l’intérieur, qui a reçu de toute urgence les membres du Conseil français du culte musulman, à  propos du burkini ne baisse pas son froc en indiquant que ces « arrêtés devaient s'appliquer de manière proportionnée. »  dixit : « Comme l'a indiqué le Premier ministre, on peut prendre ces arrêtés mais dans un contexte où ils permettent de faire cesser les troubles à l'ordre public sans jamais perdre de vue la fraternité », ce qui en fait ne veut simplement rien dire. Soit on applique, soit on n’applique pas. Soit on autorise, soit on n’autorise pas, au détour, en matière de réaction on aurait aimé une telle vivacité de ce CFCM lors des attentats.

 

Il m’arrive d’avoir les idées larges, je peux même comprendre que l’on puisse être d’un avis contraire au mien, mais en l’occurrence,  je pense que dans cet affrontement moral entre notre conception du vivre ensemble et la leur (celle imposée, par une vision politique de l’Islam)  nous n’avons certainement pas de leçon à recevoir de leur part. Quant au parti socialiste et autre Mélenchon, leur indignation envers les mesures anti-burkinis au nom du vivre ensemble sont entachées, me semble-il,   de quelques pensées électorales finalement assez habituelles de leur part. Ces pensées seraient plus appropriées si elles soutenaient dans une même  lutte antiraciste les exclusions  venant de toutes les communautés.

 

Un simple rappel m’apparait nécessaire, dans  l’esclavagisme et la colonisation, les blancs ne furent ni les premiers ni les seuls.

 

Je plaide pour une égalité stricte de la femme et de l’homme. Si les femmes musulmanes sont contraintes à porter le burkini pour se baigner, le ridicule ne tuant pas, il m’apparaitrait assez juste que les hommes musulmans se baignent en djellaba, que des horaires pour les femmes soient aménagées dans les piscines (autre combat) que des médecins femmes examinent exclusivement  des femmes, (autre combat) que la polygamie au nom de la religion soit rétablie, que les jeunes filles pubères puissent être mariées à partir de 12 ans. Bref, qu’au nom du vivre ensemble on accepte de nouvelles normes au risque de perdre les nôtres.

 

Face au risque d’invasion massive de population, il convient de prendre des mesures claires et compréhensibles par tous.  En 2009,  l’Afrique  représentait 15% de la population mondiale.  A ce rythme,  un quart de la population mondiale vivra en Afrique d'ici 2050,  selon l’UNICEF « Sur la base des tendances actuelles, d'ici 35 ans, 25 personnes sur 100 seront des Africains », 40 % des enfants de moins de cinq ans dans le monde vivront sur le continent. Le Nigeria, pays  musulman le plus peuplé d'Afrique et première puissance économique du continent, représentera à lui seul 10 % des naissances dans le monde d'ici 2050.

 

La France  est le pays européen qui compte le plus de musulmans : environ 4  millions 700 000 en 2010 (entre 6 et 7 millions aujourd'hui)  sur les 15 millions vivants en Europe.

 

L’urgence est de faire en sorte que la France,  terre  de culture chrétienne,  reste ce pays ouvert et tolérant, à la condition que ceux qui y vivent et ont été accueillis, ne tentent pas d’imposer des règles et des normes qui ne sont pas les nôtres, sans quoi,  le seuil d’acceptation et de tolérance sera dépassé et ouvrira la porte à des extrémismes qui mettront nos valeurs en dangers.

 

C’est pourquoi, la  République doit reconquérir les zones de non-droit et ne céder sur aucune de nos valeurs, c’est à ce prix que nous gagnerons cette bataille dont nous  ne voyons aujourd’hui que les prémices.

 

 

 

Roland Pietrini

 

https://www.athena-vostok.com/entre-age-dor-et-declin-de-lislam-un-espoir

 

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https://www.athena-vostok.com/le-temps-des-massacres-faites-des-choix

 

https://www.athena-vostok.com/afghanistan-si-on-en-parlait

 

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Décision du conseil d'Etat:

 

Cette décison ouvre la possibilté de dérives graves. Conséquence du refus par Valls de légiférer..

 

 

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25/08/2016
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