Guerre, terrorisme... Et si on parlait vrai. Intervention et soumission. ( 2° partie)
Lien pour la première partie.
Seconde partie:
Nos interventions extérieures sous pavillon français depuis l’an 2000 sont au nombre de 13 (cf 1 en fin d’article) celles sous pavillon de l'Union européenne (cf 2), au nombre de 6, celles sous pavillon de l'OTAN, au nombre de 4 (cf 3) et enfin celles sous pavillon de l'ONU, au nombre de 12 (cf 4) ce qui au passage a eu pour conséquence le décès de 198 soldats français, sans compter les soldats victimes du terrorisme.
Un certain nombre de ces interventions est lié à la lutte contre le terrorisme, (L'opération Barkhane et Opération Chammal) et nous sommes les seuls en Europe à le faire. Les autres nations européennes se contentant d’apporter au mieux une aide logistique, ou d’observer sans se compromettre. Pour autant ces interventions sont-elles réellement utile ?
Un certain nombre d’interventions sont la conséquence des accords de défense bilatéraux que nous avons signés avec des états africains, d’autres sont la conséquence de notre contribution à l’effort de défense internationale dirigé par les E.U et qui parfois vont à l’encontre de nos propres intérêts. A classer parmi ces dernières, les opérations en Afghanistan. Cette guerre, menée par les EU et leurs alliés en Afghanistan, a donné les résultats que nous connaissons, tout comme celle menée par sensiblement la même coalition en Irak, dont la France ne faisait pas partie. La seconde intervention contre Saddam Hussein en 2003, fut une immense partie de poker menteur qui se solda par plusieurs centaines de milliers de morts. Ce bilan fait honte à une bonne partie des Américains eux-mêmes et nous continuons à payer collectivement par le terrorisme cet interventionnisme aveugle et géré de manière catastrophique.
Chacun sait qu’il n’y avait aucun lien entre Al Qaëda et Saddam Hussein et notamment dans l’attaque du World Trade Center. Chacun sait que le mensonge d’Etat de Bush sur les armes de destruction massive, ayant justifié l’intervention, est une tache envers les démocraties. Cela pourrait être qualifié de crime contre l’humanité si l’on tenait compte du bilan terrible pour les Irakiens.
On a estimé que le nombre de morts liés à la guerre se situait entre 426 369 et 793 663, tandis que l'institut britannique indépendant ORB a estimé dans une publication du 28 janvier 2008[], sur la base d'une étude épidémiologique, que le nombre de morts était compris entre 733 158 et 1 446 063. La guerre a provoqué l’exode d’au moins deux millions d’Irakiens, réfugiés à l’étranger depuis 2003 (principalement en Syrie et en Jordanie, mais également en Europe, 500 seulement aux Etats-Unis). De 2003 à 2015, 10 000 femmes ont été enlevées ou victimes de la traite pour l'esclavage sexuel, la prostitution ou la rançon, selon un rapport du Minority Rights Group International and the Centre for Civilian Rights, publié le 19 février 2015. 3 000 femmes yézidies ont notamment été vendues par l'État islamique rien qu'en 2014. 14 000 femmes ont également été tuées lors du conflit. Imaginons un seul instant ce bilan en Europe !
C’est pourquoi, en l’état actuel de la situation, il n’y aucune raison que cela s’arrête, car le terrorisme, quelle que soit son origine ou ses motivations, est le moyen de combat des faibles envers les forts, des vaincus envers les pseudos- vainqueurs.
L’Islam radical est un islam avant tout politique et révolutionnaire, c’est le pourquoi de son agression orientée vers nos valeurs. Car, ils ont compris qu’ils ne pourraient nous vaincre militairement, et que c’est en attaquant nos valeurs sur lesquelles nous sommes les plus faibles, qu’il pourra nous vaincre en tentant d’installer les siennes. Son objectif est donc de saper notre moral, de transformer nos sociétés en sociétés liberticides et nous en avons chaque jour l’exemple, nous diviser, nous « communautariser » en quelque sorte, et nous en prenons le chemin. La France, qui est au cœur de cette résistance, et qui possède en son sein tous les ingrédients de sa propre faiblesse, n’est pas devenue par hasard une cible prioritaire. Nous sommes le maillon faible.
Cette vision c’est fondamentalement ce qui fait le lien entre ce terrorisme islamiste politique et le nazisme jusque dans sa dimension exclusive de rejet des autres. (le nazisme prônait la prééminence de la race, la race aryenne, clef de l’histoire du monde et le radicalisme djihadiste, adhère à une croyance collective très large, celle du mythe identitaire de l'islamisme qui exclut tout ce qui n’est pas de sa croyance, celle de l’homme appliquant la loi d’Allah), et c’est ce qui fait aussi le lien avec le terrorisme du XX° siècle, qui était aussi un terrorisme politique dont l’objectif était de détruire notre société... Car, ce n’est pas le niveau de nuisance et de terreur qui peut différencier les terrorismes, le nombre de victime en France, n’est pas globalement différent de ce qu’il fut mais cette nouvelle forme de terrorisme islamiste est cependant plus perverse et dangereuse, puisqu’elle considère sa victoire inéluctable, en espérant rallier une future majorité, celle des musulmans présents en Europe. Au nom de la Foi, ils devront un jour ou l’autre, pensent-ils, adhérer à leur modèle. Les mabouls que nous identifions ne sont que des marionnettes dans les mains de personnages parfaitement conscients, intelligents et ayant défini des objectifs à long terme.
Le combat est donc cette fois-ci bien plus difficile, car ce phénomène d’apparence sectaire reposant sur une vision erronée de l’Islam, mais maitrisant parfaitement la communication, surfe sur les injustices générées par notre société et utilisent le mal-être d’un certain nombre de jeunes en mal de repères, repères que l’on a refusé de leur inculquer au nom de la bien-pensance.
L’Etat islamique et leurs alliés objectifs appuyés par de puissants relais infusent, incidemment et subrepticement dans la société occidentale, des valeurs nouvelles qui attirent un certain nombre de paumés, de naïfs, dont certains sont des convertis récents.
La ressource est donc loin de se tarir et notre société donne des gages à une certaine jeunesse provocatrice, et singulièrement les jeunes filles, qui, au nom de la liberté (celle de s’habiller, de choisir sa nourriture) offre des modèles nouveaux acculturés à d’autres traditions.
Partie visible d’un mal qui s’étend, ici, c’est une serveuse agressée parce qu’elle sert de l’alcool à la terrasse d’un café durant le ramadan, là, c’en est une autre agressée par des adolescentes dans un bus parce qu’elle est en short. Cela cache bien d’autres intimidations et agressions que subissent ici ou là des jeunes dans nos écoles, à l’université et dans la rue, qu’on préfère cacher, pour ne pas bousculer notre bien-pensance, non, cela n’est pas anodin.
Plus grave, et nous le savons, les prisons sont devenues des lieux d’islamisation, des huis clos où des imans auto-proclamés prêchent la haine et peuvent, en toute impunité, poursuivent leur œuvre prosélyte.
Voilà un tableau que certains jugeront comme excessif, il n’est que le reflet de ce que disent et répètent les donneurs d’alerte, certaines personnalités politiques, des intellectuels, y compris de gauche, et des philosophes qui se sont enfin décillés, mais qui sont désormais accusés de déviationniste, de traitres ou de fachos.
Les épreuves qui nous attendent risquent de remettre en cause une partie de nos valeurs, c’est pourquoi il est nécessaire, devant l’inconnu qui s’annonce, de conserver l’espoir en développant un langage de vérité. Entre intervention et soumission, il va falloir choisir. La voie est étroite. Mais, il faut toujours se souvenir « Le désespoir est toujours une soumission » Romain Gary. Alors, il ne faut pas désespérer.
Roland Pietrini
-
Sous pavillon français
- Au titre de l'Opération Héraclès (partie française de Liberté immuable) : participation des forces françaises à la formation de l'Armée nationale afghane sur demande du gouvernement afghan.
- Opération Arès (à partir de 2003) : participation des forces spéciales françaises à la lutte contre le terrorisme (environ 200 hommes) en Afghanistan sur demande du gouvernement afghan.
- Opération Licorne de septembre 2002 à janvier 2015, en Côte d'Ivoire. Intervention pour mettre fin à la guerre civile en Côte-d'Ivoire. Surveillance de la ligne de front[2].
- Opération Épervier, opération débutée en 1986 et remplacée par l'opération Barkhane en juillet 2014[3].
- Opération Corymbe : La marine nationale assure une présence au large des côtes d’Afrique de l’Ouest depuis 1990. Ses missions sont : apporter un soutien à toute opération qui pourrait être ordonnée pour la sauvegarde de nos ressortissants et de nos intérêts dans la zone. C’est le cas depuis le début de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire et d'affirmer l’intérêt que porte la France pour la situation des pays bordant le golfe de Guinée[4].
- Opération Boali: opération française en Centrafrique de 2002 à 2013[5].
- Opération Providence : le TCD Orage a participé le 9 juin 2003 à l’évacuation de 535 ressortissants (dont 133 US) de Monrovia au Liberia[6].
- Opération Baliste: évacuation de ressortissants au Liban depuis l'intervention d'Israël en juillet 2006
- Opération 14 Juillet: Tentative avortée entre le 9 et le 14 juillet 2003 de récupérer Ingrid Betancourt, femme politique franco-colombienne et otage des FARC.
- Opération Harmattan: opération française en Libye du 17 mars au 29 mars 2011, date à laquelle les forces françaises rejoignent l'OTAN au sein de l'Opération Unified Protector.
- Opération Serval: opération française au Mali du 11 janvier 2013 au 15 juillet 2014, remplacée par l'opération Barkhane[7].
- Opération Barkhane: opération française au Sahel, succédant, en juillet 2014 aux opérations Serval et Épervier[8].
- Opération Chammal: opération française en Irak, lancée en septembre 2014[9], puis aussi en Syrie dès le 27 septembre 2015. En réponse aux attentats de Paris du 13 novembre 2015, des ripostes aériennes en Syrie visant Daesh ont été lancées dès le 16 novembre 2015.
(2) Opérations sous pavillon de l'Union européenne
Opération Concordia : Macédoine, a pour mission de conseiller les autorités macédoniennes vers les standards européens en matière d'État de droit en développant la lutte contre le crime organisé, en soutenant la réforme du ministère de l'intérieur et de la police des frontières (2003 ?).
- Opération Artémis : maintien de la paix dans la région des grands lacs (Afrique de l'Est) (2003).
- Opération Astrée, dans le cadre de l'opération Althea de l'EUFOR Althea, en Bosnie-Herzégovine en décembre 2004.
- Opération Proxima : Le 29 septembre 2003, les ministres des affaires étrangères des pays de l’Union Européenne ont entériné la création de la mission de police de l’Union Européenne (EUPOL), en vue de l’opération Proxima. Cette dernière a succédé à l’opération Concordia le 15 décembre 2003. Son mandat est d'un an renouvelable. Elle a pour mission de conseiller et guider les autorités macédoniennes vers les standards européens en matière d’État de droit, de développer la lutte contre le crime organisé, en soutenant la réforme du ministère de l’intérieur et de la police des frontières.
- Opération Atalante : Le 8 décembre 2008 débute une opération de lutte contre la piraterie maritime au large des côtes de Somalie. Elle est aussi appelée aussi EU NAVFOR[10].
- EUFOR Tchad/RCA : L'accord a été donné lundi 28 janvier 2008 à Bruxelles pour le déploiement d'une force militaire européenne composée de 3 700 hommes issus de 14 pays européens dont les principaux contributeurs sont la France, l'Irlande et la Pologne et elle se déploiera au Tchad et en République centrafricaine (RCA). L'objectif principal de cette force est la sécurisation des camps de réfugiés dans les deux pays (estimés à 723 000 dont 241000 Soudanais réfugiés au Tchad, 3 000 Soudanais réfugiés en RCA, 179 000 réfugiés tchadiens internes et 300 000 réfugiés centrafricains internes - seuls 20 000 de ces derniers, situés au Nord-Est du pays, seront sous protection de l'Eufor) et de la frontière entre la province soudanaise du Darfour et le Tchad et la RCA. L'Eufor doit par ailleurs assurer la protection du personnel et de l'infrastructure de l'ONU (HCR, PAM, OMS, PNUD), des ONG opérant dans les camps de réfugiés et faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire dans les deux pays et à destination du Darfour.
(3) Opérations sous pavillon de l'OTAN
Participation à la SFOR (Bosnie-Herzégovine): opération terminée le 2 décembre 2004
-
Participation à la KFOR ((Kosovo): Opération Trident).
-
Participation à la Force internationale d'assistance et de sécurité (ISAF) (en Afghanistan: Opération Pamir)[11].
-
Participation à l'Intervention militaire de 2011 en Libye (Opération Unified Protector)
Opérations sous pavillon de l'ONU
Opération Carbet en Haïti avec les États-Unis (2004).
-
Opération Licorne en Côte d'Ivoire (sous mandat onusien de 2002 à 2015).
-
MINURSO (Mission d'Observation des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental : Créée en avril 1991 par la résolution 690 du Conseil de sécurité, ce détachement de 230 militaires (dont 25 Français répartis sur 11 sites) surveille les activités des forces en présence ainsi que la préparation du référendum sur le statut final.
-
MINUEE (Mission des Nations unies en Éthiopie et en Érythrée) : Créée le 31 juillet 2000 par la résolution 1312 du Conseil de sécurité de l’ONU, la MINUEE est chargée de superviser et vérifier les mouvements des forces en présence et de veiller à l'instauration d'une zone démilitarisée et au respect de celle-ci. La force déployée est de 4200 hommes dont 220 observateurs. La France fournit 1 officier à l’état-major de la MINUEE.
-
MONUC (Mission des Nations unies en République démocratique du Congo) : La MONUC est créée le 30 novembre 1999 par la résolution 1279 du Conseil de sécurité des Nations unies. La France a contribué indirectement à cette opération de maintien de la paix par une aide à l’instruction et à la mise sur pied des bataillons marocain et sénégalais. En outre, elle participe au soutien logistique du contingent sénégalais.
-
MINUK (Mission Intérimaire des Nations unies au Kosovo) : Créée par la résolution 1244 du Conseil de sécurité du 10 juin 1999, la MINUK est chargée d’administrer le territoire et la population du Kosovo et est investie, à ce titre, de tous les pouvoirs, législatifs, exécutifs et judiciaires. La participation militaire française au sein de la "MINUK-Police" est de 74 gendarmes, déployés sur l’ensemble du Kosovo.
-
MINUL (Mission des Nations unies au Liberia) : Créée par la résolution 1509 du 19 septembre 2003, la MINUL a relevé la force de la CEDEAO forte de 3500 hommes (en absorbant ses effectifs) le 1er octobre 2003. Cette force comprend 15 000 hommes dont 250 observateurs depuis février 2004. C'est, en termes d'effectifs, la plus importante opération de maintien de la paix des Nations unies. La France participe à l’UNIMIL à hauteur d’un officier depuis le 9 septembre 2003.
-
MINUSTAH (Mission des Nations unies de Stabilisation en Haïti) : Créée par la résolution 1542 du Conseil de sécurité des Nations unies en avril 2004, la MINUSTAH contribue à la stabilité en Haïti. La France participe à cette force (2 officiers insérés dans l'état-major, 40 policiers et 39 gendarmes).
-
ONUCI (Mission des Nations unies en Côte d'Ivoire) : Créée par la résolution 1528 du Conseil de sécurité de février 2004, l'Onuci assure son mandat en coordination avec les forces françaises. Elle observe le cessez-le-feu et les mouvements des groupes armés. Elle aide le gouvernement de réconciliation nationale pour le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion. Enfin elle appuie les opérations humanitaires et la mise en œuvre du processus de paix.
-
ONUST (Organisation des Nations unies pour la Surveillance de la Trêve) : Cette force d’observation, initialement déployée pour contrôler la trêve dans le cadre du conflit israélo-arabe de 1948, assure également aujourd’hui le renforcement ponctuel de la FINUL au Liban et de l'UNDOF (UN Desengagement Observation Force) dans le Golan.
-
FINUL (Force Intérimaire des Nations unies au Liban) ou Opération Hippocampe, depuis mars 1978 puis opération Daman à partir de l'été 2006[12].
-
Opération Sangaris en Centrafrique (sous mandat onusien en 2013).
Opérations sous mandat international
FMO (Force multinationale et observateurs au Sinaï) : la FMO est une organisation indépendante de l'ONU entrée en activité en 1982. Elle a été mise en place par le traité de paix de Camp David du 26 mars 1979 entre Israël et l'Égypte et par le protocole du 3 août 1981 entre ces deux pays. Elle est chargée de contrôler la bonne application de ces documents.
A découvrir aussi
- A propos d'un livre. Berlin.. Suite
- A propos des élections à l'UMP, de la démocratie, du racisme, du militantisme et autres balivernes..
- A propos de Depardieu et du ridicule
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1191 autres membres