« L’état des capacités de combat, dont l’état du moral des militaires, est suivi par le commandement à tous les niveaux. Aujourd’hui, la posture des militaires français au Niger permet de répondre à toutes les éventualités, notamment en cas de besoin d’utiliser la force. » Lire l’article de Philippe Chapeau sur le site de Ouest France.

On ne peut faire mieux en niant l’évidence de la paralysie totale de nos forces et du blocage qu’ils subissent, certainement par la faute d’une politique irresponsable qui isole totalement la France.

Comment un président, chef de la diplomatie, chef des armées peut-il, de manière aussi légère, déclarer que son ambassadeur au Niger est otage de la junte militaire, qui a prit le pouvoir au Niger ? Alors qu’il a décidé, seul, du maintien de celui-ci contre l’avis de sa ministre Colonna, et, j’ose le supposer, de son ministre des Armées ? N’eut-il pas été intelligent de le rappeler, avant que tout se dégrade ?

Comment, alors que chacun sait que la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest n’interviendra pas et que ni les Américains, ni l’Europe n’aideront en quoi que ce soit la France à se maintenir au Niger, peut-il tenir une position aussi intenable ?

Comment, cet homme réputé intelligent, trop peut-être, peut-il ne pas comprendre que la situation tourne au ridicule, au fiasco, à la fessée ?

En réalité, nous maintenons désormais un poste diplomatique inutile, un simple chargé d’affaires suffirait pour s'occuper des forces militaires au Niger, l’arme au pied, littéralement paralysées, dont il faudra bien un jour très prochain discuter du retrait en négociant avec la junte, ce que font d’ailleurs, en sous-main, toutes les autres nations, en prétendant le contraire.

Mais qu’on se rassure, la corruption de cette junte sera au moins égale au gouvernement dit légitime qui le précédait, et les Nigériens resteront aussi pauvres après qu’ils l’étaient avant. Alors pourquoi s’obstiner ?

Inaudible !

Ni les diplomates, ni les officiers de renseignement, ni les analystes ne sont en cause, ils sont simplement inaudibles, car leurs avis ne comptent pas, car le politique ne les entend pas. La politique de la France est désormais dirigée depuis l’Élysée par une microcellule, enfermée dans ses certitudes, coupée des réalités.

Leur chef enfermé dans ses vérités, qu’il est le seul à connaître, s’enfonce dans ses erreurs, ses « à peu près », ses « en même temps », ce prince du verbe est dans l’incapacité d’agir, il reporte sans cesse la faute sur les autres.

Concernant la situation au Niger, comment faire marche arrière lorsqu’on a une telle estime de soi et que l’on est incapable d’écouter les autres ?

La situation est devenue intenable

Le moral des troupes au Niger est en cause, ils vivent un réel blocus. Aucune relève possible, aucun ravitaillement en vue. Nos avions et drones restent cloués au sol.

Alors, il va falloir avaler son chapeau Monsieur le président, qu’on nomme grand.

Foncez dans le tas, mais assumez ! Monsieur, assumez !

De grâce, ne dites pas que votre ambassadeur mange des rations à cause des Nigériens, alors qu’il serait si simple de le ravitailler, ne serait-ce que pour des raisons humanitaires.  S’il vous plait, ne nous humiliez pas une fois de plus !

Roland Pietrini

24 septembre: «La France a décidé de ramener son ambassadeur et nous mettons fin à notre coopération militaire avec le Niger», a déclaré Emmanuel Macron, indiquant que les soldats français partiraient «dans les semaines et les mois qui viennent», et que le retrait serait totalement achevé «d’ici la fin de l’année».

Tout ça pour ça!

Cette affaire a été menée avec une légèreté stratosphérique? On commence à avoir l'habitude!