LE DERNIER DES CADETS DE SAUMUR
Le dernier des cadets de Saumur
Des élèves de l’École militaire de Saumur en Mai 1940 (voir le site)
Cela nous rappelle que la France célèbre plus souvent les défaites glorieuses et les sacrifices de ses soldats que ses victoires sur le champ de bataille, comme si elle avait une sorte de pudeur à se proclamer conquérante. Bazeilles pour les troupes de Marine, Camerone pour la légion, nous avons souvent cette tendance à la flagellation héroïque.
Les victoires ne manquent pas
Pourtant, les victoires ne manquent pas, il suffit de lever les yeux pour en voir l’immense liste sur les façades de l’arche de la victoire, l’Arc de Triomphe. Les cadets de Saumur, en ce combat sans espoir de 1940, ont eu droit au respect de l’ennemi, ce n’était pas la première fois.
Ils seront salués par le général allemand Kurt Feldt, et il leur accordera 48 heures pour rejoindre la ligne de démarcation, à Loches. La plupart d’entre eux rejoindront le maquis ou l’armée de libération.
Face à ses gamins commandés par leurs instructeurs, cavaliers ou tringlots, le général allemand a respecté le code immémorial de l’honneur. Oui, les Allemands, en ce début de guerre, savaient parfois reconnaitre l’héroïsme des soldats ennemis.
Mais il y eut aussi, lors de la campagne de France, d’autres actions toutes aussi héroïques, dont on parle peu. C’est cela la guerre, un mélange de micro-victoires dans la défaite, tout comme à Dien Bien Phu, l’odeur âcre du combat, le sang, l’héroïsme et les larmes.
Les pacifistes ne comprennent pas que les militaires le sont plus qu’eux-mêmes. Le soldat sait que le sacrifice est parfois nécessaire, mais il n’est pas dupe ; il sait que, sauf exception, son souvenir disparaitra dans l’oubli de l’histoire
.
Alors, ne les oublions pas !
Roland Pietrini
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